Euro 2024 : un nouveau monde avec Lamine Yamal et Jude Bellingham

L'Espagne de Lamine Yamal et l'Angleterre de Jude Bellingham s'affrontent en finale. Symboles des joueurs de 17 à 21 ans qui ont pris le pouvoir sur le football européen.
Lamine Yamal et Jude
Bellingham.
Lamine Yamal et Jude Bellingham. (Crédits : © LTD / Bradley Collyer/PA Images/Icon Sport)

Le cava attendra. Nico Williams, vendredi, et Lamine Yamal, hier, ont fêté sobrement leur anniversaire à l'hôtel Der Öschberghof, où l'Espagne a préparé sa quatrième finale d'un Euro, contre l'Angleterre (21 heures, M6 et beIN Sports). Les deux flèches de la Roja ont eu respectivement 22 et 17 ans. Ils appartiennent à une génération de joueurs nés après 2002 qui vient de passer un mois à ringardiser ou presque Kylian Mbappé et ses 25 ans. Ce soir à Berlin, les Three Lions s'appuieront d'entrée sur Jude Bellingham et Kobbie Mainoo, 21 et 19 ans ; les âges respectifs de Pedri et Gavi, que le sélectionneur espagnol, Luis de la Fuente, aurait peut-être associés si leurs corps avaient résisté à la répétition des matchs.

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Du haut de ses 63 ans, ce dernier a d'ailleurs été le plus enclin à la cure de jouvence.              « Nous regardons le potentiel, pas l'âge », avait-il justifié lors des débuts en mars du défenseur Pau Cubarsí, 17 ans, grand copain de Yamal et retenu pour les Jeux olympiques. Pour Gareth Southgate, « l'expérience n'est pas essentielle ». Lui-même avait participé à l'Euro 96 avec seulement « trois ou quatre sélections ». L'ancien défenseur trouve que « l'innocence est un bonus ». Mainoo a poussé Trent Alexander-Arnold sur le banc alors que sa première sélection date de mars et que ses premiers pas avec Manchester United remontent à novembre. « On dirait qu'il joue depuis longtemps », admire l'ancien capitaine d'Arsenal Cesc Fàbregas, lui-même âgé de 16 ans lors de ses premières apparitions en 2003 sous la direction d'Arsène Wenger.

Barcola, frissons prometteurs

Cette jeunesse sans peur est une lame de fond. D'autant qu'elle émerge au moment où les personnages qui occupent la scène européenne depuis des années, de Cristiano Ronaldo      à Robert Lewandowski, s'apprêtent à en descendre. En Allemagne, la quasi-totalité des grandes nations a donné de grandes responsabilités à des talents de moins de 22 ans :          le Turc Arda Güler (19 ans), le Néerlandais Xavi Simons, les Allemands Jamal Musiala et Florian Wirtz (21 ans) ou encore l'Italien Riccardo Calafiori (22 ans) ont tous saisi leur chance.Question de mentalité, d'après le technicien de la Nationalmannschaft, Julian Nagelsmann : « Un jeune ouvert d'esprit et qui écoute ses aînés a toutes les chances de jouer. »

Du côté des Bleus, Bradley Barcola (21 ans), une titularisation et deux entrées en jeu, a fait passer quelques frissons prometteurs ; à l'inverse de Warren Zaïre-Emery (18 ans), jamais sorti du banc par Didier Deschamps, mais que l'on reverra. Qu'elles appartiennent à des sélections moins en vue, comme le buteur slovène Benjamin Sesko (21 ans), ou attendent leur heure, à l'image des Portugais António Silva (défenseur, 20 ans) ou João Neves (milieu, 19 ans), nombre de figures de la « Next Gen » sont prêtes à éclore. Et animeront sans doute le marché estival : les sites spécialisés évoquent des offres supérieures à 100 millions pour les futurs transferts de ces hauts potentiels - voire 200 millions proposés pour Yamal, d'après le président du Barça, Joan Laporta. Si le Real Madrid a, comme souvent, anticipé son marché (Bellingham, Güler), d'autres, comme le Paris Saint-Germain ou Chelsea, ont posé des jalons pour attirer les stars mondiales de demain.

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Commentaire 1
à écrit le 14/07/2024 à 7:06
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Espérons que l'Espagne gagne pour le sport.

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