Eurodisney écope de 400.000 euros d'amende pour pratiques commerciales trompeuses

Eurodisney, le gestionnaire du site Disneyland Paris, vient d'être sanctionné d'une amende de 400.000 euros pour pratiques commerciales trompeuses a annoncé, lundi, la répression des fraudes. L'entreprise a aussi été épinglé récemment pour retards de paiement envers ses fournisseurs.
Eurodisney vient d'écoper d'une amende de 400.000 euros par la répression des fraudes pour pratiques commerciales trompeuses.
Eurodisney vient d'écoper d'une amende de 400.000 euros par la répression des fraudes pour pratiques commerciales trompeuses. (Crédits : Reuters)

Voilà de quoi ternir le sourire légendaire de Mickey Mouse. Eurodisney a été sanctionné de 400.000 euros d'amende pour pratiques commerciales trompeuses, en raison de « quotas » restreignant l'accès aux détenteurs de « pass annuels » censés pouvoir y entrer toute l'année, a annoncé, ce lundi, la Répression des fraudes (DGCCRF).

« Dans le cadre d'une transaction pénale, Disney devra s'acquitter d'une amende de 400.000 euros », indique la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes sur son site internet.

« Disneyland Paris confirme qu'un accord a été conclu avec l'administration, la satisfaction des détenteurs de pass annuels est au cœur de nos priorités et nous avons introduit une nouvelle gamme de pass en juillet 2023 », a indiqué le groupe à l'AFP.

Une enquête de la direction de la protection des populations (DDPP) de Seine-et-Marne, où se situe le célèbre parc d'attractions, a « mis en évidence une communication inadaptée », contraire « aux dispositions du Code de la consommation relatives aux pratiques commerciales trompeuses », précise la DGCCRF.

Concrètement, des « quotas » restreignaient l'accès au parc pour les « détenteurs de pass annuels », pourtant censés permettre d'accéder aux attractions chaque jour de l'année, indique la Répression des fraudes.

Des manifestations devant le parc fin 2022

Fin 2022, plusieurs dizaines d'abonnés avaient manifesté leur mécontentement devant le parc à l'appel d'une page internet nommée « les Oreilles jaunes », en référence aux Gilets jaunes, rapportait alors Le Parisien.

Le média 60 millions de consommateurs avait dans la foulée expliqué que les pass Infinity, Magic Plus et Magic Flex, qui permettaient théoriquement un accès au parc respectivement 365, 350 et 300 jours par an, pour des tarifs allant de 499 à 319 euros par an, comportaient en réalité des conditions restrictives.

Ils nécessitaient notamment « une pré-réservation obligatoire pour chaque date de visite choisie ». Certains usagers témoignaient de l'impossibilité de se rendre dans le parc aux dates souhaitées. Depuis, Eurodisney a repensé sa gamme de pass, faisant notamment disparaître les quotas quotidiens.

Disney également sanctionné pour retards de paiement

Avant cette sanction financière liée aux pass annuels, la Répression des fraudes avait déjà indiqué, vendredi dernier, avoir infligé 1,3 million d'euros d'amende à Eurodisney, cette fois pour non-respect des règles en matière de paiement des fournisseurs.

Les retards de paiement « sont préjudiciables à la compétitivité et à la rentabilité des entreprises » prestataires pour les entreprises clientes, en « fragilisant leur trésorerie », explique la Répression des fraudes.

Les pouvoirs publics qui ont contrôlé « principalement en 2023 » 248 entreprises, dont 4 publiques, ont constaté des anomalies dans près de 28% des cas.

Outre Eurodisney, la répression des fraudes a infligé 2 millions d'euros d'amende au constructeur automobile Renault, 1,86 million au fabricant de meubles Ikea, 1,5 million d'euros à l'industriel Arcellor Mittal, et 1,27 million à la banque HSBC Continental Europe.

Au total, 138 procédures de sanctions ont été engagées, « dont plus de 14 millions d'euros d'amendes et près de 15,6 millions d'euros de pré-amendes », indique la répression des fraudes.

Pratiques commerciales trompeuses : les influenceurs également dans le viseur de la DGCCRF

Un influenceur sur deux se trouve « en anomalie » selon la Répression des Fraudes. « Près de la moitié » de 310 influenceurs contrôlés en 2022 et 2023 ont été épinglés « concernant l'affichage de l'intention commerciale de leurs publications, des allégations trompeuses sur certains produits ou la promotion de produits ou services interdits », selon un communiqué de la DGCCRF, publié en avril.

Certains influenceurs affirmaient « faussement qu'un produit est de nature à guérir des maladies », que « des compléments alimentaires soigneraient certains cancers » ou qu'un produit ou un service « augmente les chances de gagner aux jeux d'argent et de hasard », comme « la promotion d'un abonnement pour des conseils en paris sportifs, en alléguant des gains importants et faciles », selon la DGCCRF.

À l'issue de ces deux ans d'enquêtes, « 35 avertissements ont été adressés aux influenceurs pour lesquels les manquements étaient ponctuels. Pour les pratiques les plus graves et délibérées, 81 injonctions de mise en conformité ont été adressées ainsi que 35 suites pénales », selon les pouvoirs publics.

(Avec AFP)

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