Notation de la France par S&P : six articles pour comprendre tous les enjeux

La pression pèse de plus en plus sur le gouvernement qui attend le verdict de la dernière agence de notation Standard and Poor's et cette dernière pourrait sanctionner le dérapage de la trajectoire des comptes publics de la France. De quoi encourager l'opposition qui menace l'exécutif à coup de motions de censure. La Tribune vous propose une série d'articles qui font la lumière sur les enjeux économiques actuels.
S&P rend son verdict concernant la note de la France, ce vendredi.
S&P rend son verdict concernant la note de la France, ce vendredi. (Crédits : BRENDAN MCDERMID)

Si la France est parvenue à conserver sa note auprès des agences de notation Moody's et Fitch, il pourrait ne pas en être de même pour la dernière, la très influente, Standard and Poor's. Cette dernière pourrait dégrader le très bon « AA » que le pays détient pour l'instant, même s'il est déjà assorti d'une perspective négative.

Principale cause d'une potentielle décision, la dérive du déficit public qui s'élevait à 5,5% du Produit intérieur brut (PIB) en 2023 et devrait atteindre 5,1% en 2024, selon les prévisions, réévaluées, du gouvernement, puis 4,1% en 2025, 3,6% en 2026 et finalement 2,9% en 2027. Mais cet objectif a été balayé d'un revers de la main par les prévisions du FMI qui estime plutôt que ce déficit atteindra encore 4,4% en 2026 et 4,3% en 2027, au-dessus donc de la limite de 3% fixée par le Pacte de stabilité.

De quoi accentuer la pression qui pèse sur le gouvernement en particulier du côté de l'opposition alors que le président de la Commission des finances, Eric Coquerel (LFI) doit déposer une motion de censure ce vendredi à l'Assemblée nationale.

Pour bien comprendre ce qui se joue avec la tant attendue note de S&P, La Tribune vous propose six articles qui font la lumière sur les enjeux économiques actuels.

Dette : le gouvernement sous la menace d'une dégradation des agences de notation

Les agences Moody's et Fitch s'apprêtent à dévoiler leurs bulletins de notes de la France vendredi, avant S&P fin mai. En plein marasme budgétaire, les agences pourraient sanctionner le gouvernement ou assortir leur note d'une perspective négative. Un mauvais signal pour l'exécutif à quelques semaines des élections européennes. Et, une aubaine potentielle pour les oppositions. (Publié le 26 avril 2024)

Le Maire Cazenave

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Dette française : une dégradation de la note de crédit aurait peu d'impact sur le taux des obligations souveraines

Après une série de mauvaises de nouvelles budgétaires pour la France depuis février, les notations de la dette française par les agences reprennent vendredi, avec celles de Moody's et Fitch, avant S&P fin mai. Les investisseurs restant friands de la dette française, une éventuelle dégradation devrait avoir peu d'impact sur le taux des obligations souveraines. (Publié le 26 avril 2024)

La russie pourrait etre consideree en defaut debut mai, selon moody's

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« Peu ambitieux »,« hors de portée » : Fitch étrille les objectifs de réduction du déficit de la France

Alors que le gouvernement a réaffirmé sa volonté de repasser le déficit public sous les 3% du PIB en 2027, l'agence de notation estime que des mesures budgétaires supplémentaires seraient nécessaires pour atteindre cet objectif. Fitch doit publier sa nouvelle notation le 26 avril. (Publié le 2 avril 2024)

Le siege de fitch ratings a new york

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Dérapage du déficit public : comment se classe la France par rapport à ses voisins européens

Avec un déficit public à 5,5% du PIB en 2023, la France figure parmi les mauvais élèves européens en termes de situation budgétaire. L'Espagne a notamment ramené son déficit à 3,7% du PIB l'an dernier, tandis que le Portugal a annoncé lundi avoir dégagé un excédent budgétaire de 1,2% de son PIB. (Publié le 27 mars 2024).

Christian Linder Bruno Le Maire

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Déficit public : les classes moyennes risquent de payer au prix fort le tour de vis budgétaire

Le gouvernement s'est engagé à ne pas augmenter les impôts des classes moyennes pour réduire le déficit public de la France. Initialement prévu à 4,9% du PIB, ce dernier a atteint 5,5% en 2023, bien au-delà des 3% réglementaires. Aux yeux des économistes interrogés par La Tribune, miser uniquement sur une réduction des dépenses publiques pourrait tout de même faire porter les efforts sur ces classes moyennes. Explications. (Publié le 3 avril 2024)

Bruno Le Maire et Gabriel Attal

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« L'objectif de déficit à 3% du PIB est inatteignable, sauf à endommager l'économie » (Valérie Rabault, députée PS)

ENTRETIEN- Spécialiste du budget, la députée (PS) Valérie Rabault tire à boulets rouges sur les politiques de réduction des dépenses dans la santé ou la sécurité sociale du gouvernement. À quelques jours de l'envoi du programme de stabilité de la France à Bruxelles, la vice-présidente de l'Assemblée nationale fustige l'isolement du gouvernement sur la hausse de la fiscalité sur les superprofits et les dividendes. (Publié le 4 avril 2024)

Valérie Rabault

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Commentaires 14
à écrit le 01/06/2024 à 11:45
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J’estime même si je n’y connais rien, que le critère de ces agences de notation repose sur la capacité d’honorer la charge de la dette des états, actuellement quelque 70 milliards par an pour la France, saine gestion de nos autorités. Il y a quelque ...

à écrit le 01/06/2024 à 9:42
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C'est le début, ils vont avoir une très mauvaise note aux européennes.

le 01/06/2024 à 11:18
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Ils risquent même de finir derrières le PS, ce qui veut dire que les 14 millards de hausse des retraites accordées en début d'année ont été jetés par la fenêtre (enfin l'argent n'a pas été perdu pour tout le monde, mais il ne faudra pas que les bénéf...

à écrit le 01/06/2024 à 8:46
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La note a été baissé de AA à AA-de 18/20 a 17/20 :il sera difficile de passer a 3% pour 2027 ce qui voudrait dire soit les recettes de l'état augmente ( les impôts ?) soit les dépenses de l'état baisse ? N'a t-on pas de fond propre ? Doit on toujours...

le 01/06/2024 à 9:36
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Souvenir : Depuis trente-cinq ans, c’est l’alpha et l’oméga des finances publiques européennes. Le fameux critère de Maastricht, ratio de 3 %, qui mesure le rapport entre déficit public d’un pays et son produit intérieur brut, n’a cessé d’être bra...

le 01/06/2024 à 13:23
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@lachose, de toute manière, le déficit budgétaire est inhérent au modèle de croissance des grands pays ayant décidé de continuer à faire des enfants dans les années 70 et le fait est que la situation se dégrade en France, mais de manière lente et pré...

le 01/06/2024 à 18:00
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@reponse de la chose - Excellent récapitulatif du comment on est arrivé à 3%. Cela aurait été joué sur un coup de dés que le chiffre aurait été avalisé par les Allemands. (Peut être pas un double-six😂)

à écrit le 01/06/2024 à 7:28
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Vu l'endettement colossal que nous fait porter notre classe dirigeante c'est s'ils ne l'avaient pas baissé cette note que cela aurait été étonnant. Mais bon les gars c'est qu'une agence de notation financière hein, c'est que dalle. "S'ils sont plus g...

à écrit le 31/05/2024 à 14:51
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On nous gave en disant la note arrive çà va être la cata. Puis la note est là et le commentaire avec : la note a baissé mais çà ne changera rien pas plus que la dernière fois.

le 31/05/2024 à 21:13
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C'est embêtant car c'est la double peine pour les jeunes confrontés à une hausse des impôts et à des fermetures de services publics car une part croissante des dépenses publiques sert à payer les intérêts des dettes contractées pour maintenir les ava...

le 01/06/2024 à 10:05
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Réponse à O : Arrêtez de faire croire que quelqu'un paye pour donner aux retraités. Les retraites sont équilibrées ce sont les seules cotisations qui les finances, pas de financement extérieur !!.

le 01/06/2024 à 20:46
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Menon : l'équilibre est une illusion car les cotisations requises pour financer les pensions actuelles affameraient une part croissante des salariés et acculerait leur employeur à la faillite et donc l'Etat emprunte pour cotiser à la place de tout ce...

à écrit le 31/05/2024 à 13:55
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" Les " classes moyennes " vont payer au prix fort ..." ou le syndrôme de Stockholm des " classes moyennes " ! " Quand on est c ..s on est c.. s et l' âge ne fait rien à l' affaire " disait le refrain

le 31/05/2024 à 20:27
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C'est plus subtil que ça car la démographie a permi à la franche d'âge née dans les années 40 de faire la pluie et le beau temps et les cadres de cette génération là en ont profité pour faire les poches à tout le monde et en particulier celles des ca...

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