La fumée blanche s'élève enfin pour le Nouveau front populaire. Après plus de deux semaines de tergiversations puis de dissensions, suite à sa victoire surprise aux élections législatives, la gauche s'est accordée sur le nom de Lucie Castets comme candidate pour le poste de Première ministre. La haute fonctionnaire a affirmé mardi à l'AFP avoir accepté « en toute humilité mais avec beaucoup de conviction », estimant être une candidate « crédible et sérieuse » pour Matignon.
Contactée lundi par le NFP, et après avoir parlé avec les chefs des quatre partis qui composent l'alliance de gauche, elle a estimé « qu'il est indispensable de donner une incarnation au résultat des urnes » tout en prenant acte « du fait qu'il n'y a pas de majorité absolue », avec un profil issu de la société civile.
Encore loin d'être nommée
Encore faut-il qu'Emmanuel Macron la nomme, alors que le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal continue d'expédier les affaires courantes et que la droite, emmenée par Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau vient de présenter son « pacte législatif d'urgence ». Interrogé à ce sujet ce mardi soir, Emmanuel Macron n'a pas répondu, répliquant : « la question est : "Quelle majorité peut se dégager à l'Assemblée nationale pour qu'un gouvernement puisse faire avancer le pays?" »
« Je pense que je suis une candidate crédible et sérieuse pour un président qui valorise les profils techniques », assure pour sa part Lucie Castets. Macron ne doit « plus tergiverser » et nommer Lucie Castets à Matignon, a déclaré pour sa part le patron de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.
Premières intentions
Interrogée sur ses intentions, en cas de nomination à la tête du gouvernement, alors que le NFP, tout en étant arrivé en tête des élections législatives, n'a pas la majorité absolue, elle a estimé que plusieurs « sujets exprimés dans les urnes » pouvaient « donner lieu à des majorités ». « L'idée, c'est de faire respecter le résultat des urnes en partant du programme du NFP, et de trouver des majorités texte par texte », a-t-elle plaidé.
Lucie Castets dit notamment vouloir porter « l'abrogation de la réforme des retraites » si elle arrive à Matignon.
(Avec AFP)
