![Augustin de Romanet veut être parti à la fin de l'année au plus tard.](https://static.latribune.fr/full_width/2376539/adp-macron-envisage-de-reconduire-le-pdg-augustin-de-romanet.jpg)
Cueilli à froid mi-mars par le communiqué de Matignon lui signifiant qu'il ne serait pas reconduit à la tête du groupe ADP, Augustin de Romanet « a pris acte ». Alors que le renouvellement de son mandat d'administrateur était à l'ordre du jour de l'assemblée générale qui se tient ce mardi, le PDG est revenu sur son départ prochain à l'issue de sa présentation aux actionnaires.
Commençant par lire le texte laconique rédigé par les services du Premier ministre, Augustin de Romanet a indiqué qu'il acceptait la mission qui lui était confiée. À savoir, continuer à présider aux destinées du groupe jusqu'à l'issue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (du 26 juillet au 11 août et du 28 août au 8 septembre), avant de céder sa place à un successeur. Il estime ainsi répondre à « l'intérêt social de notre société (le groupe ADP) ».
« Je demeure au combat avec les équipes sur les Jeux olympiques qui vont être une épreuve », a déclaré le PDG du groupe ADP.
Pas au-delà du 31 décembre
Toujours « guidé » par cet intérêt, Augustin de Romanet a indiqué que la transition devrait être réglée rapidement à l'issue des Jeux. « Il est évidemment dans l'intérêt social d'ADP que cette période ne s'éternise pas, vis-à-vis des parties prenantes, des salariés et de toutes nos équipes », a-t-il déclaré. Il souhaite être parti au 31 décembre au plus tard et « n'envisage pas d'aller au-delà car (il) croît que cela serait nuisible » pour le groupe. Il veut ainsi éviter une période d'incertitude, qui n'est pas à exclure au vu du temps pris par l'Elysée pour proposer un candidat sur certains postes ces dernières années.
Salué par de nombreux actionnaires regrettant son départ, le futur ex-PDG a indiqué qu'il encouragerait et faciliterait donc l'arrivée de son successeur. Et, de même, qu'il s'efforcerait d'appuyer le conseil d'administration et le comité de nominations dans sa réflexion pour désigner « la meilleure personne qui sera en mesure d'être proposé au président de la République pour devenir PDG ». Pour autant, il s'est refusé à donner des priorités pour son successeur, si ce n'est « que l'objectif demeure d'installer ADP comme un leader mondial qui soit une fierté pour ses salariés, pour ses actionnaires et pour la France ».
Candidat malheureux à sa succession
Augustin de Romanet était candidat à sa succession pour un troisième mandat. Il aurait été néanmoins touché par la limite d'âge de 65 ans en cours de route, lui qui vient de fêter ses 63 ans. N'ayant pas eu de nouvelles mi-février, avec un mandat devant se conclure au plus tard lors de l'assemblée générale de ce mardi 21 mai, le PDG a indiqué qu'il avait lui-même sollicité l'exécutif pour savoir où en était son éventuel renouvellement. Il s'était alors vu signifier que ce n'était pas la solution privilégiée. Une option confirmée donc par Matignon un mois plus tard.
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