Lufthansa et deux autres compagnies obligés de rembourser un milliard de dollars après des annulations lors du Covid-19

Le groupe allemand et deux autres compagnies ont dû débourser près d'un milliard de dollars aux Etats-Unis pour rembourser des passagers victimes d'annulations de vols, lors de la crise sanitaire. Washington a renforcé sa réglementation en matière de remboursement et d'indemnisation des passagers.
Lufthansa a accepté de restituer 775 millions de dollars et de payer une pénalité de 1,1 million.
Lufthansa a accepté de restituer 775 millions de dollars et de payer une pénalité de 1,1 million. (Crédits : KAI PFAFFENBACH)

La note s'avère salée outre-Atlantique. Le ministère américain des Transports (DoT) a obtenu de trois compagnies aériennes, notamment du groupe allemand Lufthansa, qu'elles remboursent près d'un milliard de dollars à des passagers pour annulations ou modifications importantes de vols du fait de la pandémie de Covid-19.

« Lufthansa a effectué tous les remboursements auxquels nous étions tenus. Le retard de paiement, sanctionné par le DOT, est uniquement dû au niveau historiquement unique des remboursements pendant la pandémie de Covid », a indiqué à l'AFP un porte-parole de la compagnie, soulignant que le montant de l'amende infligée « ne différait pas de la norme ».

Dans le détail, Lufthansa a accepté de restituer 775 millions de dollars et de payer une pénalité de 1,1 million, tandis que sa concurrente néerlandaise KLM a consenti à rembourser 113,3 millions de dollars et à s'acquitter d'une pénalité de 1,1 million également. Par ailleurs, South African Airways a accepté de restituer 15,2 millions et payer une pénalité de 300.000 dollars.

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Une réglementation plus stricte

Le ministère a annoncé le 24 avril que les compagnies aériennes étaient désormais soumises aux Etats-Unis à une réglementation plus stricte en matière de remboursement et d'indemnisation des passagers en cas d'annulation, de modification ou de retard de vol, ou encore de bagages égarés. Le taux d'annulation de vols était inférieur à 1,2% en 2023 aux États-Unis, soit le niveau le plus bas en plus de dix ans malgré un record de vols programmés.

« Lorsqu'un vol est annulé ou modifié de manière importante, vous ne devriez pas avoir à batailler avec la compagnie pour obtenir le remboursement de votre argent », a relevé Pete Buttigieg, le ministre américain des Transports, cité dans le communiqué.

Non seulement ces remboursements doivent être automatiques, mais le ministère a aussi, entre autres, défini précisément ce qu'était un « changement important » : modification de l'heure d'arrivée ou de départ supérieure à trois heures pour un vol intérieur et à six heures pour un vol international ; départ ou arrivée dans un aéroport différent ; davantage d'escales ; rétrogradation par rapport à la classe réservée, etc.

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Lufthansa abaisse ses objectifs annuels

Les annulations de vols dues au Covid en 2022 avaient pesé déjà sur les charges de Lufthansa l'année dernière. Mais pour 2024, ce sont davantage les tensions au Moyen-Orient et les grèves qui vont impacter négativement l'entreprise. Le premier groupe aérien européen a déjà abaissé ses prévisions de résultat opérationnel à 2,2 milliards d'euros, après un premier trimestre en perte de 849 millions d'euros.

Au plan opérationnel, le groupe - qui compte à côté de Lufthansa, les compagnies Austrian, Swiss, Eurowing et Brussels Airlines -, a subi de janvier à mars une perte « plus élevée que prévu en raison de diverses grèves » déclenchées par des salariés au sein du groupe et chez des partenaires. Ces mouvements ont en tout grevé le résultat d'« environ 350 millions d'euros », selon le communiqué. Le groupe s'attend à ce que le bénéfice d'exploitation du deuxième trimestre soit inférieur de 100 millions d'euros à celui de l'année précédente.

En cause : des conséquences des conflits de salaires désormais résolus, notamment chez Lufthansa Airlines, une faible demande de réservations à court terme et des conflits en cours chez Austrian Airlines.

Néanmoins, dans l'ensemble, les réservations sont « conformes aux attentes initiales, notamment pour les mois de vacances d'été, ce qui conforte les perspectives du groupe pour le second semestre », qui devrait afficher à lui seul une meilleure performance qu'en 2023.

(Avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 05/06/2024 à 0:05
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Euh est en Europe rien ? Comme par hasard faut pas trop bousculer les boites Européennes sur leurs marches nationaux ou européens à l image de volkwagen qui a dû payer des milliardsux usa pour ses fraudes mais en Europe Pea nuts .. le désamour de...

à écrit le 05/06/2024 à 0:05
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Euh est en Europe rien ? Comme par hasard faut pas trop bousculer les boites Européennes sur leurs marches nationaux ou européens à l image de volkwagen qui a dû payer des milliardsux usa pour ses fraudes mais en Europe Pea nuts .. le désamour de...

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