La situation au Moyen-Orient inquiète. Craignant une extension de la guerre entre Israël et le Hezbollah libanais, jeudi, les groupes aériens allemand et italien Lufthansa et ITA ont annoncé la suspension de tous leurs vols vers Tel-Aviv pendant plusieurs jours.
Lufthansa, premier groupe aérien européen, a supprimé tous ses vols vers la ville israëlienne jusqu'au 8 août.
« En raison de l'évolution actuelle, Lufthansa adapte à nouveau ses conditions au Proche-Orient », a indiqué dans un courriel à l'AFP un porte-parole du groupe allemand, qui détient notamment aussi les compagnies aériennes Swiss, Austrian Airlines et Eurowings.
Du côté d'ITA, les voyages vers et à partir de Tel-Aviv sont suspendus jusqu'au 6 août « afin d'assurer la sécurité de nos passagers et de notre équipage », a-t-il indiqué sur son site. La compagnie publique italienne, dont Lufthansa va monter au capital après le feu vert donné par Bruxelles début juillet, précise toutefois que « la situation évolue constamment » et recommande à ses clients de surveiller le statut de leur vol.
Les compagnies aériennes suspendent aussi leurs vols vers Beyrouth
En outre, Lufthansa a prolongé, ce vendredi, la suspension de ses liaisons vers Beyrouth d'une semaine, soit jusqu'au 12 août inclus. Le groupe avait annoncé cette suspension dès lundi, rejoint peu après par Air France-KLM. Et d'autres compagnies aériennes ont aussi supprimé ou reprogrammé des vols, à la suite de ces événements.
Un porte-parole du groupe Air France-KLM a indiqué que cette mesure avait été prise « en raison de la situation sécuritaire à destination ». Elle concerne la compagnie Air France, tout comme sa filiale Transavia France selon l'AFP.
Surtout, alors qu'elles prévoyaient initialement de reprendre les vols mercredi dernier, les compagnies aériennes Air France et Transavia France ont décidé de prolonger la suspension de leurs vols vers Beyrouth jusqu'à samedi inclus « en raison de la situation sécuritaire », a annoncé mercredi leur maison mère, Air France-KLM. Air France « prolonge la suspension de ses liaisons entre Paris-Charles de Gaulle et Beyrouth (effective depuis le 29 juillet 2024) jusqu'au 3 août 2024 inclus », a indiqué un porte-parole, en précisant que cette mesure s'appliquait aussi à Transavia France, compagnie low-cost du groupe franco-néerlandais.
Regain de tension entre Israël et le Hezbollah libanais
Ces décisions interviennent après la promesse d'Israël, dimanche, de riposter « avec force » à une frappe qu'il impute au Hezbollah libanais, ayant tué samedi 12 jeunes qui jouaient sur un terrain de football, sur le plateau syrien du Golan annexé. Le cabinet de sécurité israélien a autorisé le Premier ministre Benjamin Netanyahou et son ministre de la Défense Yoav Gallant à « décider de la manière et du moment pour répondre à l'organisation terroriste du Hezbollah ». Le Hezbollah pro-iranien a évacué des positions dans l'est et le sud du Liban, où il est présent en force, après ces menaces, selon une source proche du puissant mouvement islamiste.
L'incident a ravivé les craintes que le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, déclenchée par l'attaque du 7 octobre du mouvement islamiste palestinien, ne s'étende au Liban. Les forces israéliennes et le Hezbollah échangent des tirs transfrontaliers depuis le début du conflit.
(Avec AFP)
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