Primes JO : pour mettre fin aux grèves, la SNCF propose 95 euros d'indemnité journalière

Par latribune.fr  |   |  454  mots
"L'indemnité proposée est de 95 euros par jour travaillé durant les épreuves sportives pour les 50.000 cheminots mobilisés sur tout le territoire", a expliqué la direction. (Crédits : © VINCENT ISORE/IP3/MAXPPP)
Après une réunion de quatre heures, la direction de l'opérateur public a présenté une proposition aux syndicats. La CGT-Cheminots avait dénoncé la lenteur de la direction pour finaliser son offre.

La crise a-t-elle été définitivement éteinte à la SNCF ? Après une journée noire mardi 21 mai pour les usagers et plusieurs actions des cheminots pour demander des compensations pour les services assurés pendant les Jeux Olympiques cet été, la direction du groupe a annoncé avoir fait une proposition d'accord aux syndicats. Ces négociations pour les primes JO se sont achevées avec une proposition de prime journalière de 95 euros bruts pour les agents qui travailleront du 22 juillet au 8 septembre, avec un plafond de 1.900 euros, a annoncé la SNCF.

"L'indemnité proposée est de 95 euros par jour travaillé durant les épreuves sportives pour les 50.000 cheminots mobilisés sur tout le territoire, quel que soit le métier", avec un montant total de "1.900 euros maximum", a annoncé la direction, dont le projet d'accord est "ouvert à la signature des organisations syndicales jusqu'au mardi 4 juin".

Cette proposition est la conclusion d'une table ronde organisée mercredi avec les quatre organisations syndicales représentatives (CGT Cheminots, UNSA Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT Cheminots) "qui a duré un peu plus de 4 heures" et était présidée par le PDG Jean-Pierre Farandou, selon la direction.

La « grève préventive »

Cette ultime réunion se tenait au lendemain d'une grève destinée à peser sur les négociations. La "grève préventive (...) n'est pas acceptable", avait estimé le ministre des Transports Patrice Vergriete.

La CGT-Cheminots avait dénoncé la lenteur de la direction pour finaliser son offre, alors que "les entreprises impactées directement ou indirectement par les JO ont déjà pris des mesures, soit unilatérales, soit négociées, depuis plusieurs semaines".

A la RATP, les négociations sont terminées depuis la semaine dernière. Les agents mobilisés toucheront en moyenne 1.000 euros brut par mois et la prime pourra aller jusqu'à 2.500 euros pour certains conducteurs de métro et de RER.

Contrairement à la Régie de transport parisienne, qui a négocié métier par métier, la SNCF défend avoir opté pour une prime unique commune à tous les agents "dans un souci d'équité".

Les policiers et gendarmes travaillant en Ile-de-France pendant les compétitions toucheront pour leur part 1.900 euros.

"Cet été, le niveau de trafic ferroviaire sera supérieur à celui d'un été normal (en moyenne +15% en Ile-de-France)", rappelle la SNCF.

Le groupe public s'attend à transporter "10 millions de spectateurs et jusqu'à 15 millions de visiteurs français et internationaux attendus", en mobilisant "4.500 trains supplémentaires en Ile-de-France, soit 300 trains de plus chaque jour".

Par ailleurs "370 TER supplémentaires" sont prévus "dans les villes-hôtes (Bordeaux, Châteauroux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice et Saint-Etienne)" ainsi qu'une adaptation des plans de transport des TGV et Intercités, selon la SNCF.