JO 2024 : BPCE entend affirmer son ambition d’être la banque du sport

Principal partenaire des JO 2024, le groupe bancaire multiplie les événements lors du Relais de la flamme. Le maxi trimaran Banque Populaire vient de quitter Brest pour les Antilles avec son bord deux skippers renommés, quatre invités de marque et… la flamme olympique.
Armel Le Cléach, de la Team Banque Populaire, sera le gardien de la flamme avec le coskipper Sébastien Josse, pendant la traversée vers les Antilles.
Armel Le Cléach, de la Team Banque Populaire, sera le gardien de la flamme avec le coskipper Sébastien Josse, pendant la traversée vers les Antilles. (Crédits : DR)

Premier partenaire premium des JO 2024, BPCE aura sans doute été le partenaire le plus mobilisé tout le long du Relais de la flamme à travers la France. Arrivée à Marseille le 8 mai dernier à bord du Belem, l'un des derniers trois-mâts marchands du XIXe, propriété de la fondation des Caisses d'Epargne, la flamme olympique vient de repartir de la rade de Brest en direction des Antilles sur le trimaran de 32 mètres Ultim Maxi Populaire XI, concentré de hautes technologies du XXIe siècle.

À son bord, deux skippers de haute volée, Armel Le Cléach et Sébastien Josse qui guideront vers la Guadeloupe quatre ambassadeurs des JO, la triple championne olympique Marie-José Perec, l'ex miss France et médecin Marine Lorphelin, le dramaturge Alexis Michalik et le chef étoilé Hugo Roellinger. Autant de symboles made in France.

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Une ferveur qui monte

Six personnes (et un cameraman) vont donc se partager, pendant les huit jours de la traversée, trois couchettes (soit deux équipes de quart) et veiller bien sûr à la flamme (il faut changer la paraffine toutes les huit heures). « Partir avec cette équipe inédite va être un moment fort, incroyable », glisse Armel Le Cléach, avant de larguer les amarres.

Ce départ est à mi-parcours de ces 69 jours de relais, avec plus de 400 villes traversées et un millier de porteurs de flamme jusqu'à l'ouverture officielle des Jeux à Paris le 26 juillet. « Nous pouvons mesurer la ferveur qui est en train de prendre dans les territoires », se félicite Nicolas Namias, président du directoire de BPCE. Une affluence de 15 à 20 % au-dessus des attentes, près d'un million de spectateurs sur le parcours de la flamme, dont 250.000 à Marseille.

« Le succès du relais fait taire les grincheux », aime à répéter Nicolas Namias. « Les JO sont l'un des plus beaux projets de ces dernières années et nous voulions en faire partie. Car le rôle d'une banque est de permettre aux projets d'exister », ajoute le dirigeant.

Retombées économiques

Pour le groupe bancaire, qui a énormément investi - sans doute au-delà de 150 millions d'euros, même si aucun chiffre n'est communiqué - c'est un enjeu clé en termes d'image, tant auprès des clients qu'en interne, auprès des 34.000 collaborateurs. Sans compter la soixantaine d'événements organisés pour accélérer le recrutement d'un millier de futurs commerciaux. « Nous n'avons pas fait beaucoup de ventes cette semaine », s'amuse Benoît Catel, directeur général de la Banque populaire Grand Ouest, pour décrire la mobilisation des salariés ces derniers jours en Bretagne.

Cette fièvre autour de la flamme se traduit en retombées économiques. Elles sont estimées à 28 millions d'euros à Marseille en flux de consommation supplémentaires. Le groupe bancaire, premier acteur de la monétique en France, avait d'ailleurs constaté, le phénomène lors d'autres évènements sportifs, notamment la hausse de 8% des transactions de cartes lors de la dernière coupe du monde de rugby.

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Structurer la filière sport

Les JO, c'est également pour le groupe l'occasion de participer aux investissements, notamment en mobilisant, sous forme de prêts ou de garanties, près d'un milliard d'euros pour le programme du village olympique, qui doit accueillir 14.000 athlètes. De gérer également toute l'infrastructure monétique de la billetterie. Et enfin d'accompagner les clients « entreprises » du groupe, qui représentent près de la moitié des 3.500 entreprises retenues par les appels d'offres des JO.

Mais les Jeux sont surtout l'occasion pour le groupe de s'affirmer comme « la banque du sport » en France. « Ce que nous visons, c'est d'être la banque qui va accompagner la structuration de la filière sport », souligne Nicolas Namias.

Le marché du sport, au sens large, contribue à 2,6 % du PIB en France, rappelle le banquier, probablement autant que le secteur de la culture. Cela passe par l'accompagnement des entreprises du sport, par également le financement des infrastructures, alors que la moitié des 300.000 infrastructures de sport ont plus de 30 ans. D'ailleurs, à l'occasion des JO, quelque 5.000 infrastructures ont été créées ou rénovées, grâce notamment au concours des Caisses d'Épargne, très actives auprès des collectivités locales.

Mais c'est aussi une économie qui a besoin d'expertise financière, de lever des capitaux propres, de faire appel à des fonds d'investissement dédiés. Le champ d'intervention peut être (grand) large.

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