JO 2024 : SNCF, Air France, ADP... les opérateurs de transport sont « prêts » à accueillir athlètes et visiteurs

PARIS AIR FORUM 2024 - 10.000 athlètes et 4.400 para-athlètes entre le 26 juillet et le 10 septembre, près de 16 millions de spectateurs et visiteurs attendus en Île-de-France : cet été, les opérateurs de transport seront tous sur le pont. À l'occasion du Paris Air Forum 2024, le groupe ADP, Air France et SNCF Voyageurs font le point sur l'état de leurs préparatifs et sur les progrès qui perdureront après les JO.
Les JO se tiendront du 26 juillet au 11 août 2024 et les jeux paralympiques du 28 août au 08 septembre 2024.
Les JO se tiendront du 26 juillet au 11 août 2024 et les jeux paralympiques du 28 août au 08 septembre 2024. (Crédits : Reuters)

Les acteurs du transport, compagnies aériennes, ferroviaires, gares et aéroports vont faire face à un véritable défi à l'occasion des JO de Paris, celui d'accueillir dans les meilleures conditions des milliers d'athlètes et des millions de visiteurs tout en gérant le pic de départ estival.

« Les JO se déroulent durant le pic absolu de l'année, qui plus est, l'année où Air France retrouve son niveau d'activité d'avant-Covid » résume Anne Rigail, directrice générale d'Air France, pour exposer le défi qui attend les opérateurs de transport.

Si tous évoquent « un challenge », ils estiment « être prêts » grâce à une bonne anticipation. Air France, qui fera voyager « un athlète sur cinq », s'y prépare depuis novembre 2022. Et la SNCF, dont 50 gares franciliennes desservent des sites olympiques, depuis 2 ans.

Du côté des deux aéroports parisiens, c'est surtout la fin des Jeux olympiques qui mobilise une organisation particulière.

« Les arrivées des délégations des JO s'échelonnent depuis début mai, explique Edward Arkwright, drecteur général exécutif du groupe ADP. En revanche, leurs départs qui se concentrent entre le 11 et le 13 août, à une période où CDG et Orly accueillent déjà plus de 350.000 voyageurs quotidiens, a nécessité de déporter des zones d'enregistrement directement dans le Village Olympique pour y localiser les flux additionnels. « C'est une ville de 15.000 habitants qui va déménager en 2 jours et demi. »

 Bien anticiper l'imprévu

Pour Air France, l'objectif est aussi que ses 125.000 autres clients attendus chaque jour dans les aéroports parisiens « ne subissent pas les JO ». La compagnie a donc renforcé son dispositif avec le recrutement de pilotes, de mécaniciens, de personnels saisonniers et un nombre d'avions de réserve - prêts à décoller en cas de panne matériel - deux fois supérieur à celui d'un été normal avant-Covid.

Lire aussiTransports : les restrictions de circulation dévoilées à l'approche des JO 2024

Du côté de SNCF Voyageurs, qui a positionné 4.500 trains supplémentaires en France pendant la période des JO, « l'enjeu n'est pas le volume de voyageurs mais la gestion des flux », explique Christophe Fanichet, son PDG. « Rien qu'en Île-de-France, cela équivaut à gérer deux à trois Stade de France par jour ». Outre les renforts de personnel pour orienter les voyageurs, le transporteur a aussi veillé à réduire les temps d'intervention en cas d'aléas. À proximité des gares, la SNCF a notamment prévu des caténaires prêtes à être montées et des équipes de dépanneurs.

 Encore quelques réglages

À un peu plus d'un mois de l'événement, le groupe ADP soulève encore « trois points d'attention » s'agissant de sa zone d'enregistrement déportée sur le Village Olympique : la qualité du réseau fibre, la mobilisation de toutes les compagnies aériennes concernées par le transport des athlètes - Air France y dépêchera par exemple 125 agent s- et le respect des plannings établis par chaque délégation.

Lire aussi« L'été 2024 sera un défi » estime le directeur général d'Air France-KLM Ben Smith

 La SNCF Voyageurs reconnaît que la fluidité des flux des passagers à l'aéroport de CDG, entre les terminaux aériens et la gare ferroviaire, nécessite encore « des progrès au regard des derniers tests ».

« Mais les JO, se félicite Christophe Fanichet, ont été l'occasion d'accélérer la coordination entre la SNCF et nos homologues de l'aérien pour cette intermodalité. »

Des acquis positifs dans la durée

« Pas de trafic en plus » pour le groupe ADP et des « avions plein de toute façon l'été » chez Air France :  hormis pour la SNCF Voyageurs qui a augmenté son offre, « mais pas nos prix » précise Christophe Fanichet, les JO ne devraient pas se traduire par une hausse du chiffre d'affaires.

Lire aussiAir France-KLM a perdu plus de 5 millions d'euros par jour au premier trimestre

Du côté des investissements réalisés pour les JO, le groupe ADP indique avoir privilégié des projets « dont les coûts sont les plus faibles possibles et, surtout, qui seront réutilisés une fois les Jeux terminés », mettant notamment en avant les nouveaux scanners de sûreté et sas Parafe, les deux tentes des « bagage factory » conçues pour l'occasion et, bien sûr, la gare multimodale de la nouvelle ligne de métro 14 à Paris-Orly.

Le recours à la technologie a aussi progressé grâce aux JO, l'IA générative en particulier. 50.000 agents de SNCF Voyageurs sont désormais équipés d'un traducteur en 150 langues. Air France a déployé un outil similaire qui permet de répondre en 85 langues aux questions des clients. Grâce à l'IA, SNCF Voyageurs a aussi déployé le « scannage » complet de ses trains pour informer ses clients à quai du niveau d'affluence de chaque rame, « avec un gros impact pour nos 3,5 millions de voyageurs Franciliens quotidiens » indique Christophe Fanichet. ADP salue pour sa part « une avancée significative, ce qui n'était pas simple » du partage de leurs données par les acteurs du transport.

Des améliorations pour les voyageurs en situation de handicap

Mais de l'avis de tous, ce sont les conditions de voyage des personnes en situation de handicap qui devraient se trouver grandement améliorées post-JO.

 « 10% des clients d'ADP sont en situation de handicap et avec les JO nous avons franchi un cap », explique Edward Arkwright. « Notamment, nous avons progressé sur la prise en compte des handicaps invisibles, sur des salles d'accueil adaptées, y compris pour les chiens-guides, et avec Air France nous avons travaillé pour que les fauteuils personnels de chaque para-athlète puissent leur être apportés dès la passerelle de l'avion. »

« 35% des athlètes paralympiques voyageront sur Air France », poursuit Anne Rigail. Leur restituer leur fauteuil dès l'arrivée était une forte attente qui a demandé une orchestration logistique énorme et que nous devons aujourd'hui pérenniser à l'arrivée comme au départ. »

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.