![Le président Volodymyr Zelensky.](https://static.latribune.fr/full_width/2372516/le-president-ukrainien-volodymyr-zelensky-attend-de-saluer-le-secretaire-d-etat-americain-antony-blinken-a-kyiv.jpg)
Pendant que la Russie a revendiqué dimanche la capture d'un nouveau village dans le sud de l'Ukraine, poursuivant sa lente progression sur le front, le sommet pour la paix s'est achevé en Suisse. Mais l'absence de la Russie, ou encore de la Chine dans les pourparlers, rendent peu crédibles des perspectives de cessez-le-feu en Ukraine, deux ans après l'invasion de l'armée russe. Entre les deux Etats voisins, alors que l'on dénombre 120.000 soldats russes tués et 60.000 victimes côté ukrainien, la négociation semble encore impossible.
La Russie peut négocier la paix "demain, si elle se retire de notre territoire", a estimé le président ukrainien Volodymyr Zelensky depuis la région suisse de Lucerne. Mais d'ajouter :
"Nous devons faire notre travail, ne pensons pas à la Russie, faisons ce que nous devons faire. Pour l'instant, la Russie et ses dirigeants ne sont pas prêts à une paix juste. C'est un fait", a dit le président.
L'aide militaire à l'Ukraine ne suffit pas pour "gagner" la guerre.
La vaste majorité des pays réunis au premier sommet sur la paix en Ukraine ont réitéré leur soutien à l'indépendance et la souveraineté territoriale de l'Ukraine tout en reconnaissant que la Russie devra être partie prenante des discussions pour arriver "à une paix durable et juste".
A la place, Vladimir Poutine avait transmis il y a 48 heures ses conditions pour parvenir à un cessez-le-feu.
Impliquer la Russie
Ce premier sommet sur la paix appelle "à impliquer toutes les parties" au conflit pour faire cesser les hostilités, selon le communiqué final dont l'AFP a obtenu une copie.
"Nous pensons que parvenir à la paix nécessite la participation et le dialogue entre toutes les parties", peut-on lire dans le texte en anglais.
"Nous avons donc décidé de prendre des mesures concrètes à l'avenir dans les domaines mentionnés ci-dessus avec un engagement accru des représentants de toutes les parties", ajoute-t-il.
L'absence de la Russie -qui n'a eu de cesse de dénigrer la réunion et qui n'a par conséquent pas été invitée par les hôtes suisses - a été déplorée par plusieurs des participants à ce sommet, notamment l'Arabie Saoudite ou encore le Kenya.
La Chine n'est pas "l'ennemie" de l'Ukraine, a aussi affirmé Zelensky.
Selon un décompte visible sur l'écran officiel dans la salle de presse, environ 80 pays soutiennent la déclaration finale. Le Brésil, l'Inde, l'Arabie Saoudite notamment en étaient absents en début d'après-midi.
Libérer les enfants et civils ukrainiens
Le communiqué souligne aussi que "la sécurité alimentaire ne doit être en aucune manière être militarisée". L'invasion de l'Ukraine -un des principaux exportateurs de céréales du monde- avait eu des répercussions dramatiques sur les approvisionnement notamment dans des pays pauvres et aussi sur l'inflation. Le quasi arrêt des exportations d'engrais russes ont eu le même effet au début du conflit.
Le communiqué final exige aussi la libération "par échange complet" des prisonniers de guerre mais aussi "de tous les enfants ukrainiens déportés et illégalement déplacés". Le texte réclame aussi que tous "les civils ukrainiens illégalement détenus doivent être rendus à l'Ukraine".
(Avec AFP)