Assurance chômage : le gouvernement temporise et prolonge les règles actuelles à la fin septembre

Initialement, la réforme de l'assurance chômage devait réduire à partir du 1er décembre la durée maximale d'indemnisation de 18 à 15 mois pour les personnes âgées de moins de 57 ans. Si le gouvernement avait suspendu sa réforme à la suite des législatives qui l'avait défendu, elle n'est pas totalement enterrée.
Une agence Pôle Emploi.
Une agence Pôle Emploi. (Crédits : Reuters)

Le gouvernement Attal - qui sera bientôt remanié suite à la dissolution - temporise. Finalement, il souhaite prolonger les règles actuelles d'indemnisation de l'assurance chômage jusqu'au 30 septembre. Or, initialement, cette prolongation était prévue jusqu'à fin juillet. En clair, Emmanuel Macron ne renonce pas à réformer les allocations chômages, selon ce projet de décret transmis aux partenaires sociaux mercredi soir, dévoilé par l'AEF et dont l'AFP a obtenu une copie. Le contexte budgétaire tendu pousse en effet toujours à l'urgence de trouver de nouvelles économies.

La mise entre parenthèse de la réforme de l'assurance chômage, à la suite du mauvais résultat de la majorité présidentielle aux législatives anticipées, est tours en cours. Mais si les indemnités actuelles seront bien toujours effectives, la réforme n'est pas totalement enterrée.

Le nouveau projet de décret « a pour objet de proroger, jusqu'au 30 septembre 2024, les dispositions du décret » précédant, qui cesseront d'être en vigueur le 31 juillet 2024. Il permet ainsi de poursuivre le paiement de l'allocation aux chômeurs.

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La promesse du plein-emploi

« S'agissant du bonus-malus, le projet de décret reconduit à l'identique les règles actuelles de modulation de la contribution employeur à compter du 1er septembre 2024 et jusqu'au 31 août 2025 », précise le document de l'exécutif.

Les partenaires sociaux doivent désormais émettre un avis le 17 juillet en commission nationale alors que les règles d'indemnisation ont été une première fois prolongées jusqu'au 31 juillet.

Initialement, la réforme devait réduire à partir du 1er décembre la durée maximale d'indemnisation de 18 à 15 mois pour les personnes âgées de moins de 57 ans. Il aurait aussi fallu avoir travaillé huit mois sur les 20 derniers mois pour être indemnisé, contre six mois au cours des 24 derniers mois actuellement.

Le camp présidentiel avait répété assumer cette réforme au nom du plein emploi. Mi-juin, le président Emmanuel Macron l'avait qualifiée d'« indispensable » et jugé que le gouvernement avait « raison de l'assumer en campagne ».

D'autres voix gouvernementales avaient plaidé pour une réouverture du sujet après les législatives.

Les syndicats, eux, ont toujours été farouchement opposés à cette réforme qui vient s'ajouter à celles de 2021 et de 2023, craignant une précarisation accrue des chômeurs, notamment parmi les jeunes et les seniors.

(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 12/07/2024 à 7:09
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Le gouvernement qui n'a plus aucune légitimité donc. Bienvenu en UERSS, empire prévu pour durer mille ans.

à écrit le 11/07/2024 à 19:05
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ni le rn, ni le front populaire ne veulent de cette arnaque. comment peuvent-ils la voter à l'assemblée ? 49.3 ?

le 12/07/2024 à 7:28
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Et pour cause, ils représentent les actifs alors que la Macronie ne représente pour dire que dss retraités toujours demandeurs de réformes pour les autres...

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