![La ministre après sa baignade dans la Seine, hier.](https://static.latribune.fr/full_width/2408247/oudea.jpg)
Elle ne change rien à son calendrier. Dans la dernière ligne droite avant les Jeux olympiques et paralympiques, les priorités d'Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, demeurent inchangées, que le gouvernement soit en gestion des affaires courantes ou non. En soi, sa situation est inhabituelle par définition. « Le régime des affaires courantes prévoit l'organisation des grands événements. Elle sera en pleine capacité de gérer les JO, il n'y aura ni retard, ni fragilité. Tant qu'elle sera à ce poste, elle y travaillera nuit et jour », souligne-t-on au ministère des Sports.
Pas question pour ses équipes de lever le pied à douze jours de la cérémonie d'ouverture. « On ne gère pas un tel événement en pilotage automatique, l'exécution demande du leadership », insiste son entourage. La communication portant sur l'avancement des projets et leur réalisation est toujours permise. Mais le mode « gestion des affaires courantes » interdira toute initiative de nature politique.
Dérouler le programme
Après une baignade dans la Seine hier matin, malgré la grisaille, l'ancienne championne de tennis accompagne la flamme à travers Paris ce week-end (lire page 20). Mardi, une réunion de calage sur les transports en Île-de-France pour la cérémonie d'ouverture se tiendra avec le ministre chargé du secteur, Patrice Vergriete, la présidente de Région, Valérie Pécresse, et le patron de la RATP, Jean Castex. Jeudi, inauguration du village olympique. Sans oublier des déplacements en régions pour suivre le parcours de la torche et - hors JO - le lancement depuis La Baule d'une tournée des plages effectuée par un bus qui vantera le principe des trente minutes d'activité physique par jour, grande cause nationale 2024.
La ministre n'est pas seule sur le pont. Le comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) déroule son programme, quoi qu'il advienne, au Palais-Bourbon. La situation politique est sans conséquence pour Tony Estanguet. « Nous n'avons pas cessé de travailler, jour et nuit, ces dernières semaines pour être au rendez-vous », a souligné le Cojop auprès de l'AFP. Le reste est à la main de hauts fonctionnaires qui assurent la continuité de l'État : le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, le préfet de Région, Marc Guillaume, et le délégué interministériel aux JO, Michel Cadot. S'agissant de la sécurité, le ministère de l'Intérieur se dit lui aussi mobilisé comme prévu, et prêt à prendre toutes les décisions nécessaires.