Bourse : le Dow Jones finit pour la première fois au-dessus des 40.000 points

Le Dow Jones a fini pour la première fois sous le seuil symbolique des 40.000 points à la Bourse de New York ce jeudi, poussé par des investisseurs qui voient approcher des baisses de taux d'intérêt.
Le Dow Jones franchit pour la première fois les 40.000 points à Wall Street. (photo d'illustration)
Le Dow Jones franchit pour la première fois les 40.000 points à Wall Street. (photo d'illustration) (Crédits : BRENDAN MCDERMID)

Nouveau record pour le Dow Jones. L'indice vedette de Wall Street a franchi pour la première fois, jeudi, le seuil symbolique des 40.000 points à la Bourse de New York, poussé par des investisseurs qui voient approcher des baisses de taux d'intérêt. Il était porté par Boeing, 3M et surtout par le géant de la distribution Walmart, qui a publié des résultats supérieurs aux attentes.

Le Dow Jones avait dépassé les 30.000 points fin novembre 2020. Depuis son point bas aux premiers jours de la pandémie de Covid-19, en mars 2020, marquée par la panique initiale des opérateurs, l'indice a plus que doublé (+120%).

La représentativité du Dow Jones, qui fêtera ses 128 ans le 26 mai, est souvent contestée, car chacun des 30 titres qui y figure est pondéré en fonction de la valeur de l'action, un paramètre jugé peu pertinent. L'assureur santé UnitedHealth est ainsi, d'assez loin, la première pondération du lot (8,5% de l'indice), alors qu'Amazon, cinquième capitalisation boursière mondiale, n'est que 15ème (3% de l'indice). Dans le cas des deux autres indices majeurs de Wall Street, le Nasdaq et le S&P 500, l'importance de chaque société est relative à sa capitalisation boursière totale.

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Tous les indices dans le vert

Reste que la nouvelle a été bien accueillie par les analystes qui pensent même que la Bourse pourrait aller encore plus haut.

« L'élan technique et la solidité des fondamentaux, qu'il s'agisse des résultats de sociétés ou des taux d'intérêt, laissent penser que le marché peut encore progresser » au-delà de ce seuil, a commenté John Lynch, de Comerica Wealth Management.

Mercredi, Dow Jones, Nasdaq et S&P 500 avaient tous terminé à un record en clôture. L'indice Dow Jones a gagné 0,88% à 39.908 points et le S&P 500 a grimpé de 1,17% à 5.308,15 points, dépassant leurs records de fin mars. Le Nasdaq, à dominante technologique, après un sommet la veille, a encore bondi de 1,40% à 16.742,39 points.

Inflation en baisse

« C'est à cause des bonnes nouvelles sur l'inflation, qui est ressortie meilleure qu'attendu, elle a même reculé un peu sur un an », a commenté Peter Cardillo de Spartan Capital.

L'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis (CPI) s'est avéré plus faible qu'attendu à +0,3% en avril contre +0,4% prévu par les analystes. Sur douze mois, l'inflation ralentit à 3,4% contre 3,5%, signalant un premier repli depuis janvier. Les rendements obligataires ont réagi en plongeant à 4,34% pour celui à dix ans contre 4,43% la veille, au plus bas depuis un mois.

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 La perspective d'une baisse des taux par la Réserve fédérale américaine (Fed) dès cette année s'est vue renforcée par ce ralentissement de la hausse des prix, ce qui faisait chuter le dollar de 0,66% face aux principales monnaies vers 20h00 GMT (22 heures en France).

Un autre facteur a aidé les actions, « le fait que les ventes au détail ont été plus faibles que prévu », a aussi noté Peter Cardillo. « Cela indique que le consommateur commence à sentir le surcoût des taux d'intérêt élevés. Si le consommateur réduit ses dépenses, cela devrait aider à juguler l'inflation », a expliqué l'analyste. Les ventes au détail ont stagné en avril alors que les analystes s'attendaient à une progression de 0,4%. « Si on a encore un ou deux mois de bonnes nouvelles du côté de l'inflation, la Fed pourra réduire les taux d'intérêt au moins une fois, peut-être deux cette année », a encore affirmé Peter Cardillo.

Certains analystes s'inquiètent d'un potentiel krach

Si l'heure est au beau fixe en Bourse, certains experts de la finance se montrent tout de même inquiets.

John Hussman, président du Hussman Investment Trust, a aussi lancé un avertissement baissier sur les actions la semaine dernière. « Statistiquement, les conditions actuelles du marché ressemblent davantage à un pic majeur du marché haussier qu'à n'importe quel autre moment du siècle dernier, à l'exception peut-être du pic de 1929 », a-t-il déclaré, ajoutant que la combinaison de « valorisations extrêmes, de facteurs internes défavorables au marché et de dizaines d'autres facteurs » le confortent dans ses perspectives baissières sur le marché boursier.

Moins pessimiste, Roukaya Ibrahim, stratège chez BCA, a quant à lui estimé qu'une récession au début de l'année prochaine pourrait provoquer une correction de 30 % du marché boursier.

Enfin, David Rosenberg, célèbre économiste, a expliqué que les États-Unis pourraient entrer en récession de manière « somnambulique », le marché du travail montrant des signes d'affaiblissement.

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Commentaires 2
à écrit le 17/05/2024 à 8:41
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Ils ne savent plus quoi faire de leur fric. Nietzsche nous avait prévenu et le monde est au bord du précipice.

le 17/05/2024 à 15:36
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On est au bord du précipice ? Ayez confiance on va faire un grand pas en avant !

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