Les rendez-vous de Valérie Pécresse
Elle a beau laisser sceptiques les dirigeants de la droite, Valérie Pécresse entend peser sur les prochaines échéances électorales. Au-delà de ses récentes prises de parole dans la presse - elle a appelé dans L'Opinion à une candidature unique du bloc central pour battre Marine Le Pen en 2027 - et de son activisme en Île-de-France, l'ex-candidate à la présidentielle multiplie les tête-à-tête. Début mai, elle s'est entretenue avec Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé et pilier d'Horizons, le parti d'Édouard Philippe. Elle a enchaîné la semaine suivante avec Laurent Wauquiez, candidat virtuel des Républicains à l'Élysée. « Ils se sont sentis », résume un fidèle du patron de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, que Valérie Pécresse a contribué à faire chuter de la présidence du parti en 2019. L'actuel chef de LR, Éric Ciotti, ancien rival de la primaire interne, l'a reçue le 21 mai, imité une semaine après par Hervé Marseille. Le madré leader centriste, qui s'est rapproché de la Macronie pour les européennes, est convaincu comme elle que droite et centre doivent s'unir pour survivre au quinquennat. « Valérie va jouer un rôle dans la recomposition », glisse un élu qui la connaît bien.
Le duo Pradié-Portelli
Les grandes manœuvres ont commencé chez LR avant même les résultats des élections européennes. Florence Portelli, maire de Taverny (Val-d'Oise) et vice-présidente de la Région Île-de-France et Aurélien Pradié, député du Lot et ex-candidat à la présidence du parti, ont déjeuné le 6 juin près de l'Assemblée nationale en terrasse sans se cacher. Ces deux personnalités de la droite républicaine se sont rapprochées depuis quelque temps et discutent de l'avenir, présidentielle comprise.
Bournazel a ses référents
Pierre-Yves Bournazel lancera au lendemain des européennes 12 groupes de travail afin de préparer son projet pour les municipales de 2026. À cette occasion, l'élu Horizons du 18e arrondissement de la capitale, très proche d'Édouard Philippe, nommera des référents qui seront chargés de les coordonner. Parmi eux figureront l'ancien député Renaissance de l'Eure Bruno Questel, l'ex-présidente d'Action contre la faim Stéphanie Rivoal...
Les Insoumis « abandonnés » par Attal
Les leaders LFI, dont Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot et Rima Hassan, ont vu leurs numéros de téléphone partagés dans des boucles Telegram, et sont victimes d'appels intempestifs. Ils ont demandé au ministère de l'Intérieur de fermer ces boucles et disent n'avoir eu aucun retour. « On a été abandonnés pour des raisons politiciennes », accuse l'un d'eux. Manuel Bompard et Mathilde Panot en ont parlé à Gabriel Attal. « Il faut aller porter plainte », leur a-t-il répondu avant de tourner les talons.
La France est-elle encore assurable ?
Près d'un Français sur deux (48%, +15 points en quinze mois) pensent que le monde de demain ne sera plus assurable, et qu'il sera impossible financièrement de couvrir tous les nouveaux risques auxquels nous serons exposés (56% dans les communes rurales). C'est la conclusion d'un sondage Elabe pour CCR, le réassureur public qui gère le régime « Cat Nat » et organise mercredi un colloque autour du thème « Protéger l'assurabilité ».
