Plan social chez Casino : un « accord de principe » trouvé entre la direction et les salariés

Un plan de sauvegarde de l'emploi avait été annoncé en avril dernier pouvant entraîner la suppression de 1.300 à 32.000 postes au sein de ce groupe dont les effectifs ont déjà fondu ces derniers mois. Un « accord de principe » sur les modalités de ce plan a été trouvé, ont indiqué, ce jeudi, la direction et les avocats des salariés.
Le groupe Casino emploie désormais moins de 30.000 salariés sous les enseignes Monoprix, Franprix ou Vival.
Le groupe Casino emploie désormais moins de 30.000 salariés sous les enseignes Monoprix, Franprix ou Vival. (Crédits : STEPHANE MAHE)

[Article publié le 27 juin 2024 à 11h47 et mis à jour à 12h23] Vers une sortie de crise pour Casino ? Entre 1.300 et 3.200 : tel est le nombre de postes au sein du groupe Casino qui pourraient être supprimés dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). C'est ce qui avait été annoncé en avril dernier par le distributeur, précisant que le chiffre définitif dépendrait du nombre de magasins grand format et d'entrepôts logistiques non encore cédés qui trouveront preneurs d'ici septembre.

Ce jeudi, la direction et les avocats des salariés ont, cette fois, annoncé avoir trouvé un « accord de principe » quant aux modalités de ce PSE. Ils ont également précisé espérer « finir les négociations d'ici fin juillet », selon le directeur général Philippe Palazzi.

Le dirigeant s'est dit satisfait, à la sortie d'une audience de la cour d'appel de Paris, qui examinait le plan de sauvegarde du distributeur à la demande des salariés, de cet « accord de principe avec les partenaires sociaux », notamment sur l'indemnisation dite supra-légale et sur les congés de reclassements.

Le comité social et économique central (CSEC) de Distribution Casino France (DCF), l'une des principales entités du groupe Casino, avait en effet fait appel fin mars du jugement du tribunal de commerce de Paris validant le plan de sauvegarde accéléré de Casino. Un sauvetage qui, selon le CSEC, ne respectait pas « le droit des procédures collectives » ni « les intérêts des salariés ».

Finalement, il pourrait y avoir une « volonté d'apaisement avec une renonciation réciproque à toute action » judiciaire au vu de l'accord trouvé, a expliqué à l'issue de l'audience l'un des avocats des salariés, Matthieu Boissavy. Il s'est réjoui de cet « accord concernant les mesures sociales en faveur des salariés, et notamment sur l'indemnisation supra-légale (supérieure au minimum exigé par la loi, NDLR) et les congés de reclassement ».

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Des effectifs qui ont déjà fondu ces derniers mois

Ce n'est pas la première vague de licenciement au sein du groupe qui emploie désormais moins de 30.000 salariés sous les enseignes Monoprix, Franprix ou Vival. Casino, qui employait encore 200.000 personnes dans le monde et 50.000 en France fin 2022, a vu ses effectifs fondre au fil des cessions des derniers mois, après la cession de la quasi-totalité des magasins grands formats à la concurrence.

Le distributeur tombé fin mars dans l'escarcelle du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et de ses alliés, le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds Attestor, n'a par ailleurs quasiment plus de présence à l'international.

L'audience en appel a été renvoyée, à la demande des salariés, et se tiendra le mercredi 25 septembre à 9h30, afin de laisser le temps de "formaliser" l'accord ainsi trouvé.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 27/06/2024 à 17:52
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Avec un Smic à 1600 euros net, "l'accord de principe" est d'office caduque.

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