Aux Etats-Unis, l'inflation ralentit légèrement

Comme attendu, l'inflation américaine a ralenti à 2,6% sur un an en mai, après 2,7% en avril, selon l'indice PCE, privilégié par la banque centrale américaine (Fed), et publié vendredi par le département du Commerce. Mardi, la gouverneure de la Fed Michelle Bowman a déclaré qu'elle restait « disposée à augmenter » les taux si la hausse des prix stagnait ou s'accélérait de nouveau.
L'inflation américaine s'est établie à 2,6% sur un an en mai, après 2,7% en avril.
L'inflation américaine s'est établie à 2,6% sur un an en mai, après 2,7% en avril. (Crédits : © 2009 Thomson Reuters)

L'inflation ralentit comme attendu aux Etats-Unis en mai. La hausse des prix s'est établie à 2,6% sur un an, après 2,7% en avril, selon l'indice PCE, privilégié par la banque centrale américaine (Fed), et publié vendredi par le département du Commerce.

Sur un mois, les prix sont restés identiques, le taux d'inflation étant de zéro, contre 0,3% le mois précédent. Cette mesure de l'inflation évolue dans la même direction que l'indice CPI, publié plus tôt dans le mois et sur lequel sont indexées les retraites. Cet indice montrait un ralentissement à 3,3% sur un an et était tombé à zéro sur un mois.

La Bourse de New York a ouvert légèrement dans le vert vendredi, saluant ce ralentissement attendu. Au cours des premiers échanges, l'indice Dow Jones avançait de 0,12%, le Nasdaq, à forte coloration technologique, grignotait 0,07% et le S&P 500 progressait de 0,11%.

Avant la publication de l'indice, le dollar hésitait ce matin. Vers 9h25 GMT (11h25 à Paris), le billet vert remontait légèrement par rapport à la monnaie unique qui cédait 0,06% à 1,0695 dollar, et restait quasiment stable contre la devise britannique, qui reculait de 0,01% à 1,2638 dollar.

La Fed pourrait enfin baisser ses taux

« Le contexte de l'inflation évolue favorablement et, associé à une évolution plus modérée des dépenses des ménages et de la croissance, favorise une évolution de la politique monétaire vers une orientation moins restrictive, peut-être dès septembre », a commenté Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics.

C'est-à-dire que la Fed pourrait enfin baisser ses taux, qui se trouvent depuis près d'un an à leur plus haut niveau depuis 2001, dans la fourchette de 5,25 à 5,50%. Cela rendrait le crédit moins coûteux pour les ménages et les entreprises. La Fed avait prévenu, lors de sa dernière réunion mi-juin, qu'il lui faudrait observer plusieurs mois de baisse de l'inflation pour que la réduction des taux soit lancée.

Son président, Jerome Powell, a notamment estimé que la hausse des salaires, qui est une bonne nouvelle pour le porte-monnaie des Américains, reste trop élevée pour permettre un retour de l'inflation à un niveau acceptable.

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Mardi, la gouverneure de la Fed Michelle Bowman, citée dans le Financial Times, avait déclaré qu'elle restait « disposée à augmenter » à nouveau les coûts d'emprunt « si le progrès en matière d'inflation s'arrêtait ou même s'inversait » aux Etats-Unis, c'est-à-dire si la hausse des prix stagnait ou s'accélérait de nouveau.

D'autres données américaines publiées jeudi se sont révélées mitigées. La hausse du PIB des États-Unis au premier trimestre 2024, bien que révisée légèrement en hausse à 1,4% en rythme annualisé, contre 1,3% précédemment, confirme le ralentissement de l'activité par rapport aux 3,4% enregistrés au dernier trimestre 2023.

Trump et Biden se renvoient la balle sur l'inflation

Jeudi, Donald Trump a accusé Joe Biden d'être à l'origine de l'inflation qui selon lui « tue » les Etats-Unis. Joe Biden « a fait du mauvais travail. Et l'inflation tue notre pays », a affirmé le milliardaire républicain lors du premier débat de la course à la présidentielle de novembre face au sortant démocrate. « Il a causé l'inflation. Je lui ai laissé un pays avec quasiment pas d'inflation, c'était parfait », a encore déploré Donald Trump.

De nombreux économistes estiment pourtant que le programme de l'ancien président risque, s'il revient à la Maison Blanche, de faire de nouveau flamber les prix.

Signe de son importance, la question de la hausse des prix qui réduit le pouvoir d'achat des Américains depuis 2021 a ouvert le débat entre les deux candidats, organisé à Atlanta, en Georgie. Joe Biden a, lui, accusé son prédécesseur d'avoir « réellement décimé l'économie. C'est pour cela qu'il n'y avait pas d'inflation ». « Nous travaillons à faire baisser les prix des produits sur la table de la cuisine, et nous allons y parvenir », a assuré le démocrate.

(Avec AFP)

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