JO 2024 : les hôtels font le plein de visiteurs contrairement au reste de l’été

C'est un carton plein côté réservations dans les hôtels de la capitale pendant les Jeux olympiques. Un soulagement pour le secteur qui ne saurait toutefois compenser l'absence de touristes les semaines précédant l'événement sportif ni la faible fréquentation qui s'annonce pour le mois d'août. Néanmoins, l'optimisme demeure.
Coline Vazquez
Pendant les JO, le taux d'occupation grimpe à 82% dans les hôtels parisiens.
Pendant les JO, le taux d'occupation grimpe à 82% dans les hôtels parisiens. (Crédits : Fiora Garenzi / Hans Lucas via Reuters Connect)

« C'est plutôt une bonne année pour l'hôtellerie de luxe », se réjouit Julien Gardin. Le directeur général du Fouquet's Paris, invité sur Franceinfo lundi matin, se félicite de voir ces établissements, dont le sien situé sur la célèbre avenue George V, afficher des taux d'occupation « très, très bons ». « Tous les hôtels de luxe sont quasiment pleins », assure-t-il.

Et ce, depuis longtemps. On y trouve « des entreprises partenaires des JO, des délégations étrangères, mais aussi d'importants médias, notamment américains, qui ont, parfois, privatisé l'établissement pendant l'ensemble des Jeux. Ce sont donc des réservations qui se sont faites très en amont, tant sur les chambres que sur les salles de séminaire », précise Véronique Siegel, présidente de la branche hôtellerie française de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH).

En va-t-il de même pour tout le secteur de l'hôtellerie ? « Les palaces sont situés dans l'hypercentre de la capitale. Le bilan est donc, pour eux, particulièrement positif, mais tous les hôtels d'Ile-de-France bénéficient de l'effet des JO », indique Véronique Siegel. Chiffres à l'appui, Franck Delvau, président général de l'UMIH Ile-de-France, estime le taux d'occupation pendant les Jeux olympiques à 82% dans les hôtels de la capitale.

43% de taux d'occupation après les JO

Un très bon résultat, plus élevé que la moyenne habituelle, mais qui ne vaut que pour deux semaines, le temps des compétitions olympiques. Le reste de l'été, le taux d'occupation est d'ailleurs plutôt faible. « On descend à 43% à partir du 13 août, note Franck Delvau. Il y a un petit trou d'air entre les Jeux olympiques et les paralympiques (JOP) », admet également Julien Gardin du Fouquet's Paris qui s'attend à un taux d'occupation pour les JOP, qui se déroulent du 28 août au 8 septembre, assez habituel entre 50 et 60%.

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C'est « très calme pour les paralympiques », confirme Véronique Siegel qui se montre néanmoins positive. « Tout le monde a été séduit par la cérémonie d'ouverture le 26 juillet dernier et par les différents sites olympiques. Cela peut donner envie à certains de venir, notamment pour les paralympiques. D'autant qu'il reste encore des billets en vente donc des réservations peuvent encore se faire », veut-elle croire.

Phénomène d'évitement

Ce qui pourrait venir compenser les difficultés qu'ont rencontrées les hôteliers ces derniers mois. Le taux d'occupation est descendu à 56% du 1er au 26 juillet, déplore ainsi le président de l'UMIH Ile-de-France qui pointe le « phénomène d'évitement des touristes qui ne sont pas passionnés par les Jeux olympiques », mais aussi l'absence de séminaires, de congrès ou encore de concerts due aux restrictions.

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Pour autant, les hôteliers se veulent optimistes : l'effet JO durera bien plus que deux semaines. « Nous pensons que cette dynamique va profiter au secteur dans les mois et les années à venir comme cela a pu être le cas dans les anciennes destinations olympiques que ce soient Londres (2012, ndlr) ou Rio (2016, ndlr) qui ont bénéficié de répercussions positives pendant trois à quatre ans après les JO », affirme, en effet, Véronique Siegel qui conclut : « La saison estivale sera, globalement, en retrait pour les hôteliers, mais nous comptons vraiment sur l'attractivité touristique suscitée par cet événement avec un effet sur le moyen et long terme. »

Coline Vazquez

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Commentaires 4
à écrit le 02/08/2024 à 8:37
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L’hôtel devrait être le principal moyen de passer des séjours en vacances, les gites, qui ont sauvé et sauvent encore de nombreuses maisons par chez nous je le reconnais mais cela devrait être une politique et non une motivation de gains, et les air'...

à écrit le 31/07/2024 à 14:22
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J.O. 2024 ? Ne manquez pas de lire "Oxymore" de Jean Tuan chez C.L.C. Éditions. L'auteur observateur attentif de la Chine, le pays de son père, nous dévoile comment la Chine utilise tous les moyens pour que ses athlètes triomphent au niveau mondial....

à écrit le 30/07/2024 à 18:23
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Ah, les hôteliers ont trouvé des pigeons à plumer ? Faut dire que se faire arnaquer ainsi est révoltant mais si des pigeons sont prêts à payer 300€ la nuit dans un ibis et 200 dans un formule 1, tant mieux pour eux...

à écrit le 30/07/2024 à 16:59
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tiens il y a huits jours les hôteliers etaient au bord de la crise de nerf , j ai du oublier un chapitre .

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