Législatives : Macron met en garde contre un risque de « guerre civile » en cas de victoire des extrêmes

Par latribune.fr  |   |  399  mots
"Moi je crois qu'il y a une réponse par plus d'efficacité mais dans la République", a affirmé Emmanuel Macron. (Crédits : © LTD / Sarah Meyssonnier/REUTERS)
Alors que les sondages placent le camp macroniste en mauvaise posture à quelques jours des législatives, le chef de l'Etat s'est exprimé sur les partis d'opposition dans le podcast « Génération Do It Yourself ».

C'est un coup de semonce politique envoyé aux électeurs appelés à voter dans quelques jours pour le premier tour des élections législatives anticipées. Alors que les sondages pointent un retard du camp présidentiel par rapport au Rassemblement national et au Nouveau Front Populaire, Emmanuel Macron a brandi une menace, celle de "la guerre civile" après le scrutin. Et les "deux extrêmes" sont directement visés.

"La réponse de l'extrême droite" en matière d'insécurité, "parce qu'elle renvoie les gens ou à une religion ou à une origine, c'est en ça qu'elle divise et qu'elle pousse à la guerre civile", a dit le chef de l'Etat dans le podcast "Génération Do It Yourself".

En face, La France insoumise propose "une forme de communautarisme... un peu électoral", "mais ça c'est aussi la guerre civile derrière, parce que c'est d'abord renvoyer des gens exclusivement à leur appartenance ou religieuse ou communautaire", a-t-il ajouté.

"Je pense que c'est un danger et c'est pour ça que je pense que et le Rassemblement national et La France insoumise répondent à des vrais problèmes", "des vraies colères, des vraies angoisses, celles de la personne qui se dit +on ne répond pas à mon problème de sécurité+, celle qui dit +je ne suis pas reconnue et protégée parce que je suis musulman+", a estimé le président de la République. Mais ils "répondent mal à mes yeux", "en accroissant la conflictualité et la guerre civile".

Le "ras-le-bol de tout"

"Moi je crois qu'il y a une réponse par plus d'efficacité mais dans la République", a-t-il insisté.

"Quand on en a ras-le-bol de tout, que la vie est dure au quotidien, on peut être tenté par des extrêmes qui ont des solutions plus rapides. Mais la solution, elle sera jamais dans le rejet de l'autre", a martelé Emmanuel Macron.

Selon lui, "par rapport à ceux qui sont tentés par les deux extrêmes, ce qu'on doit faire dans les deux ou trois ans qui viennent, c'est dire +on doit être beaucoup plus ferme, beaucoup plus fort partout où la République n'est pas au rendez-vous de la sécurité et de l'impunité".

De même, il dit vouloir être "beaucoup plus ferme, beaucoup plus efficace partout où la République n'est pas au rendez-vous de l'égalité des chances".

(Avec AFP)