En Normandie, les gîtes, hôtels et campings pris d’assaut pour l’anniversaire du DDay

Il sera difficile de trouver à se loger aux abords des plages du débarquement dans les prochains jours. La Normandie pourrait connaître une affluence record à l’occasion de la célébration des 80 ans du DDay.
Une cérémonie à Juno Beach - Courseulles-sur-mer (Calvados).
Une cérémonie à Juno Beach - Courseulles-sur-mer (Calvados). (Crédits : Normandie Tourisme)

24 chefs d'Etat, 200 vétérans, des cohortes de VIP... et des bataillons de touristes. Les commémorations du 80ème anniversaire du débarquement vont précipiter plusieurs milliers de français et d'étrangers sur les côtes normandes au mois juin avec un pic attendu au milieu de la semaine prochaine. A la veille du jour J, difficile pour qui s'y prendrait à la dernière minute de trouver une chambre à portée de jumelles des plages d'Omaha Beach ou d'Utah Beach.

Tous les hébergements ont été pris d'assaut, constate Alice Lebas-Hellin, cheffe du service « observatoire » de l'agence Normandie tourisme. « En réalité, les professionnels nous ont alertés dès décembre dernier sur un risque de surchauffe parce qu'ils étaient déjà quasiment complets. » Depuis, le pôle statistique prend la température, tous les quinze jours auprès d'un panel d'hébergeurs. Dans son dernier relevé, plus de 95% des hôtels de la zone et presque 100% des campings affichaient complets pour les nuits du 5 au 7 juin.

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La même tendance se retrouve dans les Gîtes de France. « La plupart des gîtes bien placés sont réservés depuis pratiquement un an. Les gens s'y sont pris très à l'avance », constate-t-on à la délégation du Calvados. Sur son site, ne s'affichaient plus hier que deux logements situés à moins de 50 kilomètres des plages du débarquement. Les retardataires devront s'en éloigner. « Il faut aller dans le pays d'Auge ou sur la côte fleurie pour trouver une centaine d'offres de gîtes encore réservables », précise Karl Joly, directeur de Calvados Attractivité.

Des touristes qui ne regardent pas à la dépense

Dans les chambres d'hôtes, la flambée du prix des nuitées, multiplié par dix par endroit, n'a manifestement pas découragé les visiteurs. Sur la plateforme Airbnb où certains tarifs ont tutoyé des sommets, Bayeux figure à la sixième place des dix destinations les plus recherchées juste derrière les villes hôtes des Jeux Olympiques. Beaucoup de propriétaires ont senti l'aubaine. « L'offre a considérablement augmenté depuis le 70ème anniversaire », constate encore Karl Joly qui signale pourtant que « 100% des chambres sont réservées sur l'ensemble de la semaine ».

Cette appétence pour le tourisme de mémoire ne surprend pas cet hôtelier de Caen. « Les cérémonies décennales sont toujours une bonne période pour nous », note Stéphane Cugnat, gérant du Dauphin et vice-président du l'UMIH. Cet opus 2024 pourrait toutefois crever les plafonds. Il revêt une dimension particulière, rappelle Alice Lebas-Hellin. « Ce seront sans doute les dernières célébrations auxquelles participeront ceux qui ont vécu le débarquement. »

Pour l'heure, l'agence régionale du tourisme, qui surveille les indicateurs comme le lait sur le feu, préfère tabler sur une fréquentation « au moins égale » à celle de 2019 : année où tous les records d'entrée avaient été pulvérisés dans les sites mémoriels avec 6 millions de billets vendus. Il ne faudra plus attendre très longtemps pour vérifier si elle a vu juste. Les festivités débutent ce samedi par le tir simultané de 21 feux d'artifice sur les plages du débarquement.

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Commentaire 1
à écrit le 30/05/2024 à 8:17
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Américanisation croissante quotidienne de nos esprits, y compris ceux qui écrivent les articles. Avant on disait "Jour J". Maintenant on dit "D Day". Vous avez honte d'être , et de parler, français ?

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