Tiré par l'international, le Groupe ADP surperforme au premier semestre

Avec l'apport de ses filiales turque et indienne, le Groupe ADP signe un premier semestre de haute volée, marqué par une progression de ses indicateurs financiers et une envolée de son résultat net.
Léo Barnier
Le Groupe ADP a encore pu compter sur l'apport de l'international pour compléter la croissance des aéroports parisiens.
Le Groupe ADP a encore pu compter sur l'apport de l'international pour compléter la croissance des aéroports parisiens. (Crédits : SARAH MEYSSONNIER)

C'est devenu une habitude, l'international est le moteur de la croissance du Groupe ADP. Conformément à sa stratégie de complémentarité, le gestionnaire des aéroports parisiens a été porté par ses participations dans le groupe turc TAV Airports et, dans une moindre mesure, le groupe indien GMR Airports. Il signe ainsi un solide premier semestre 2024 avec des progressions à deux chiffres ou presque sur plusieurs indicateurs clefs. Une bonne nouvelle alors que les Jeux olympiques pèsent négativement sur la fréquentation de Roissy et d'Orly et que le reste de l'année s'annonce plus mesuré.

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L'international en pointe

Augustin de Romanet, PDG du Groupe ADP (qui partira d'ici la fin de l'année), s'est félicité de cette constance de bons résultats opérationnels et financiers. Il faut dire qu'au premier semestre 2024, le groupe a amélioré son chiffre d'affaires à 2,9 milliards d'euros (+13,4 % par rapport à la même période l'an dernier), son résultat avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) à 943 millions d'euros (+9,3 %) et enfin son résultat net à 347 millions d'euros (+64,5 %).

Ces résultats sont largement dus à la hausse du trafic. Celle-ci est de 4,4 % pour les aéroports parisiens, qui tutoie les 50 millions de passagers sans pour autant retrouver son niveau de 2019. Clairement, l'international a constitué le véritable relais de croissance avec une hausse 12 % par rapport au premier semestre 2023. Les aéroports du groupe turc GMR se sont montrés particulièrement dynamiques (+17 %), tandis que son pendant indien GMR affiche tout de même une progression de son trafic de 9 %.

Augustin de Romanet parle même d'une « surperformance » de la part du segment international. De fait, TAV Airports a contribué à la moitié de la progression du chiffre d'affaires du groupe et la majeure partie de la croissance de l'Ebitda. Les aéroports parisiens ont apporté le solde, grâce notamment à la bonne performance des commerces et services. Les ventes par passagers ont ainsi atteint 31,7 euros, c'est-à-dire deux euros de plus qu'en 2023 et sept euros de plus qu'en 2019.

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Un deuxième semestre plus modeste

« L'avance prise en première partie d'année grâce à cette surperformance à l'international devrait s'estomper au deuxième semestre », prévient néanmoins Augustin de Romanet. Il s'attend notamment à un effet nul pour les Jeux olympiques, avec un effet de substitution entre les voyageurs venus pour l'événement et ceux qui ont préféré reporter leur venue.

L'autre source d'inquiétude peut venir de la dette nette en hausse de 8 %, à 8,6 milliards d'euros. Mais, selon Philippe Pascal, directeur financier du groupe, cela tient notamment au remboursement d'une émission d'obligations, au versement de dividendes et surtout à la réévaluation des obligations en devises étrangères convertibles (FCCB) émises par GMR Airports et souscrites par le Groupe ADP dans le cadre de la fusion de GMR avec sa maison-mère GMR Airports Infrastructure. Sans cette dernière opération, la dette nette aurait diminué, notamment rapportée à l'Ebitda.

Ces derniers éléments n'ont pas empêché le groupe de confirmer l'ensemble de ces objectifs pour 2024 comme 2025, comme s'en félicite Philippe Pascal.

Léo Barnier

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Commentaires 2
à écrit le 24/07/2024 à 5:30
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Ado superforme, alors qu’´ Edouard Philippe se montrait dithyrambique pour dénigrer cette grande entreprise. Une preuve supplémentaire que notre classe politique est à côté de la plaque et ne doit plus s’occuper de gérer quoi que ce soit.

à écrit le 24/07/2024 à 0:23
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Économiquement...Mention bien. Écologiquement ....Un désastre. Zéro pointé.

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