Ferroviaire : Alstom va fournir 70 locomotives à l'Italienne Mercitalia pour 323 millions d'euros

Les premières livraisons devraient débuter en 2025. Le constructeur ferroviaire Alstom continue sur sa lancée après avoir déjà remporté un contrat de 430 millions d'euros mi-juin pour fournir les trains d'une des lignes du métro londonien.
Alstom prévoit de fabriquer les 70 locomotives Traxx Universal sur son site de Vado Ligure, qui emploie 300 personnes au nord de l'Italie, près de Gênes.
Alstom prévoit de fabriquer les 70 locomotives Traxx Universal sur son site de Vado Ligure, qui emploie 300 personnes au nord de l'Italie, près de Gênes. (Crédits : REGIS DUVIGNAU)

Un contrat qui va tirer l'activité d'Alstom. Le constructeur ferroviaire français va fournir 70 locomotives à l'entreprise de fret italienne Mercitalia Rail, filiale du groupe public Ferrovie dello Stato Italiane, pour 323 millions d'euros.

« Le contrat comprend 12 ans de maintenance et une option pour 30 locomotives supplémentaires, les premières livraisons devant débuter en 2025 », a indiqué Alstom dans son communiqué.

Certaines locomotives seront équipées « de la technologie du dernier kilomètre » qui permet de relier le réseau ferroviaire électrifié aux terminaux et aux ports qui eux ne le sont pas en général.

Plus de 2.700 locomotives Traxx Universal vendus ces 20 dernières années

Alstom prévoit de fabriquer ces 70 locomotives Traxx Universal sur son site de Vado Ligure, qui emploie 300 personnes au nord de l'Italie, près de Gênes. Le constructeur français affirme avoir vendu plus de 2.700 locomotives de ce modèle ces 20 dernières années, dont 325 rien qu'en Italie.

« Nous sommes ravis d'annoncer ce nouveau contrat important avec Polo Logistica - la branche logistique de Ferrovie dello State -, un client de longue date et l'un des pionniers italiens en matière d'investissement dans les locomotives électriques de grande puissance », a salué le directeur général d'Alstom en Italie, Michele Viale.

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 Autre bonne nouvelle pour le constructeur : il a remporté mi-juin un contrat d'une valeur « d'environ 430 millions d'euros » pour fournir des trains et assurer la maintenance d'une des lignes du métro londonien. L'entreprise fournira 10 nouveaux trains Aventra de neuf voitures destinés à la ligne Elizabeth (Elizabeth Line) de Transport for London et en assurera la maintenance jusqu'en 2046. Inaugurée en 2022, l'Elizabeth Line « connaît un nombre de passagers supérieur aux prévisions et sa flotte actuelle de 70 trains Aventra Class 345 construits par Alstom serait insuffisante pour répondre à la demande au cours de cette décennie et de la suivante », précise un communiqué.

Les nouveaux trains seront assemblés sur le site historique de Derby Litchurch Lane Works, plus grand site de production d'Alstom dans le monde, et ils seront financés à hauteur de 220,5 millions de livres sterling par le ministère des Transports britannique. Alstom a aussi signé un protocole d'accord avec Proxima, qui veut concurrencer les TGV sur l'axe atlantique (Nantes, Bordeaux, Rennes et Angers à Paris d'ici la fin des années 2020) pour l'achat de 12 rames.

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En revanche, début mai, le groupe allemand Siemens avait remporté au nez et à la barbe d'Alstom l'appel d'offres pour la fabrication des trains de la toute première ligne à grande vitesse des États-Unis, prévue pour 2028 entre Las Vegas et les portes de Los Angeles.

Une augmentation de capital pour poursuivre le plan de désendettement

Par ailleurs, fin mai, le constructeur a lancé son augmentation de capital pour un montant total d'un milliard d'euros, « dernière étape du plan de désendettement » de deux milliards d'euros annoncé par l'entreprise début mai afin de rétablir ses comptes. Les deux principaux actionnaires d'Alstom, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et Bpifrance Investissement, qui détiennent respectivement 17,4% et 7,5% du capital, se sont engagés à souscrire l'augmentation de capital au prorata de leur participation. Cela correspond à un montant de 173,5 millions d'euros pour la CDPQ et de 75 millions pour Bpifrance Investissement, indique le constructeur ferroviaire dans son communiqué.

Lors de la présentation de ses résultats annuels le 8 mai, l'industriel avait affiché une perte nette de 309 millions d'euros en 2023/2024, soit plus du double que lors de l'exercice précédent. L'endettement du groupe s'élève lui à près de 3 milliards d'euros, contre 2,1 milliards sur l'exercice 2022/2023. Le plan de désendettement engagé a pour but de réduire la dette actuelle de 2 milliards d'euros, afin de conserver les faveurs des agences de notation et de maintenir une perspective « stable »  sur sa note Baa3 accordée par l'agence Moody's.

(Avec AFP)

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