![S&P rend son verdict concernant la note de la France, ce vendredi.](https://static.latribune.fr/full_width/2221436/le-logo-de-s-p-global-dans-le-quartier-financier-de-new-york.jpg)
Si la France est parvenue à conserver sa note auprès des agences de notation Moody's et Fitch, il pourrait ne pas en être de même pour la dernière, la très influente, Standard and Poor's. Cette dernière pourrait dégrader le très bon « AA » que le pays détient pour l'instant, même s'il est déjà assorti d'une perspective négative.
Principale cause d'une potentielle décision, la dérive du déficit public qui s'élevait à 5,5% du Produit intérieur brut (PIB) en 2023 et devrait atteindre 5,1% en 2024, selon les prévisions, réévaluées, du gouvernement, puis 4,1% en 2025, 3,6% en 2026 et finalement 2,9% en 2027. Mais cet objectif a été balayé d'un revers de la main par les prévisions du FMI qui estime plutôt que ce déficit atteindra encore 4,4% en 2026 et 4,3% en 2027, au-dessus donc de la limite de 3% fixée par le Pacte de stabilité.
De quoi accentuer la pression qui pèse sur le gouvernement en particulier du côté de l'opposition alors que le président de la Commission des finances, Eric Coquerel (LFI) doit déposer une motion de censure ce vendredi à l'Assemblée nationale.
Pour bien comprendre ce qui se joue avec la tant attendue note de S&P, La Tribune vous propose six articles qui font la lumière sur les enjeux économiques actuels.
Dette : le gouvernement sous la menace d'une dégradation des agences de notation
Les agences Moody's et Fitch s'apprêtent à dévoiler leurs bulletins de notes de la France vendredi, avant S&P fin mai. En plein marasme budgétaire, les agences pourraient sanctionner le gouvernement ou assortir leur note d'une perspective négative. Un mauvais signal pour l'exécutif à quelques semaines des élections européennes. Et, une aubaine potentielle pour les oppositions. (Publié le 26 avril 2024)
Dette française : une dégradation de la note de crédit aurait peu d'impact sur le taux des obligations souveraines
Après une série de mauvaises de nouvelles budgétaires pour la France depuis février, les notations de la dette française par les agences reprennent vendredi, avec celles de Moody's et Fitch, avant S&P fin mai. Les investisseurs restant friands de la dette française, une éventuelle dégradation devrait avoir peu d'impact sur le taux des obligations souveraines. (Publié le 26 avril 2024)
« Peu ambitieux »,« hors de portée » : Fitch étrille les objectifs de réduction du déficit de la France
Alors que le gouvernement a réaffirmé sa volonté de repasser le déficit public sous les 3% du PIB en 2027, l'agence de notation estime que des mesures budgétaires supplémentaires seraient nécessaires pour atteindre cet objectif. Fitch doit publier sa nouvelle notation le 26 avril. (Publié le 2 avril 2024)
Dérapage du déficit public : comment se classe la France par rapport à ses voisins européens
Avec un déficit public à 5,5% du PIB en 2023, la France figure parmi les mauvais élèves européens en termes de situation budgétaire. L'Espagne a notamment ramené son déficit à 3,7% du PIB l'an dernier, tandis que le Portugal a annoncé lundi avoir dégagé un excédent budgétaire de 1,2% de son PIB. (Publié le 27 mars 2024).
Déficit public : les classes moyennes risquent de payer au prix fort le tour de vis budgétaire
Le gouvernement s'est engagé à ne pas augmenter les impôts des classes moyennes pour réduire le déficit public de la France. Initialement prévu à 4,9% du PIB, ce dernier a atteint 5,5% en 2023, bien au-delà des 3% réglementaires. Aux yeux des économistes interrogés par La Tribune, miser uniquement sur une réduction des dépenses publiques pourrait tout de même faire porter les efforts sur ces classes moyennes. Explications. (Publié le 3 avril 2024)
« L'objectif de déficit à 3% du PIB est inatteignable, sauf à endommager l'économie » (Valérie Rabault, députée PS)
ENTRETIEN- Spécialiste du budget, la députée (PS) Valérie Rabault tire à boulets rouges sur les politiques de réduction des dépenses dans la santé ou la sécurité sociale du gouvernement. À quelques jours de l'envoi du programme de stabilité de la France à Bruxelles, la vice-présidente de l'Assemblée nationale fustige l'isolement du gouvernement sur la hausse de la fiscalité sur les superprofits et les dividendes. (Publié le 4 avril 2024)