Nappes phréatiques : des niveaux « très satisfaisants », malgré quelques points de vigilance

Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) estime ce vendredi que les nappes phréatiques se situent globalement à des niveaux « très satisfaisants », laissant envisager une saison estivale « moins compliquée » qu'en 2023 sur le plan de la sécheresse.
Le BRGM appelle à la vigilance « sur les nappes qui affichent actuellement des niveaux modérément bas à très bas ainsi que sur les secteurs fortement sollicités par des prélèvements », notamment pour l'irrigation agricole. (photo d'illustration)
Le BRGM appelle à la vigilance « sur les nappes qui affichent actuellement des niveaux modérément bas à très bas ainsi que sur les secteurs fortement sollicités par des prélèvements », notamment pour l'irrigation agricole. (photo d'illustration) (Crédits : Reuters)

Les nappes phréatiques restent toujours à des niveaux « très satisfaisants » sur plus des deux tiers de la France, annonce ce vendredi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Au 1er juillet, 70% des nappes phréatiques métropolitaines étaient au-dessus des normales, exactement comme il y a un mois alors qu'en cette saison le niveau a plutôt tendance à baisser sous l'effet de l'absorption de l'eau par la végétation et de la hausse des températures.

Cette année, « l'état des nappes de juin est très satisfaisant, après une recharge 2023-2024 excédentaire et un soutien par les pluies printanières », note l'organisme public chargé de surveiller les eaux souterraines.

Juin parmi les mois les plus humides

Selon Météo-France, il a plu le mois dernier 20% de plus que les normales sur le territoire métropolitain, certaines régions (Loire, Poitou, Bourgogne, Alpes centrales) ayant été arrosées plus du double qu'en temps normal à cette période. Juin 2024 « se classe au troisième rang des mois de juin les plus humides pour les nappes depuis 30 ans (après juin 2001 et juin 2013) », note le BRGM. Mais dans d'autres coins de France (Manche, Languedoc-Roussillon, Côte d'Azur), le niveau des précipitations a atteint « à peine la moitié de la normale ».

Pour les prochains mois, malgré un bilan redevenu très positif après deux années particulièrement sèches, le BRGM appelle à la vigilance « sur les nappes qui affichent actuellement des niveaux modérément bas à très bas ainsi que sur les secteurs fortement sollicités par des prélèvements », notamment pour l'irrigation agricole (Normandie, Beauce, régions de la Loire, Drôme, etc), avec des « tensions locales » qui pourraient apparaître. Malgré tout, « la période estivale sera assurément moins compliquée que l'an dernier » sur une large partie du pays, assure-t-il.

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Exception dans les Pyrénées-Orientales et la Corse

Seuls 17% des points d'observation sont sous les normales mensuelles, encore moins qu'au 1er juin (19%). Une situation quasiment inversée par rapport à l'an dernier : en juin 2023, 68% des niveaux se trouvaient en-dessous des normales.

Seules des nappes très inertielles (Sundgau, Bresse et Dombes), qui mettent le plus de temps à se recharger, « ou des secteurs présentant une recharge déficitaire (Roussillon, Aude, Hérault et Corse) » en pluies depuis plusieurs mois, voire années, restent préoccupantes, détaille le BRGM dans un communiqué.

La Corse-du-Sud est en vigilance sécheresse depuis mercredi dernier, avec des restrictions sur l'eau : interdiction de tout arrosage par aspersion des espaces verts et cultures entre 11 heures et 18 heures, interdiction du lavage de véhicules, bateaux et engins nautiques chez les particuliers et interdiction de remplissage et vidange des piscines individuelles, sauf premier remplissage ou remise à niveau. Plus de la moitié des communes de Haute-Corse sont déjà en alerte sécheresse depuis le 10 juin.

« Selon les prévisions de Météo France, la Corse devrait connaître un été plus chaud et plus sec que la moyenne », pointait la semaine dernière la préfecture, qui observe en Corse-du-Sud une « tendance d'accélération de la consommation d'eau » sur « l'ensemble du mois de juin ».

« Les volumes d'eau distribués apparaissent nettement supérieurs à la moyenne des dix dernières années, notamment dans le Sud-Est du département », soulignait-elle, estimant que « dans ce contexte, malgré une relative disponibilité de la ressource en eau, le niveau de consommation actuel n'apparaît pas soutenable et pourrait conduire à une situation de pénurie à l'automne prochain ».

Juin 2024, encore plus chaud qu'en 2023 dans le monde

Dans le monde en revanche, les records de températures mondiales continuent de tomber depuis plus d'un an, sous l'effet des rejets de gaz à effet de serre de l'humanité : juin 2024 est devenu le mois de juin le plus chaud jamais mesuré, effaçant le record déjà battu en 2023.

Avec son cortège de canicules au Mexique, en Chine ou en Arabie saoudite, juin 2024 est le 13e mois consécutif à établir un record de température moyenne plus élevée que les mois équivalents, a annoncé lundi l'observatoire européen Copernicus. Avec cette série, alimentée par une surchauffe inédite des océans qui ont absorbé 90% de l'excès de chaleur provoqué par l'activité humaine, « la température moyenne mondiale sur les 12 derniers mois (juillet 2023 - juin 2024) est la plus élevée jamais enregistrée », selon Copernicus.

Sur cette période, la température moyenne de la planète a été « 1,64°C au-dessus de la moyenne préindustrielle 1850-1900 », quand la déforestation et la combustion du charbon, du gaz ou du pétrole n'avaient pas encore réchauffé le climat.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 12/07/2024 à 16:40
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C'est une bonne nouvelle et en ce cui concerne la vie ya pas photo c'est tout simplement l'opulence, malgré le fait que les agriculteurs pulvérisent encore plus de produits chimiques car ils ne savent faire que comem cela, l'excès de vie engendrée pa...

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