Etats-Unis : les banques seraient prêtes à faire face à une grave crise économique, selon la Fed

La Réserve fédérale américaine a publié, mercredi, les résultats de ses « stress tests » appliqués aux 31 plus grandes banques américaines. Il en ressort une vraie solidité financière des établissements, lesquels pourraient affronter un scénario économique catastrophe sans trop de dégâts.
Les grandes banques américaines pourraient résister à un scénario économique catastrophe, selon la Fed.
Les grandes banques américaines pourraient résister à un scénario économique catastrophe, selon la Fed. (Crédits : Reuters)

Les banques américaines sont prêtes à faire face. Les principaux établissements bancaires du pays peuvent résister à une éventuelle récession, mais seraient pénalisés par le recours accru des Américains aux cartes de crédit qui s'accompagne d'un taux d'impayés plus élevé, selon les résultats des « stress tests » de la Fed, publiés mercredi.

Les résultats des tests de résistance bancaire, réalisés chaque année, ont, en effet, « montré que les grandes banques subiraient des pertes plus importantes que lors du test de l'année dernière », a détaillé la banque centrale américaine (Fed) dans un communiqué.

Elles sont néanmoins « bien placées pour faire face à une grave récession et pour rester au-dessus des exigences minimales en matière de fonds propre », est-il précisé.

Anticiper une éventuelle récession

Bank of America, Citigroup, Morgan Stanley, ou encore Capital One : la Fed a confronté les liquidités des 31 plus grandes banques américaines au scénario « d'une grave récession mondiale », avec baisse de 40% des prix de l'immobilier commercial, augmentation substantielle des bureaux vacants, baisse de 36% des prix de l'immobilier résidentiel, taux de chômage à 10%, et chute de la production économique.

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Une telle crise provoquerait 685 milliards de dollars de pertes au total pour ces établissements. Elles avaient été évaluées en 2023 à 541 milliards de dollars. Les tests ne portaient cependant que sur 23 banques seulement, certains établissements n'étant passés au crible qu'une année sur deux.

Cet accroissement des pertes est notamment dû aux « augmentations substantielles des soldes des cartes de crédit des banques, combinées à des taux d'impayés plus élevés, (qui) ont entraîné une augmentation des pertes projetées sur les cartes de crédit », détaille la Réserve fédérale.

S'assurer que les banques ont assez de capital

Par ailleurs, « les portefeuilles de crédit des entreprises sont devenus plus risqués », et les banques projettent donc des pertes plus élevées sur les prêts qui leur sont accordés. La Fed mentionne également « l'augmentation des dépenses et la diminution des revenus de commissions au cours des dernières années ».

« L'objectif de notre test est de s'assurer que les banques disposent de suffisamment de capital pour absorber les pertes dans un scénario très difficile. Ce test montre que c'est le cas », a commenté le vice-président de la Fed chargé de la supervision bancaire, Michael Barr.

Les pertes qui toucheraient les banques sont « plus importantes » qu'en 2023 « parce que les bilans des banques sont un peu plus risqués et que les dépenses sont plus élevées », a-t-il ajouté.

Vers une remontée du chômage aux Etats-Unis en 2025 ?

Alors que la Réserve fédérale américaine n'a toujours pas commencé à baisser ses taux directeurs situés entre 5,25% et 5,50%, la présidente de la Fed de San Francisco a tiré, lundi, la sonnette d'alarme. Mary Daly craint que le chômage ne remonte bientôt aux Etats-Unis du fait de la politique monétaire restrictive.

« Jusqu'à présent, le marché du travail s'est adapté lentement et le taux de chômage n'a que peu augmenté. Mais nous nous rapprochons d'un point où cette issue favorable pourrait devenir moins probable », a-t-elle mis en garde.

Néanmoins, si le taux de chômage a légèrement grimpé en mai, à 4%, au plus haut depuis janvier 2022, il y a eu bien plus de créations d'emplois qu'attendu. Début juin, la Fed a d'ailleurs confirmé sa prévision de 2,1% de croissance américaine en 2024 et 2% en 2025. En revanche, concernant le taux de chômage, la prévision de la Fed reste identique pour cette année, à 4%, mais est révisée pour 2025, à 4,2% contre 4,1% lors de la précédente estimation.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 27/06/2024 à 18:52
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"Etats-Unis : les banques seraient prêtes à faire face à une grave crise économique, selon la Fed" Bien sûr c'est pour cela que la Fed continue de subventionner les GAFAM en achetant leur dette sur le marché obligataire...

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