Ou quand la rolls de la casserole rencontre un site d'exception. Le Logis Sainte-Catherine, ancien quartier général des pompiers du Mont-Saint-Michel, abritera bientôt la première table de l'entreprise normande Mauviel 1830, connue des toques du monde entier pour ses ustensiles de cuisine en cuivre.

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Domiciliée depuis deux cents ans à Villedieu-les-Poêles, papauté de la dinanderie, elle a été choisie à l'issue d'un appel d'offres lancé par l'établissement public pour « rehausser l'offre de restauration » sur le rocher. Heureuse élue parmi une vingtaine de candidats, Valérie Le Guern Gilbert, présidente et lointaine héritière du fondateur, s'apprête à réaliser un vieux rêve. « Cela fait plusieurs années que je voulais allier le bien-cuire au bien-manger, nous confie-t-elle. Mais je n'espérais pas le faire sur un lieu aussi chargé d'histoire et qui résonne autant avec nos valeurs. » Pour ne rien gâcher, l'emplacement a de quoi laisser sans voix. Plantée juste au-dessous des murs de l'abbaye, la bâtisse, ex-demeure de la célèbre mère Poulard, est nantie - chose rare sur le mont - d'un jardin classé qui abrite plusieurs espèces classées, elles aussi, dont la rose appelée « la Merveille du Mont-Saint-Michel ». Le tout surplombant la baie sans vis-à-vis. « Ce sera le seul restaurant du mont qui profitera d'une terrasse », précise sa future occupante. Aux beaux jours, l'établissement, qui sera ouvert toute l'année, devrait accueillir une trentaine de tables en extérieur et 50 à l'intérieur.

« Qualité locale et abordable »

Côté cuisines, le nom du chef « capé » qui officiera aux fourneaux reste secret, mais la dirigeante de Mauviel promet une ambiance bistronomique et une offre « de qualité, locale et abordable » (autour de 10 euros pour un plat). L'agneau de pré-salé figurera naturellement au menu. « Notre volonté est que les produits et les boissons proviennent majoritairement des producteurs la baie », indique-t-elle. Conformément au cahier des charges élaboré par Thomas Velter, directeur de l'établissement public du Mont-Saint-Michel, le Logis Sainte-Catherine proposera également une offre à emporter en bordure du jardin mitoyen de sa terrasse : un lieu appelé « drop zone » où atterrissent les hélicoptères qui, ici, remplacent les poids lourds. Il sera possible d'y manger sur le pouce. Ouverture prévue le 8 juillet, une fois les travaux achevés. Les demandes de privatisation affluent déjà, nous dit-on.