Transports publics pendant les JO : IDFM se félicite d'un succès qui va continuer à profiter aux Franciliens

Vendredi dernier, l'autorité organisatrice des transports franciliens a réuni les exploitants, au siège de la région, pour un premier bilan... positif. Mais maintenant que les Jeux olympiques de Paris 2024 ont tiré leur révérence, que restera-t-il des efforts fournis sur les transports ?
En heure de pointe, une rame de métro pouvait transporter jusqu'à 1.000 voyageurs par minute.
En heure de pointe, une rame de métro pouvait transporter jusqu'à 1.000 voyageurs par minute. (Crédits : © Mal Langsdon / Reuters)

« Alors que tout le monde prévoyait un immense échec, nous étions au rendez-vous », se félicitait le pdg de la RATP, Jean Castex, vendredi dernier. Et pour cause, les différents opérateurs (RATP, SNCF, Keolis et Transdev), ainsi que l'autorité organisatrice des transports, Île-de-France mobilités (IDFM) ont mis les bouchées doubles afin de répondre au défi olympique du transport.

Bien que réussis, ces Jeux ont demandé une mobilisation massive et ponctuelle afin d'assurer l'accueil en gare, tout comme le bon fonctionnement du réseau. Une performance qui suscite désormais des interrogations auprès des usagers quant à la pérennisation de certaines de ces nouveautés.

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Un bilan positif

Après deux semaines de JO, il était temps pour les acteurs du transport francilien de faire un premier bilan de leur performance qui est positif, selon les chiffres d'IDFM.

« Ce sont au total 4 millions d'utilisateurs qui ont profité quotidiennement du réseau, dont 500.000 voyageurs qui étaient venus exprès pour les JO. Cela prouve que notre objectif de rendre 100 % des sites olympiques accessibles en transports est atteint », s'est félicitée, le 9 août dernier, la présidente de la région Île-de-France et d'IDFM, Valérie Pécresse.

Selon la patronne des transports franciliens, le flux de voyageurs pouvait parfois atteindre jusqu'à 1.000 personnes par minutes. Pour coordonner tout cela, quelque 5.000 agents étaient présents en gare afin de gérer et de guider les flux de voyageurs. La RATP, quant à elle, confirme la mobilisation quotidienne de 19.000 agents sur tous les postes.

Autre nouveauté, la RATP et la SNCF ont commencé à communiquer l'une sur l'autre. Cela a permis aux voyageurs de désengorger certaines lignes de métro afin de rejoindre leur doublon RER, et inversement.

Cependant, les acteurs omettent de citer une critique qui a été émise par les usagers concernant les trajectoires des bus. « Les bus ont été le seul gros bémol du transport pendant ces Jeux. Certaines lignes étaient coupées et les trajectoires inconsistantes », pointe, en effet, du doigt le président de la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports Île-de-France (FNAUT IDF), Marc Pélissier, auprès de La Tribune.

Assurer la continuité des efforts

Malgré sa satisfaction globale, Marc Pélissier s'interroge, en outre, sur la continuité de ces efforts mis en place, notamment concernant l'accueil des voyageurs dans les gares.

« C'est un plaisir d'avoir autant d'accueil et d'orientation dans les gares. Il faudrait que la RATP garde ce standing dans le futur », appelle le président de la FNAUT IDF.

Il souligne aussi l'importance d'avoir de fortes équipes de maintenance, notamment en cas d'incident.

Mais tout cela, l'équipe des transports en est consciente. Valérie Pécresse a assuré que la RATP et IDFM allaient se pencher sur le cas des agents d'accueil. En ce qui concerne les conducteurs recrutés pour les Jeux, la présidente de la région a affirmé que la « pénurie est finie », laissant entendre qu'ils seront maintenus après la compétition.

Valérie Pécresse souhaite aussi intervenir auprès des élus du palais Bourbon afin de faire adopter définitivement la loi dite « olympique » qui met en place certaines mesures de sécurité comme des caméras personnelles sur les contrôleurs.

« Ces caméras permettent non seulement de protéger les contrôleurs, mais aussi de pouvoir garder un œil sur leur déontologie », explique la présidente d'IDFM.

Sur ce volet de la sécurité, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a notifié que les 1.350 policiers mobilisés pendant les JO resteront au même nombre afin de sécuriser les transports en commun même après la compétition.

Une enquête est ouverte
Certains prestataires qui s'occupent notamment de l'accueil dans les gares (Samsic et City One) sont visés par une enquête de l'inspection du travail suite à une plainte du syndicat SUD. Des agents d'accueil auraient dénoncé des conditions de travail ne respectant pas la loi comme des horaires trop longs ou l'interdiction de s'asseoir.

Questionné à ce propos, Jean Castex a vivement démenti l'implication de la RATP.

« Je suis souvent le terrain et n'ai pas eu de retour négatif de la part des agents. En l'occurrence, ce sont les prestataires qui sont visés par l'enquête, pas la RATP », réplique le patron de la régie parisienne des transports.

En attendant, pour les transporteurs, le cap reste à présent fixé sur les paralympiques et la rentrée scolaire.

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Commentaires 6
à écrit le 13/08/2024 à 8:52
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Les franciliens pleurent déjà la fin des transports publics optimaux redoutant le retour à la normal à savoir aux saccages continuels des services publics.

à écrit le 13/08/2024 à 7:57
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Rouvres d'abord les stations fermées, on verra ensuite. Quant à nous faire encore vivre en cage, vous rêvez trop de confinement : consultez...

à écrit le 12/08/2024 à 23:34
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Comme quoi ça marche quand les moyens humains et financiers sont la … et non les suppressions de postes comme l ont fait la ratp eh la sncf… pour cette dernière passée de 275000 salariés en 1995 à 137000 aujourd’hui… et cette présence pour orienter e...

à écrit le 12/08/2024 à 23:34
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Comme quoi ça marche quand les moyens humains et financiers sont la … et non les suppressions de postes comme l ont fait la ratp eh la sncf… pour cette dernière passée de 275000 salariés en 1995 à 137000 aujourd’hui… et cette présence pour orienter e...

à écrit le 12/08/2024 à 17:13
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J'habite le canton de Fayence les transports sont pour ainsi dire inexistants obligation de prendre sa voiture pour aller bosser . Comme tjrs les métropoles au détriment de la "petite province" et pire pour les cantons dortoirs comme celui de Fayence...

à écrit le 12/08/2024 à 15:06
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"Transports publics pendant les JO : IDFM se félicite d'un succès qui va continuer à profiter aux Franciliens" Vive le triomphalisme des départs au bled... A l'évidence la rentrée sera douloureuse pour les franciliens qui ont profité de la dé...

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