Immobilier  : malgré l'érosion côtière, le prix du mètre carré résiste dans les stations balnéaires

Selon une étude de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), l'immobilier dans les stations balnéaires s'est nettement plus renchéri que la moyenne nationale depuis 10 ans, une différence presque exclusivement due à la période 2020-2023 marquée par l'envie de vert postérieure aux confinements. Et l'érosion côtière ne semble pas avoir d'effets notables sur les prix.
Les prix les plus élevés sont pratiqués dans les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur (5.820 euros le mètre carré, +0,3% sur un an) et Nouvelle-Aquitaine (5.044, -6,3%), quand les plus bas sont en Normandie (3.394, -4,5%) et Bretagne (3.538, -1,9%).
Les prix les plus élevés sont pratiqués dans les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur (5.820 euros le mètre carré, +0,3% sur un an) et Nouvelle-Aquitaine (5.044, -6,3%), quand les plus bas sont en Normandie (3.394, -4,5%) et Bretagne (3.538, -1,9%). (Crédits : DR)

Les stations balnéaires ont toujours la cote auprès des acheteurs de biens immobiliers. Dans l'ensemble des 520 communes étudiées par la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), le prix moyen du mètre carré est de 4.514 euros, contre 2.933 euros pour la France entière. Il a baissé depuis un an, de 2,7%, mais moins que le prix national (-3,9%).

Les prix les plus élevés sont pratiqués dans les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur (5.820 euros le mètre carré, +0,3% sur un an) et Nouvelle-Aquitaine (5.044, -6,3%), quand les plus bas sont en Normandie (3.394, -4,5%) et Bretagne (3.538, -1,9%).

Ramatuelle est la station balnéaire la plus chère

Avec 16.083 euros le mètre carré au 1er juin 2024, Ramatuelle, sur la presqu'île de Saint-Tropez, est la ville où il est le plus cher d'acquérir un bien. Suivent Saint-Jean-Cap-Ferrat (15.819) dans les Alpes-Maritimes, et Saint-Tropez (14.400) dans le Var. Sur la côte atlantique, la commune la plus chère est Lège-Cap-Ferret (11.676 euros/m²), suivie par Soorts-Hossegor (9.132) et les Portes-en-Ré (8.088), quand sur les côtes de la Manche, les plus prisées sont le Touquet-Paris-Plage (8.496) et Deauville (6.296).

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Par ailleurs, les logements des stations balnéaires affichent une meilleure performance énergétique que la moyenne, mais avec d'importantes disparités : ceux jouxtant la Méditerranée sont beaucoup plus performants que ceux des Hauts-de-France ou de Bretagne.

Au global, depuis 10 ans, l'immobilier dans les stations balnéaires s'est nettement plus renchéri que la moyenne nationale. Une différence presque exclusivement due à la période 2020-2023 marquée par l'envie de vert postérieure aux confinements. Entre avril 2018 et mars 2020, dans les 24 mois précédant la crise sanitaire, les prix dans les stations balnéaires avaient déjà augmenté de 6,9% (contre 7,5% sur tout l'Hexagone). Dans les 24 mois suivants la crise (de mai 2020 à avril 2022), les prix  ont crû de 24,2% (contre 14,6% sur l'ensemble du pays).

L'érosion côtière joue à la marge sur les prix

Si les biens immobiliers dans les stations balnéaires menacées par l'érosion côtière ont perdu plus de valeur que les autres depuis un an, il est encore trop tôt pour dire si cette perte de valeur est liée à ce risque ou non, souligne la Fnaim. D'autant plus que les années précédentes, les communes à risque, situées pour la plupart en Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine, ont vu leur prix augmenter davantage que les autres.

En avril dernier, pourtant, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, affirmait que 500 communes sont menacées par la montée du niveau de la mer et l'érosion des côtes. « L'équivalent d'un terrain de football disparaît chaque semaine dans notre pays sous l'effet de la progression des océans, un phénomène qui s'accélère », avait-il alors déclaré. Et d'ajouter que, d'ici 2040, « il y aura des zones qui seront inhabitables » sur le littoral, dont 20% est grignoté par l'érosion côtière.

La France est, en effet, particulièrement vulnérable au recul du trait de côte, limite entre la terre et la mer, qui se déplace sous l'effet de phénomènes naturels (houle, vent), de la hausse du niveau de la mer, et des interventions humaines. L'érosion grignote environ 900 km de littoral.

Pour tenter d'y remédier, « des plans sur mesure » sont mis en oeuvre aux côtés de maires et « les documents d'urbanisme » vont être « révisés » sur la base de nouvelles cartes des territoires menacés, avait-il assuré.

(Avec AFP)

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Commentaires 5
à écrit le 16/07/2024 à 10:35
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Il faut prendre des mesures législatives immédiatement pour informer ces gens irresponsables qu'ils n'auront droit à aucune indemnité si par hasard leur maison se trouvait menacée par le reflux de trait de côte ou les inondations. Évidemment, cela ne...

à écrit le 16/07/2024 à 10:30
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"Les logements des stations balnéaires affichent une meilleure performance énergétique que la moyenne, mais avec d'importantes disparités : ceux jouxtant la Méditerranée sont beaucoup plus performants que ceux des Hauts-de-France ou de Bretagne". C'e...

à écrit le 16/07/2024 à 10:09
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Je vous dis, il faut plus communiquer sur les tsunamis ! ^^

à écrit le 16/07/2024 à 10:02
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C'est vrai, ça : le niveau de la mer doit monter grave avec la fonte des pôles, mais on continue à se battre pour acheter des beach houses. Et quand je vois les énormes SUV électriques Volvo, Mercedes, BMW etc... qui rechargent en bas de chez moi, je...

le 16/07/2024 à 10:46
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Oh, ceux achetant ces véhicules se donnent bonne conscience, comme ces retraités suggérant de licencier des fonctionnaires au nom de la rigueur budgétaire, la tartufferie est la même...

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