Automobile : malgré les récents scandales, Toyota affiche de très bons résultats financiers

Toyota a affiché une hausse de son bénéfice net de 1,7% sur un an au premier trimestre, à l'inverse de ses concurrents. De bons résultats portés par le plébiscite de l'hybride, mais plombés par les récents scandales de certifications au Japon.
Le groupe japonais a quant à lui vu son bénéfice net augmenter de 1,7% et son résultat opérationnel grimper de 16,7% au premier trimestre.
Le groupe japonais a quant à lui vu son bénéfice net augmenter de 1,7% et son résultat opérationnel grimper de 16,7% au premier trimestre. (Crédits : Edgar Su)

Les autres plongent, et Toyota continue de progresser. Alors que la grande majorité des constructeurs automobiles ont annoncé des résultats semestriels en baisse, le groupe japonais a quant à lui vu son bénéfice net augmenter de 1,7% sur un an, à 1.333,3 milliards de yens (8,2 milliards d'euros) et son résultat opérationnel grimper de 16,7%, à 1.308,5 milliards de yens au premier trimestre.

Ce très bon début d'année n'a pas fait d'étincelles chez Toyota, qui préfère maintenir ses prévisions annuelles pour son exercice 2024/25, à savoir un bénéfice net en chute de 27,8% sur un an à 3.570 milliards de yens (22 milliards d'euros), un bénéfice opérationnel en baisse de 19,7% et un chiffre d'affaires en progression de 2%.

Et pour cause, le numéro un de l'automobile a tout de même essuyé quelques revers, à commencer par le recul de ses ventes mondiales de véhicules (-3,2%), à cause de son « incapacité à maintenir une production stable au Japon » liée à des problèmes de certification et de rappels, a-t-il expliqué dans un communiqué.

Ces derniers temps, Toyota a largement écorné son image sur son territoire national, après des scandales d'irrégularités dans des tests d'homologation de véhicules pour le marché japonais dans certaines de ses filiales (Hino Motors, Daihatsu, Toyota Industries) et chez lui-même. Encore hier, le groupe nippon s'est vu remettre un ordre de rectification par le gouvernement japonais en raison des irrégularités nouvellement découvertes sur sept autres de ses modèles, dont certains étaient également vendus à l'étranger.

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14 modèles aux tests frauduleux

Toyota avait admis précédemment que sept de ses modèles, dont trois encore produits au Japon, avaient « été testés en employant des méthodes différentes des normes gouvernementales ». Les sept autres épinglés hier portent à 14 le nombre de modèles mis en cause pour tests frauduleux.

Désormais, le constructeur est « tenu de soumettre des mesures préventives contre les récidives dans un délai d'un mois, puis de faire rapport tous les trimestres sur la mise en œuvre de ces mesures », précise l'ordre de rectification gouvernemental.

Si Toyota assure que « les clients n'ont pas besoin de cesser d'utiliser les véhicules immédiatement » et s'est engagé à « mettre en œuvre des opérations de certification correctes », ce récent scandale a pesé dans la production du groupe nippon ainsi que dans ses résultats. Deux grandes agences internationales de conseil, Glass Lewis et Institutional Shareholder Services (ISS), avaient par ailleurs recommandé le mois dernier aux actionnaires du groupe de voter contre la réélection du président du conseil d'administration Akio Toyoda, tenu pour responsable de ces scandales.

L'hybride en tête des ventes

Mais Toyota a tout de même su garder le cap grâce à sa stratégie différenciante par rapport aux autres groupes. De fait, le Japonais a choisi de miser sur l'hybride, retardant ainsi son virage vers l'électrique. Une méthode payante puisque la motorisation hybride a explosé ces dernières années, en particulier en Europe où elle représente près de 30% de parts de marché. D'autant que l'hybride cumule plusieurs avantages : moins coûteuses que l'électrique, une autonomie plus élevée et des niveaux d'émissions plus bas que les voitures thermiques permettant de rentrer dans les Zones à faibles émissions en Europe pendant encore plusieurs années.

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Et le constructeur ne compte pas diminuer ses ambitions de suite sur l'hybride. En tout, près de 80% de ses ventes seront toujours orientées vers cette motorisation pour 2027, avant de diminuer progressivement vers l'électrique.

(Avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 01/08/2024 à 13:22
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L'hybride, trop compliqué. Risque de multiplication des pannes. Coût d'entretien élevé.

à écrit le 01/08/2024 à 11:32
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Logique quand on voit qu'au final les marques allemandes n'ont été sanctionnées que par la justice américaine dans le monde, les constructeurs japonais paieront de toutes façons beaucoup moins à la justice américaine que les constructeurs allemands, ...

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