Etats-Unis : la Fed maintient le statu quo sur ses taux d'intérêt

La Banque centrale américaine (Fed) a une nouvelle fois choisi de maintenir inchangés ses taux d'intérêt à l'issue d'une réunion de travail ce mercredi. Mais l'institution pourrait amorcer leur baisse dès le mois de septembre. Outre le contrôle de l'inflation, la Fed s'est aussi dite attentive aux risques pesant sur le marché de l'emploi aux Etats-Unis.
Si aucune annonce ne devrait être faite par la Fed ce mercredi, une baisse des taux d'intérêt n'est pas exclue dès septembre.
Si aucune annonce ne devrait être faite par la Fed ce mercredi, une baisse des taux d'intérêt n'est pas exclue dès septembre. (Crédits : JOSHUA ROBERTS)

[Article publié mercredi 31 juillet et mis à jour à 21h01] Pas de surprise du côté de la Fed. La Banque centrale américaine a choisi de maintenir ses taux d'intérêts à l'issue d'une réunion de travail, ce mercredi, a indiqué l'institution. Ainsi la Fed a conservé ses taux d'intérêt dans la fourchette de 5,25 à 5,50% dans laquelle ils se trouvent depuis un an. La Fed a également indiqué se préoccuper des risques pesant désormais sur l'emploi, et non plus seulement sur l'inflation.

Le comité de politique monétaire de la Fed, le FOMC, « est attentif aux risques pesant sur les deux aspects de son mandat », à savoir des prix stables et le plein emploi, ont souligné ses responsables dans un communiqué.

La réunion du comité de politique monétaire de la Fed, le FOMC, avait débuté mardi matin, repris ce mercredi à 15h (heure de paris) « comme prévu », avait indiqué à l'AFP, un porte-parole de la Fed, la Banque centrale américaine.

Les taux d'intérêt ont été remontés à ce niveau par la Fed, le plus élevé depuis 2001, afin de faire ralentir l'activité économique pour juguler la forte inflation qui, aux Etats-Unis comme ailleurs dans le monde, avait accompagné la reprise post-Covid.

Une baisse des taux possible en septembre

Mais l'inflation aux Etats-Unis a ralenti « notablement » depuis le pic mesuré il y a près de deux ans et une baisse des taux de la Banque centrale américaine est désormais envisageable « dès la réunion de septembre », a estimé le président de la Fed, Jerome Powell, lors d'une conférence de presse.

« Le sentiment général au sein du comité (de politique monétaire de la Fed, ndlr) est que l'économie se rapproche du moment où il sera approprié de réduire nos taux » et « si les conditions sont réunies, la baisse des taux pourrait intervenir dès la réunion de septembre », a déclaré Jerome Powell.

L'inflation a en effet repris sa trajectoire à la baisse, vers l'objectif de 2% annuels, après un rebond début 2024. Elle est tombée en juin à 2,5% sur un an, selon l'indice PCE, la mesure préférée de la Fed.

Il ne faut en revanche pas s'attendre à ce que le président de la Fed, Jerome Powell, soit explicite ni affirmatif quant à une baisse lors de la prochaine réunion, les 17 et 18 septembre, avertit Krishna Guha, économiste chez Evercore.

Le dirigeant « attendra la fin du mois d'août à Jackson Hole », site de villégiature des montagnes du Wyoming, où se déroule chaque année la grand-messe des banquiers centraux, « pour donner le signal explicite de réduction de septembre », estime l'économiste.

Effacer les années Covid

Cette baisse des taux serait la première depuis mars 2020, lorsque la crise du Covid-19 avait brutalement mis sous cloche l'activité économique, poussant la Fed à ramener ses taux à zéro.

Les consommateurs américains se languissent de pouvoir de nouveau emprunter de l'argent moins cher. C'est en effet de l'évolution des taux de la Fed que dépendent ceux des prêts accordés par les banques. D'ici décembre, ce sont même trois baisses qui sont attendues par les acteurs du marché, selon l'évaluation de CME Group.

La réunion de septembre sera d'autant plus importante qu'elle sera la dernière avant l'élection présidentielle américaine du 5 novembre. Le candidat républicain à la Maison-Blanche, Donald Trump, avait, en février dernier, reproché à la Fed de vouloir abaisser ses taux pour aider les démocrates à gagner.

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L'œil de la Fed rivé sur l'inflation et le chômage

Si la Fed craint de commencer trop tôt à abaisser ses taux, ce qui risque de provoquer une nouvelle flambée de l'inflation, elle veille également à ne pas démarrer trop tard, ce qui pourrait alors faire augmenter le chômage.

Maintenant que l'inflation est de nouveau sur la bonne trajectoire, « les responsables de la Fed se concentrent de plus en plus sur les risques pour le marché du travail », a commenté Nancy Vanden Houten, économiste pour Oxford Economics. L'institution « veut se prémunir d'un scénario où les licenciements commenceraient à augmenter, conduisant à un affaiblissement plus rapide du marché du travail », souligne-t-elle.

En juillet, les entreprises du seul secteur privé ont créé 122.000 emplois, selon les données de l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée ce mercredi, en baisse. « Il est évident que le marché du travail ralentit », a indiqué Nela Richardson, cheffe économiste d'ADP, lors d'une conférence téléphonique.

Le taux de chômage de juillet sera publié ce vendredi. Il est attendu stable par rapport à juin, à 4,1%, avec des créations d'emplois moins nombreuses cependant.

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 01/08/2024 à 8:02
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Heu... votre même article à deux titres qui se contredisent les gars, ça y est, toutes ces hausses, toutes ces baisses, tout ces bavardages stériles et inutiles vous en ont fait perdre votre latin ! Mais bon vu la bande d'ahuris qu'il y a dans la fin...

à écrit le 31/07/2024 à 20:51
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Notons que ça fait depuis novembre 2023 que certains assurent que la FED ne va pas tarder à baisser ses taux... et on attend ;o)

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