Disney continue de remonter la pente, porté par le streaming et le cinéma

Le géant du divertissement a dégagé 2,6 milliards de dollars de bénéfices nets au troisième trimestre, contre 460 millions de pertes un an plus tôt. Selon le PDG du groupe, Bob Iger, « c'est un trimestre solide pour Disney, porté par les excellents résultats de notre segment divertissement, tant au cinéma que dans le DTC (direct-to-consumer) ».
Le chiffre d'affaires de l'activité streaming de Disney a progressé de 15% au troisième trimestre.
Le chiffre d'affaires de l'activité streaming de Disney a progressé de 15% au troisième trimestre. (Crédits : Dado Ruvic)

[Article publié mercredi 7 août à 17h08, mis à jour à 18h09] Mickey retrouve le sourire. Au troisième trimestre de son exercice décalé, Disney a vu son bénéfice net repasser dans le vert à 2,6 milliards de dollars, contre une perte nette de 460 millions sur la même période un an plus tôt. Son chiffre d'affaires, quant à lui, a atteint 23,2 milliards de dollars, en croissance de 3,6% sur un an, et légèrement au-delà des attentes des analystes, qui attendaient des ventes de 23,1 milliards de dollars.

Déjà au premier trimestre, le groupe avait déjà dégagé 2,15 milliards de bénéfice net, un résultat supérieur aux attentes avant d'afficher 216 millions de dollars de résultat net au deuxième.

Lire aussiDisney a 100 ans : les trois défis vitaux de l'empire du divertissement

Ainsi, sur les neuf premiers mois de l'année de son exercice fiscal qui s'achèvera en septembre, les ventes de Disney ont atteint 68,79 milliards de dollars, en hausse de 1,6% sur un an. Donnée particulièrement surveillée par les investisseurs aux Etats-Unis, le bénéfice par action atteint 1,43 dollar sur le trimestre - là aussi au dessus des attentes -, contre une perte par action de 0,25 dollar.

« C'est un trimestre solide pour Disney, porté par les excellents résultats de notre segment divertissement, tant au cinéma que dans le DTC (direct-to-consumer, ndlr), a précisé le patron du groupe, Bob Iger, cité dans le communiqué. Nous atteignons la profitabilité pour la première fois sur l'ensemble de nos offres de streaming, avec un trimestre d'avance sur nos prévisions »

Le streaming et le cinéma à l'origine de ces bons résultats

Dans le détail, le chiffre d'affaires du streaming a progressé de 15%. Il prend en compte l'intégration complète des ventes de Hulu. Le résultat opérationnel affiche un léger bénéfice, de 47 millions de dollars, contre 512 millions de dollars de perte un an plus tôt sur la même période.

Pour rappel, les services de streaming du groupe comptent Disney+, ESPN+ - focalisé sur l'offre sportive (, et Hulu, dont Disney détenait la majorité depuis 2019, avant de racheter auprès de l'opérateur Comcast les 33% de capital restant en novembre dernier.

Lire aussiAnnus horribilis pour Disney+ : comment le géant du streaming tente de remonter la pente

Côté cinéma, Disney profite aussi de l'excellent accueil de « Vice-versa 2 », toujours à l'affiche. Les revenus mondiaux dépassent désormais 1,5 milliard de dollars, une partie seulement étant imputable au trimestre écoulé. Pour le trimestre en cours, le groupe devrait également profiter de la sortie de son dernier film Marvel, « Deadpool & Wolverine », le 26 juillet.

« L'approche renouvelée du PDG Bob Iger, qui consiste à donner plus de pouvoir aux créatifs de l'entreprise afin de se concentrer sur la qualité plutôt que sur la quantité, semble porter ses fruits, le segment du divertissement de l'entreprise étant l'un des plus performants ce trimestre », commente dans une note Adam Vettese, analyste des marchés pour eToro.

En revanche, les parcs d'attractions subissent une baisse de leurs revenus, en partie du fait des résultats de Disneyland Paris. Ce dernier subit le contrecoup des Jeux olympiques, qui ont créé un effet d'évitement de la capitale française. « La société a averti qu'elle avait constaté une modération de la demande des consommateurs dans ses activités nationales vers la fin du trimestre, modération qui a dépassé ses prévisions antérieures et qui pourrait avoir un impact sur les prochains trimestres. Cela pourrait tirer la sonnette d'alarme auprès des investisseurs qui sont déjà inquiets du ralentissement de la demande des consommateurs américains », avertit l'analyste d'eToro.

En effet, c'est ce dernier point qui semble avoir pris le dessus sur la psychologie des investisseurs puisque le cours de Disney perdait 2,25% à 87,95 dollars vers 18h à la Bourse de New York.

Sourire retrouvé

Malgré ce dernier accroc, le groupe s'attend à voir ses résultats continuer à s'améliorer sur le dernier trimestre de son exercice, ce qui lui permet de les revoir à la hausse, en particulier son bénéfice par action, attendu désormais en progression de 30% sur l'ensemble de l'exercice.

Il compte notamment sur sa prise de participation dans Epic Games, l'éditeur du jeu vidéo phénomène, Fortnite, pour lequel il a déboursé 1,5 milliard de dollars en février. Le groupe de Burbank veut créer « un nouvel univers de jeux et de divertissement », avait alors indiqué Bob Iger.

Ce dernier imaginait alors « une sorte de Disney World à la Fortnite (...), où les gens pourront jouer, créer leurs propres jeux, regarder des vidéos, peut-être interagir entre eux et même faire du shopping ». Il espère trouver de nouvelles audiences pour les marques de Disney ainsi que les franchises - comme Star Wars et les super-héros de Marvel.

« Quand je me suis rendu compte que les enfants, les adolescents et les jeunes adultes passent autant de temps sur les jeux vidéo qu'à regarder la télé ou des films, je me suis dit que nous devions être présents sur ce créneau rapidement », avait raconté le dirigeant de Disney, lors de la conférence téléphonique aux analystes.

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 3
à écrit le 08/08/2024 à 15:41
Signaler
"Disney continue de remonter la pente, porté par le streaming et le cinéma" Pendant ce temps Warner Bros Discovery déclare 10 Mds de pertes fictives consistant essentiellement en une provision associée à une possible perte de droits TV de diffu...

à écrit le 08/08/2024 à 15:08
Signaler
"Le géant du divertissement a dégagé 2,6 milliards de dollars de bénéfices nets au troisième trimestre, contre 460 millions de pertes un an plus tôt." Un artifice comptable qui masque à période comparable sur 12 mois la fonte du cash flow pour ...

à écrit le 08/08/2024 à 8:07
Signaler
"Syndrome de Stockholm à Disneyland Paris" https://www.monde-diplomatique.fr/2015/08/SOUCHON/53514 (article payant)

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.