Un nouveau chèque pour aider militairement l'Ukraine. Le président américain Joe Biden a annoncé ce vendredi une nouvelle aide de 225 millions de dollars à l'Ukraine, à l'occasion d'un entretien à Paris avec Volodymyr Zelensky.
Lors ce rendez-vous, le président américain a d'ailleurs promis à son homologue ukrainien : « Les Etats-Unis seront toujours avec vous ». Le président Zelensky a pour sa part remercié son homologue pour le « formidable soutien » américain et ajouté : « Nous comptons sur votre soutien ».
Cette nouvelle assistance américaine annoncée vendredi se composera, selon un communiqué du Pentagone, entre autres de missiles destinés à la défense anti-aérienne, de munitions pour le système de lance-roquettes Himars, d'obus d'artillerie, de missiles d'artillerie et de grenades.
Les Etats-Unis, premier soutien militaire de l'Ukraine
Pour rappel, les Etats-Unis sont le premier soutien militaire de l'Ukraine face à l'invasion russe. La dernière grosse tranche d'aide américaine a été actée par Joe Biden fin avril : une enveloppe de 61 milliards de dollars à destination de l'Ukraine, qui après de longues tractations, a été approuvée par le Congrès américain.
L'adoption de ce plan a été un soulagement pour l'armée ukrainienne, confrontée à une pénurie de nouvelles recrues et de munitions, face aux pressions constantes des troupes russes à l'est.
« Depuis le début de l'année 2024, le pays a été la cible de plus de 1.200 roquettes russes, y compris des missiles aérobalistiques, de plus de 1.500 drones explosifs de type Shahed et de 8.500 bombes guidées », avait ainsi alerté fin avril Volodymyr Zelensky, lors d'une visioconférence avec l'Otan. Pour faire face à cette donne militaire, le président ukrainien avait demandé davantage de missiles de défense antiaérienne, Patriot américains ou Aster franco-italiens.
A noter également : l'enveloppe américaine de 61 milliards autorise le président Biden à confisquer et à vendre des actifs russes pour qu'ils servent à financer la reconstruction de l'Ukraine. Une idée qui fait d'ailleurs son chemin auprès d'autres pays du G7.
Zelensky présent aux 80 ans du Débarquement
Au deuxième jour de sa visite en France, le président ukrainien Volodimyr Zelensky a établi ce vendredi un parallèle entre le Débarquement du 6 juin 1944 contre l'Allemagne nazie et la lutte de son pays contre l'occupant russe, invitant à « faire plus » pour Kiev.
Convié jeudi en Normandie aux cérémonies du 80e anniversaire du D-Day, aux côtés notamment d'Emmanuel Macron et Joe Biden, le président ukrainien s'est exprimé ce vendredi devant l'Assemblée nationale, à Paris. Il doit s'entretenir en fin d'après-midi à l'Elysée avec le président français, pour évoquer notamment les besoins de l'Ukraine en termes d'armements, et tenir une conférence de presse à ses côtés.
Macron annonce l'envoie d'avion de combat français
A ce sujet, lors d'un entretien télévisé jeudi soir, le président Emmanuel Macron avait annoncé la cession à Kiev d'avions de chasse Mirage 2000-5 et la formation de pilotes ukrainiens sur le sol français. « L'objectif est que d'ici à la fin de l'année, ils puissent avoir pilotes et avions », a-t-il déclaré, sans préciser le nombre d'appareils.
Le président de la République a aussi annoncé la formation de 4.500 soldats ukrainiens. Un possible envoi d'instructeurs européens sur le sol ukrainien, à la demande de Kiev, a aussi été évoqué par le chef de l'Etat, sans toutefois apporter de réponse ferme. Mais les détails de cette nouvelle aide devaient être précisés ce vendredi, en fin de journée.
Moscou parle d'escalade, Macron lui répond que non
A la question de savoir si l'envoi d'instructeurs occidentaux en Ukraine constituait une escalade face à Moscou, « la réponse est non », a tranché Emmanuel Macron. Selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, ces déclarations montrent au contraire que la France est « prête à participer directement au conflit ».
Hier, lors des cérémonies du 6 juin, Joe Biden n'a pas non plus hésité à dresser un parallèle entre la lutte des Ukrainiens contre les troupes russes, et la bataille pour libérer l'Europe de l'Allemagne nazie. Par ailleurs, le président démocrate, après s'y être longtemps refusé, a décidé d'autoriser l'Ukraine à utiliser les armes américaines pour frapper sur le sol russe dans la région de Kharkiv, en demandant toutefois que ces frappes restent localisées.
(Avec AFP et Reuters)
