Les aéroports européens retrouvent enfin leur fréquentation d'avant Covid-19

Le secteur aérien « a désormais tourné la page » de la crise sanitaire a annoncé l'association professionnelle européenne des aéroports (ACI Europe) ce mercredi. Et pour cause, la fréquentation des aéroports européens a dépassé au premier semestre les niveaux de 2019 pour la première fois depuis la pandémie de Covid-19.
Les aéroports parisiens n'ont pas encore tourné la page Covid.
Les aéroports parisiens n'ont pas encore tourné la page Covid. (Crédits : Reuters)

C'est acté. La fréquentation des aéroports européens a dépassé au premier semestre les niveaux de 2019 pour la première fois depuis la pandémie de Covid-19, a annoncé ce mercredi l'association professionnelle européenne des aéroports (ACI Europe).

Du fait d'une hausse de 9% du nombre de voyageurs sur un an entre janvier et juin, le trafic sur ces plateformes a été supérieur de 0,4% aux volumes de la même période il y a cinq ans, a précisé dans un communiqué de l'association professionnelle européenne des aéroports ACI Europe, en estimant que le « secteur a désormais tourné la page » de la crise sanitaire.

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Les statistiques d'ACI Europe vont au-delà des limites strictes de l'Europe politique, puisqu'elles incluent la Turquie, Israël, la Russie et même l'Asie centrale, fédérant 500 aéroports dans 55 pays au total. Mais même dans l'Union européenne, augmentée de la Norvège, de l'Islande, de la Suisse et du Royaume-Uni, le trafic s'est rétabli au niveau de 2019 lors de la première moitié de l'année, a remarqué l'association.

Une reprise toujours fragmentée

« Le trafic aérien dépasse enfin les niveaux d'avant la pandémie lors du premier semestre 2024 », a salué ACI Europe, en mettant néanmoins en garde contre une reprise « extrêmement fragmentée » qui a fait quasiment autant de perdants que de gagnants parmi les aéroports et les compagnies aériennes.

Depuis la pandémie, les voyages de loisir et pour raisons familiales ont le vent en poupe, nourrissant le dynamisme des compagnies low-cost et des destinations de vacances, tandis que d'autres plateformes et transporteurs, davantage orientés vers les déplacements intérieurs ou d'affaires, souffrent de la comparaison.

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Ainsi, sur le seul mois de juin, les aéroports polonais ont accueilli 24,5% de passagers en plus que lors du même mois de 2019. Autres pays dans le vert : la Grèce (+23,9%), Malte (+19,1%), le Portugal (+14,2%) et la Croatie (+13,6%). En revanche, la Finlande (-26,4%), la Slovénie (-21,5%), la Bulgarie (-20,5%) et la Suède (-19,4%) « sont les plus éloignées d'une reprise complète », a noté ACI Europe.

Concernant les Français, et plus précisément les Parisiens, ces derniers n'ont pas encore tourné la page Covid. Quelque 47,1 millions de voyageurs ont transité entre janvier et juin par les plateformes aéroportuaires de Charles-de-Gaulle et Orly, soit une augmentation de leur fréquentation de 25,7% sur un an. Ils ont ainsi retrouvé, au premier semestre, 90% de leurs passagers de la période de 2019. Dans le détail, Orly, spécialisé dans les court et moyen-courriers ainsi que l'Outremer, a évolué à 95,8% de son niveau d'il y a quatre ans lors des six premiers mois de l'année, tandis que CDG (87,5%) a encore souffert de la reprise plus lente des long-courriers, en particulier vers l'Asie.

Le trafic aérien mondial devrait s'envoler dans les prochaines années

Au niveau mondial cette fois-ci, alors que 4,3 milliards de voyages en avion ont eu lieu en 2023, l'Association internationale du transport aérien (Iata) avait dit, début juin, en prévoir près de 5 milliards cette année. Ces volumes effaceraient le record de 4,54 milliards enregistré en 2019, avant la crise sanitaire qui a gravement affecté le secteur.

A plus long terme, à l'horizon 2043, l'Iata « prédit que le nombre de passagers aériens doublera » par rapport à 2023, soit 8,6 milliards de passagers, « avec un taux de croissance annuel moyen de 3,6% », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Cette dynamique sera inégalement répartie dans le monde, et surtout soutenue par « des marchés émergents comme l'Asie-Pacifique et le Moyen-Orient », selon la même source.

L'Asie-Pacifique devrait ainsi connaître des taux annuels de progression de 4,6%, dopés par l'Inde (6,9%), la Thaïlande et le Vietnam (6,4%), ainsi que la Chine (5,8%). De leur côté, le Moyen-Orient et l'Afrique se voient pour leur part promettre une croissance des voyages aériens de 3,6% par an dans les deux prochaines décennies.

Un marché « mature » comme l'Amérique du Nord resterait en retrait, à 1,7%, tandis que l'Europe croîtrait de 2% par an. Quant à l'Amérique latine et la zone caraïbe, l'Iata la voit progresser de 2,9% par an dans les 20 prochaines années.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 31/07/2024 à 11:12
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Leurs gros camions, leurs gros bateaux, leurs gros avions, nos dirigeants sont immatures.

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