![Au total, environ 175 personnes sont concernées, ce qui est moins que ce qui avait été initialement anticipé lorsque le groupe américain.](https://static.latribune.fr/full_width/157334/2006-disney-rachete-pixar-pour-survivre.jpg)
Coup dur pour une filiale prestigieuse du groupe américain Disney. Les studios d'animation Pixar ont commencé ce mardi à licencier 14% de leurs salariés, annonçant au passage abandonner la production de contenus pour la plateforme de streaming Disney+, afin de se concentrer sur la production de films d'animation.
Dans un courrier interne consulté par le New York Times, le président de Pixar, Jim Morris, a d'ailleurs expliqué aux employés que le studio souhaitait « se concentrer de nouveau sur les films ».
Au total, environ 175 personnes sont concernées, ce qui est moins que ce qui avait été initialement anticipé lorsque le groupe américain, en début d'année, avait expliqué vouloir réduire les coûts de Pixar.
Des productions qui n'ont pas marché comme espéré
Pixar, longtemps intouchable dans la galaxie Disney, s'est retrouvé en difficulté après l'échec de « Buzz l'Eclair », un film sorti en 2022, qui se concentrait sur l'un des personnages principaux des films « Toy Story ». Il n'avait généré au final que 226 millions de dollars au box office, pour un budget de 200 millions de dollars. L'année suivante, « Elémentaire » avait également déçu, avec un peu moins de 500 millions de dollars de revenus au box office, pour un budget sensiblement identique.
Dans le même temps, Pixar a produit plusieurs séries animées afin de renforcer l'offre de Disney+, lors du lancement de la plateforme, telles que « Cars: Sur la route », issue de la trilogie éponyme, ou « Bienvenue chez Doug », qui met en scène le chien du film « Là-haut ».
Le studio espère retrouver le succès avec la sortie de « Vice-versa 2 », qui permettra au spectateur de suivre de nouveau les tribulations des émotions de Riley, devenue adolescente. Un autre opus est aussi prévu : « Elio », histoire d'un petit garçon en mal d'intégration dans son école qui se retrouve ambassadeur de la Terre auprès de civilisations extraterrestres, prévu pour 2025.
Chasse aux coûts chez Disney
Disney s'est lancée dans une chasse aux coûts tous azimuts l'année dernière, avec le retour aux commandes de son ancien patron, Bob Iger, entraînant le licenciement de plus de 8.000 personnes - principalement dans ses branches médias, dont Disney+.
Sur le deuxième trimestre de son exercice décalé, le groupe a annoncé que, pour la première fois, son service de streaming générait des bénéfices, après n'avoir connu que des pertes depuis son lancement en 2019. Le bénéfice net de la firme centenaire est cependant tombé à 216 millions de dollars, contre 1,5 milliard sur la même période en 2023, principalement du fait de la dépréciation d'actifs et malgré une production de son chiffre d'affaires.
Sur la base de ces résultats trimestriels, Disney table désormais sur une croissance annuelle de 25% de son bénéfice par action hors exceptionnels, contre 20% jusqu'ici. Les comptes de Disney ont, en revanche, été ternis par la chute des revenus tirés du cinéma, le groupe n'ayant pas eu de sortie majeure durant les trois premiers mois de l'année.
100 ans d'existence et de nombreux rachats
Pour mémoire, en 2023, la firme américaine a fêté ses cent années d'existence. Parmi les axes stratégiques développés ces dernières années : capter davantage le public adulte. Pour ce faire, le géant de l'animation a mis la main en 2006 sur le studio Pixar (producteur des films à succès « Toy Story », « Cars »). L'entreprise a aussi racheté la licence Marvel en 2009, puis l'univers de « Star Wars » en 2012.
Grâce à ses acquisitions, Disney est parvenu à diversifier son catalogue de films pour se propulser au statut de « vraie major, pas simplement la major des petits », avait fait valoir en octobre auprès de l'AFP Alexandre Bohas, professeur d'affaires internationales à l'école de commerce ESSCA.
Par ailleurs, les studios Disney et Warner Bros Discovery ont annoncé début mai qu'ils allaient lancer une offre de streaming commune, qui réunira les plateformes Disney+, Hulu et Max. Un nouveau signe d'une tendance à la consolidation dans l'univers ultra concurrentiel de la vidéo à la demande.
(Avec AFP)
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