États-Unis : à la peine dans les sondages, Donald Trump lance un défi à Kamala Harris

Le Républicain a annoncé, ce jeudi, qu'il souhaitait débattre trois fois en septembre avec son adversaire démocrate. Une demande qui intervient alors Kamala Harris, monte en puissance dans les sondages.
Donald Trump a répondu ce jeudi qu'il promet un « transfert pacifique » si les élections sont « honnêtes ».
Donald Trump a répondu ce jeudi qu'il promet un « transfert pacifique » si les élections sont « honnêtes ». (Crédits : Brendan McDermid)

[Article publié le jeudi 8 août à 17h42, mis à jour à 20h58] Trump veut confronter Kamala Harris. Lors d'un point presse, organisé ce jeudi depuis sa luxueuse résidence de Floride, le candidat Républicain a annoncé qu'il souhaitait débattre trois fois avec la vice-présidente Kamala Harris, candidate démocrate à l'élection présidentielle de novembre depuis le retrait choc de Joe Biden.

« Nous nous sommes mis d'accord avec (la chaîne de télévision) Fox pour le 4 septembre, avec NBC (...) pour le 10 septembre et avec ABC le 25 septembre », a déclaré Donald Trump. « J'espère qu'elle va accepter », a-t-il ajouté.

Cette annonce intervient alors que son adversaire démocrate monte en puissance dans les sondages. Kamala Harris a rejoint, voire dépassé, l'ancien président républicain, là où Joe Biden accusait systématiquement du retard. Les récoltes de fonds, elles, s'envolent. Selon la presse américaine, Donald Trump s'agace auprès de son entourage de ce nouvel élan démocrate et de la couverture médiatique dont le parti bénéficie.

« C'est injuste que je l'ai battu et que je doive maintenant la battre aussi », a-t-il lancé à un proche lors d'un appel, selon le Washington Post, faisant référence à Joe Biden et Kamala Harris. Certains républicains et donateurs ont commencé à faire part de leurs préoccupations à l'ancien président. Sa campagne électorale s'enlise, notamment à cause de J.D. Vance, choisi pour devenir vice-président s'il était élu.

J.D. Vance voit sa cote de popularité dégringoler

Le sénateur de 40 ans a vu sa cote de popularité dégringoler ces dernières semaines en raison de la résurgence de plusieurs vidéos qui ont fait polémique. Dans l'une d'elles, l'ancien auteur à succès se moque des « femmes à chats malheureuses », en référence aux personnes choisissant de vivre sans partenaire ou enfant. Des propos aussitôt critiqués par de nombreux Américains.

La situation dans laquelle Donald Trump se trouve était encore inimaginable il y a quelques semaines. Le républicain avait en effet frôlé la mort après une tentative d'assassinat et uni son parti derrière lui. Mais le retrait de dernière minute de Joe Biden et l'entrée en lice de la vice-présidente Kamala Harris ont rebattu les cartes d'une campagne électorale pas comme les autres et, dernièrement, c'est la candidature démocrate qui prend de l'envergure.

Les démocrates mettent en garde contre Donald Trump

Ce point presse a aussi été l'occasion pour Donald Trump de répondre sur une autre polémique. Mercredi, Joe Biden et Kamala Harris se sont alarmés de la menace que ferait peser Donald Trump sur la démocratie américaine, quel que soit le résultat de la présidentielle en novembre.

Lire aussiDonald Trump et Kamala Harris s'écharpent sur la date de leur débat télévisé

« Si Trump perd, je ne suis pas certain du tout » qu'une transition pacifique du pouvoir se fasse, a estimé le président démocrate dans un entretien sur la chaîne CBS, disant redouter des violences. Cet entretien, diffusé en intégralité dimanche, est le premier du président de 81 ans depuis qu'il a renoncé fin juillet à un second mandat.

Ce à quoi, le Républicain a répondu ce jeudi qu'il promet un « transfert pacifique » si les élections sont « honnêtes ».

Pour rappel, l'ex-président républicain n'a jamais reconnu sa défaite de 2020, a subi deux procédures d'« impeachment », deux inculpations pour tentatives d'inverser les résultats de cette élection : une pour son rôle dans l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021, et il a été condamné au pénal pour des paiements cachés lors de sa campagne de 2016.

« Donald Trump sera dictateur dès le premier jour »

En meeting au Wisconsin et dans le Michigan, deux États clés cruciaux pour conserver la Maison Blanche, Kamala Harris a mis en garde contre une victoire du milliardaire.

« Donald Trump a ouvertement promis que, réélu, il serait dictateur dès le premier jour, qu'il instrumentaliserait la Justice contre ses ennemis politiques (...) et même qu'il, je le cite, "abrogerait la Constitution" », a averti la candidate démocrate à Eau Claire, au cœur du « Midwest ».

« Quelqu'un qui suggère d'abroger la Constitution des Etats-Unis ne devrait plus jamais avoir l'occasion de se tenir derrière le Sceau du Président des Etats-Unis », a lancé la magistrate, accompagnée de son colistier Tim Walz, fraîchement nommé.

(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 09/08/2024 à 8:23
Signaler
A croire que les sondages servent de référence dans la crédibilité d'une élection et jusqu'où tricher ! ,-)

à écrit le 09/08/2024 à 6:50
Signaler
« Donald Trump sera dictateur dès le premier jour » C'est exactement le genre de stupidité qu'il ne faut pas prononcer à l'ère d'internet. Bon ça va vous me direz ce sont des américains... "Les enfants venez écouter on a une super déclaration à faire...

à écrit le 08/08/2024 à 21:50
Signaler
[ États-Unis : à la peine dans les sondages, Donald Trump lance un défi à Kamala Harris ] C'est sûr que les sondages démocrates de manipulation d'opinion ne se sont jamais trompé pas même en 2016... Par ailleurs, je ne crois pas que Harris so...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.