Les Etats-Unis vont vendre à Taïwan des équipements et des pièces d’avions de chasse F-16

Dans un climat de tension entre la Chine et Taïwan, Washington a approuvé la vente d'équipements militaires à l'île. Depuis l'investiture du nouveau président taïwanais, Pékin a intensifié ses menaces au travers d'exercices militaires.
Taïwan a remercié ce jeudi les Etats-Unis pour avoir approuvé la vente d'équipements et de pièces d'avions de chasse F-16.
Taïwan a remercié ce jeudi les Etats-Unis pour avoir approuvé la vente d'équipements et de pièces d'avions de chasse F-16. (Crédits : Reuters)

Taïwan a remercié ce jeudi les Etats-Unis pour avoir approuvé la vente d'équipements et de pièces d'avions de chasse F-16. Cette vente permettra à Taïwan de « répondre aux besoins des opérations de défense », notamment face à la Chine, a déclaré le ministère taïwanais de la Défense.

« L'intimidation militaire ne contribuera pas à la paix régionale et nous appelons le parti communiste chinois à cesser toutes sortes de comportements irrationnels à l'encontre de Taïwan », a-t-il ajouté.

Le ministère des Affaires étrangères s'est également félicité de cette vente sur le réseau social X, précisant que cet accord « témoigne d'un engagement inébranlable en faveur de notre défense » et de « notre engagement à maintenir la paix et la stabilité persiste face à l'escalade de l'agression de la Chine ».

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Deux contrats

L'Agence américaine pour la coopération en matière de défense (DSCA) a annoncé mercredi ces deux contrats qui portent essentiellement sur des pièces de rechange de F-16, pour un montant total de 300 millions de dollars américains au total (près de 276 millions d'euros). L'agence, rattachée au ministère de la Défense des Etats-Unis, a pour mission de fournir une assistance financière aux alliés et partenaires militaires des États-Unis.

Si Washington reconnaît Pékin au détriment de Taipei comme pouvoir légitime depuis 1979, les Etats-Unis restent l'allié le plus puissant de l'île et son principal fournisseur d'armes. Washington maintient historiquement une politique d'« ambiguïté stratégique » à propos d'une éventuelle intervention militaire américaine si Taïwan était attaqué par la Chine. Le président américain Joe Biden a lui-même indiqué qu'il n'était pas favorable à l'indépendance de Taïwan, mais qu'il était prêt à défendre militairement l'île si nécessaire.

Le Congrès américain a adopté fin avril une enveloppe d'assistance militaire de huit milliards de dollars pour Taïwan. La Chine avait averti le lendemain que ce soutien militaire ne faisait qu'accroître le « risque de conflit ».

« Prendre le pouvoir »

Pour rappel, la Chine estime que Taïwan est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec son territoire depuis la fin de la guerre civile et l'arrivée au pouvoir des communistes en 1949.

Les tensions sont encore montés d'un cran après le discours d'investiture de Lai Ching-te, le nouveau président de l'île nouvellement entré en fonction, perçu par la Chine comme un « aveu de l'indépendance » de l'île.

« Depuis sa prise de fonctions, le dirigeant de la région de Taïwan a sérieusement remis en question le principe d'une seule Chine (...), a tenté de 'recourir à la force pour obtenir l'indépendance' et de 's'appuyer sur des pays étrangers pour obtenir l'indépendance', ce qui pousse nos compatriotes de Taïwan dans une situation périlleuse de guerre et de danger », a déclaré Wu Qian, porte-parole du ministère, dans un communiqué le mois dernier.

Le ministère chinois de la Défense a également prévenu qu'à chaque nouvelle « provocation » de la part de Taïwan en faveur de l'indépendance, les « contre-mesures » de Pékin iraient « plus loin ».

En mai, des navires de guerre et avions de chasse chinois ont encerclé l'île autonome, dans le cadre de manœuvres militaires destinées selon Pékin à tester sa capacité à « prendre le pouvoir » à Taïwan. Ces manœuvres, baptisées « Joint Sword-2024A », ont impliqué l'armée de terre, la marine, l'armée de l'air et l'unité des fusées. Pékin avait présenté ces exercices militaires comme une « punition sévère » contre les « séparatistes » de l'île qui finiront « dans le sang ».

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 06/06/2024 à 23:23
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"Le président américain Joe Biden a lui-même indiqué qu'il n'était pas favorable à l'indépendance de Taïwan, mais qu'il était prêt à défendre militairement l'île si nécessaire." Après l'invasion de l'Ukraine par la fédération de Russie en dépit ...

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