Le plan de transport pour la cérémonie d'ouverture est enfin connu. Présenté ce jeudi à l'issue du dernier comité des mobilités des Jeux olympiques et paralympiques, il comprend de nombreuses restrictions de circulation et de stations fermées.
« Mon rôle est de souligner qu'il faut de la vigilance, nous avons besoin d'être extrêmement attentifs pendant chacune des journées qui nous séparent de l'échéance », a insisté la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera, lors de la présentation du plan de transport pour la cérémonie d'ouverture des JO.
A partir du 14 juillet, plusieurs ponts seront ainsi entièrement ou partiellement fermés à la circulation. L'accès aux quais bas sera lui aussi interdit, sauf pour les riverains. Un périmètre antiterroriste sera aussi mis en place à partir du 18 juillet jusqu'à la cérémonie d'ouverture, obligeant quiconque à s'enregistrer et justifier de bonnes raisons pour venir se promener en bord de Seine.
Côté transports publics, de nombreuses stations seront fermées du 18 au 26 juillet, mais Patrice Vergriete a annoncé que la ligne 7 du métro pourrait bien traverser la Seine - contrairement à ce qui était jusqu'ici envisagé avec un terminus de chaque côté du fleuve.
Opérations de montage
Les participants à ce comité des mobilités ont également détaillé le déroulé de la journée du 26 juillet, jour de la cérémonie d'ouverture, et l'impact pour les transports et les automobilistes, y compris dans les jours précédents. D'autant que pour la première fois, la cérémonie d'ouverture aura lieu en dehors d'un stade, le long de la Seine, où se presseront 326.000 spectateurs pour assister au défilé des délégations en bateau.
Les impacts pour les automobilistes franciliens s'annoncent déjà importants. « Nos opérations de montage - de gradins - vont commencer à partir de lundi (le 17 juin) et se dérouler progressivement jusqu'au 26 juillet. On a le montage de l'équivalent de deux Stade de France », a expliqué le président du Comité d'organisation des JO, Tony Estanguet.
Ensuite, viendront des opérations de montage de gradins sur les ponts, à partir du 8 juillet avec d'abord la fermeture de la passerelle piétonne Debilly. Les restrictions importantes commenceront à partir de mi-juillet puisque le 14, plusieurs ponts seront entièrement ou partiellement fermés à la circulation.
Sur les quais hauts, « le début du montage commencera le 26 juin mais avec un faible impact sur la circulation », a assuré l'adjoint à la mairie chargé des sports et des JO, Pierre Rabadan. « Le 15 juillet par contre, on sera obligé d'impacter un peu plus la circulation pour mettre en place les zones de restauration notamment », a-t-il poursuivi. Le démontage de ces infrastructures s'échelonnera ensuite jusqu'au 4 août, date à laquelle la quasi-totalité des espaces redeviendront accessibles.
Un périmètre antiterroriste sera aussi mis en place à partir du 18 juillet jusqu'à la cérémonie d'ouverture, obligeant quiconque à s'enregistrer et justifier de bonnes raisons pour venir se promener en bord de Seine.
Un jour de cérémonie encombré
Mais les plus grosses perturbations sont bien réservées pour le jour de la cérémonie, un vendredi veille d'un des plus importants week-ends de chassé-croisé dans les gares parisiennes.
Trois d'entre elles sont d'ailleurs situées dans le périmètre de sécurité : Gare de Lyon, Austerlitz et Bercy. Pour le 26 juillet, les réservations dans les trains au départ et à l'arrivée de ces gares sont plafonnées à 70% de leur capacité.
Il ne sera pas possible non plus de voyager après 16h00 pour « éviter les engorgements et pouvoir traiter une situation où un grand nombre de voyageurs seraient en retard et rateraient leur train », a indiqué le ministère des Transports.
Il vaudra mieux éviter le métro aussi, où de nombreuses stations seront fermées, notamment en bord de Seine. Entre 18h00 et 21h30, la ligne 6 sera entièrement bouclée et le RER C ne traversera plus Paris.
Contexte politique tendu
Le contexte politique vient ajouter de l'incertitude concernant l'organisation des jeux. Valérie Pécresse a aussi partagé son inquiétude face à la situation politique et appelé à une « trêve olympique » après le 7 juillet, jour du deuxième tour des législatives qui pourraient voir émerger une nouvelle majorité, potentiellement d'extrême droite.
« L'irruption de la politique dans l'organisation des Jeux n'est pas une bonne nouvelle », a-t-elle déploré.
Depuis lundi les responsables du comité d'organisation des JO, Tony Estanguet en tête, rassurent en insistant sur « la continuité de l'Etat » et le fait qu'ils ont déjà dû faire face à des changements de ministres et à plus d'une dizaine d'élections.
« Nous aurons besoin d'une grande qualité de commandement pendant les JOP », a souligné la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera lors d'une conférence de presse, mettant en garde contre le risque de voir émerger une nouvelle majorité, potentiellement d'extrême droite, le 7 juillet. « A l'occasion de ces Jeux, la France a un message à donner au monde : l'esprit d'ouverture, l'universalisme, le respect de la diversité », a insisté la ministre.
(Avec AFP)
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