Législatives  : tous les candidats sont connus, début de la campagne officielle ce lundi

Après une semaine de rebondissements et de confusion pour nouer dans l'urgence les alliances et désigner les candidats, la campagne éclair du premier tour des législatives du 30 juin démarre officiellement ce lundi sous haute tension.
Tous les candidats à l'un des 577 sièges de députés sont connus.
Tous les candidats à l'un des 577 sièges de députés sont connus. (Crédits : Reuters)

Les dés sont jetés. Tous les candidats à l'un des 577 sièges de députés sont connus et ont maintenant moins de deux semaines pour convaincre les électeurs avant le premier tour, dimanche 30 juin.

Place, donc, à la campagne après de nouvelles annonces choc ce week-end. La candidature de François Hollande dans la Corrèze est sans doute l'une des plus spectaculaires. L'ancien président de la République s'est rallié samedi au Nouveau Front populaire et n'aura pas la partie facile dans un département, un bastion historiquement de gauche, où le Rassemblement national est arrivé aux européennes largement en tête avec 32,58%. Il n'est pas non plus épargné par son camp.

« Est-ce qu'on peut croire que M. Hollande s'est converti en une nuit ? Que d'un seul coup le voilà favorable à la retraite à 60 ans. Que d'un seul coup le voilà favorable à l'indexation des salaires sur l'inflation ? J'en doute », s'est demandé François Ruffin en marge de la manifestation à Amiens contre l'extrême droite.

Il n'aura toutefois pas à affronter de candidat de la majorité qui a aussi décidé de ne pas en présenter dans une vingtaine de circonscriptions détenues par des élus de droite, de gauche ou du groupe indépendant Liot, jugés constructifs, a appris l'AFP de sources concordantes. Par ailleurs, la majorité des députés sortants Renaissance, MoDem et Horizons rempilent pour un nouveau mandat.

Des alliances qui se font dans la douleur

Du côté de la gauche, Adriens Quatennens, condamné pour violences conjugales en 2022, a préféré jeter l'éponge samedi. Il ne souhaite pas que sa candidature, qui avait créé la colère dans les rangs socialistes et écologistes, « soit utilisée » contre le Nouveau Front populaire. Autre sujet de tension, le mouvement de la gauche radicale a refusé d'investir plusieurs figures historiques critiques de la ligne de Jean-Luc Mélenchon, comme Danielle Simonnet, Raquel Garrido et Alexis Corbière, déclenchant la réprobation des socialistes et écologistes. Par ailleurs, certains postulants retenus par La France insoumise, comme l'antifa Raphaël Arnault, fiché « S », dans la première circonscription du Vaucluse, suscitent de vives critiques.

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A droite, Les Républicains continuent de se déchirer après le choix solitaire de leur président Eric Ciotti de s'allier avec le Rassemblement national. Si le patron très contesté n'a pas été suivi par les cadres de son parti - à l'exception d'une députée et du président du mouvement des Jeunes républicains - il a indiqué avoir 62 candidats « du rassemblement des droites » soutenus par le RN. La branche LR anti-Ciotti, qui tente de maintenir sa voix, a de son côté investi « près de 400 candidats », dont Virgile Vanier dans les Alpes-Maritimes contre Eric Ciotti.

A l'extrême droite, Eric Zemmour, en dépit de son hostilité au RN, a annoncé que Reconquête ne présentera pas de candidat dans près de la moitié des circonscriptions pour favoriser « les artisans de l'union nationale » comme Eric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan.

250.000 personnes ont manifesté contre l'extrême-droite

Face à la possibilité de voir le voir le Rassemblement national l'emporter - selon un sondage Elabe pour BFMTV et La Tribune dimanche, un Français sur trois souhaite une victoire du RN, un sur quatre de l'alliance de gauche et un sur cinq de Renaissance - un total de 250.000 personnes ont manifesté samedi en France contre l'extrême droite, dont 75.000 à Paris, à l'appel de syndicats, d'associations et de la gauche du Nouveau Front populaire, a indiqué une source policière. La CGT a dénombré de son côté 640.000 manifestants au sein de 182 rassemblements, dont 250.000 à Paris.

Enfin, dimanche, à la veille du premier match de l'équipe de France contre l'Autriche dans le cadre de l'Euro de football qui se tient actuellement en Allemagne, le capitaine de l'équipe de France Kylian Mbappé a déclaré dimanche être « contre les extrêmes » et appelé « les jeunes à aller voter ». Son coéquipier Marcus Thuram, fils de l'ex-footballeur engagé contre le racisme, Lilian Thuram, avait auparavant appelé à faire barrage contre le Rassemblement national.

(Avec AFP)

Commentaires 6
à écrit le 17/06/2024 à 10:35
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il n'y a plus d'argent dans les caisses pour résoudre les crise social mais pour les promesses electoral les caisse sont pleine pour un 1er ministre en fonction.. le en meme temps continue

à écrit le 17/06/2024 à 8:58
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Test: Le boulet allemand. Bon ça marche ici ? ^^

à écrit le 17/06/2024 à 8:52
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Le principal, c'est que "le milieu" soit balayé... même sous "la table" et "les chaises" ! ;-)

le 17/06/2024 à 10:48
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Ok...! Il fallait comprendre "les dessous de tables" et "les chaises musicales"

à écrit le 17/06/2024 à 8:52
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Le principal, c'est "le milieu" soit balayé... même sous "la table" et "les chaises" ! ;-)

à écrit le 17/06/2024 à 7:56
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"Kylian Mbappé a déclaré dimanche être « contre les extrêmes »" Ben oui maman doit pas voir arriver d'un bon œil les bolcheviks qui vont venir lui prendre tout son argent durement gagné ! ^^

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