Asma Mhalla : « L’extrême droite, c’est l’autoroute vers le techno-fascisme »

REGARDS CROISÉS - Le RN largement en tête des européennes, la dissolution surprise de l'Assemblée, les législatives anticipées... Pour éclairer cette période politique particulière, Denis Lafay, conseiller éditorial à La Tribune, convoque de multiples regards. Aujourd'hui, dialogue avec Asma Mhalla, enseignante-chercheure à Polytechnique, Columbia University et Sciences Po Paris.
Asma Mhalla est enseignante-chercheure à Polytechnique, Columbia University et Science Po Paris.
Asma Mhalla est enseignante-chercheure à Polytechnique, Columbia University et Science Po Paris. (Crédits : Georges Vignal)

LA TRIBUNE - Le risque cybercriminel est omniprésent depuis quelques années. Le scrutin des législatives et immédiatement après avec les Jeux olympiques constituent toutefois une cible d'envergure pour tout pays ennemi, toute force militaire hostile, tout escroc. La France est-elle une cible vulnérable ?

ASMA MHALLA - Pic d'attention et pic d'exposition aux opérations de cyber-déstabilisation vont de pair. De par la place qu'elle occupe sur la scène internationale et le rôle clé qu'elle exerce dans la guerre en Ukraine, la France est une cible prioritaire. Et la succession de ces deux événements l'expose particulièrement à des cyberattaques et des opérations de manipulation des opinions destinés à désinformer, à brutaliser la parole publique, à amplifier la dissension et in fine à provoquer le chaos. A titre d'exemple, la Viginum a récemment communiqué sur une opération d'ingérence malveillante russe, baptisée Matriochka, qui a consisté à activer de nombreux sites d'information miroir et de faux articles qui ont été relayés de façon coordonnée sur les réseaux sociaux le week-end des élections européennes. En complément du champ informationnel, en matière de cyberattaques, le dernier rapport de l'ANSSI sur la cybermenace indique l'explosion du nombre de cyberattaques dont une grande partie est orchestrée par les groupes étatiques ou para-étatiques russes. La Chine est désormais également un acteur de la menace, avec une prédominance dans des opérations de cyber-espionnage.

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Et ce pourrait être d'autant plus aisé dans le contexte incandescent surgi de la dissolution : le pays est à l'acmé de sa polarisation, le marasme politique est inédit, la fragilité institutionnelle est prégnante.

Effectivement, dans le contexte de politique intérieure actuelle, il suffit de souffler sur les braises pour enflammer un bûcher déjà bien vif et symptomatique des nouvelles conflictualités cyber-hybrides. Lesquelles sont complexes à circonscrire car les opérateurs sont souvent liquides : ils composent un aéropage d'acteurs étatiques, para-étatiques ou privés coordonnant des opérations de cyber-déstabilisation étrangères qui deviennent à leur tour organiques, métabolisées pour ne pas dire parfois blanchies par les relais d'opinion représentant des extrêmes.

Afficher un tel désordre politique et donc une telle fébrilité est très problématique

Prendre le risque de couper la tête du ministère de l'Intérieur quelques jours avant la cérémonie d'ouverture des Jeux, est-ce donner aux forces extérieures de déstabilisation le « bâton pour nous battre » ?

Indiscutablement. Au regard de l'enjeu sécuritaire des Jeux, la décision de dissoudre l'Assemblée et surtout de convoquer aussi hâtivement des élections - potentiellement promises à être perdues par la majorité et à donc à provoquer une cohabitation - est tout sauf rationnel. Faire barrage aux menaces en termes de cybersécurité et de cyberdéfense réclame de la stabilité, de la cohérence, une coordination sans faille des services, et aussi de montrer à nos adversaires un visage solide, compact, uni, préparé. Bref, à peu près tout l'inverse de ce que nous délivrons comme triste spectacle depuis le 9 juin. Afficher un tel désordre politique et donc une telle fébrilité est très problématique. Emmanuel Macron est en train de voir son influence politique très fragilisée au sein de l'Union européenne, au moment où l'on doit attribuer les « top jobs », mais aussi lors du dernier sommet du G7. Toutefois j'insiste : attention à ne pas confondre le gouvernement et notre appareil d'Etat. La France est bien armée pour contrer les cyber-menaces, nos services continuent de travailler indépendamment de la crise politique que nous traversons. Sa doctrine, son administration et ses services de renseignements lui confèrent de solides atouts pour résister aux cyberattaques et aux tentatives de cyber-espionnage. Solides mais par définition pas inviolables.

Que sait-on du rapport que le RN entretient aux nouvelles technologies ?

D'un point de vue programmatique, la question est passionnante car elle pointe la fragilité de pensée politique du RN. Les lignes doctrinales du RN sont construites autour des thématiques de la souveraineté (pour ne pas dire de souverainisme), de la priorité nationale, de la fermeture de frontières, d'une méfiance d'intensité variable - car politiquement opportuniste - à l'égard de l'Union Européenne. Naturellement, nous aurions pu croire qu'ils auraient portés un discours anti-GAFAM et anti-UE. Une sorte de « France first ». Or dans leur programme on retrouve des propositions consensuelles et incantatoires sur l'orchestration de grands projets européens autour du cloud ou de l'IA, et surtout un silence assourdissant concernant les BigTech américains ou chinois. Pas grand-chose sur les enjeux des réseaux sociaux ou des écrans par ailleurs. Une inflexion même ultra-libérale hostile à la réglementation semble se dessiner si l'on en croit un excellent papier de la revue Telescope. Au contraire même, le parti semble percevoir la taxe GAFAM comme une aubaine pour financer les services de la poste. La question de la souveraineté technologique est donc portée de façon molle, pour ne pas dire sans grande conviction forte, semblant reprendre le minimum syndical en piochant dans quelques propositions provenant des kilomètres de rapports et de propositions récemment produits par l'Assemblée nationale ou le Sénat. En revanche, au sein de leur parti, l'usage de l'IA et de CHATGPT (IA générative de OpenAI) est fortement encouragée, des formations d'élus sont organisées pour les aider à élaborer leurs campagnes, etc... D'autant que nombre d'élus RN, à commencer par Jordan Bardella, sont de la génération « native digitaux ». Son succès auprès des jeunes sur TikTok est incontestable. Chez eux, l'emploi des réseaux sociaux mais aussi la compréhension des outils technologiques sont inscrits naturellement dans leurs usages.

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Simpliste, binaire, directe, manipulatoire, décomplexée : la rhétorique de leurs messages programmatiques se prête également à l'usage de ces technologies.

C'est en effet une autoroute qu'il utilisent sans peine malgré les incohérences que je viens de pointer. Notre manque d'autonomie technologique est une autoroute rhétorique aux discours souverainistes, puisque le sujet des nouvelles technologies et de l'IA met en exergue la dépendance de la France et de l'Europe aux géants américains en premier lieu. L'absence, en France, de véritable stratégie scientifique, industrielle, écosystémique et donc le déficit de souveraineté font la part belle aux arguments souverainistes des formations d'extrême droite ; mais comme chez n'importe quel parti, la question technologique est encore secondaire par rapport aux enjeux de pouvoir d'achat et d'immigration. C'est d'ailleurs Marion Maréchal et Reconquête ! qui était alors encore son parti, qui va résoudre l'« équation technopolitique » : l'une de leurs propositions, délirante, est d'augmenter les capacités en IA et robotique pour lutter contre l'immigration. Des robots plutôt que des immigrés : en gros, un grand remplacement mais version technologique ! L'usage de la technologie comme autoroute vers une forme de techno-fascisme... Un vertige total. Sur les questions techno-sécuritaires, il y aurait également matière à craindre des distorsions très graves de l'esprit même de notre Etat de droit, la rhétorique sécuritaire, agrémentée de relents ségrégationniste, étant au cœur de l'ADN. Enfin, en matière industrielle, la principale réponse au déficit français étant l'Europe, et l'Europe étant vouée à être fragilisée si le RN accède au pouvoir, ce n'est pas demain que nous relèverons le niveau de souveraineté nationale ! La réalité des rapports de force dans le monde est l'extrême interdépendance sont, ce n'est pas le fantasme de l'autarcie...

Mais quelle est la logique de souverainisme national quand les nouvelles technologies convoquent des techniques, des acteurs et une articulation espace - temps qui n'ont pas de frontière ?

L'extrême droite n'a absolument pas intégré cette réalité à son discours. Preuve soit qu'elle la méconnait soit qu'elle la manipule. L'extraterritorialité physique est le substrat même des nouvelles technologies, et cela disqualifie donc la promesse de gérer, de contrôler, de maîtriser la recherche et l'industrie des nouvelles technologies à l'intérieur des frontières françaises. Les enjeux de cyber-défense, de cyber-influence, de cyber-espace se traitent-ils au poste frontière ? Le RN pense-t-il que c'est en fermant à double tour les côtes françaises qu'il trouvera la parade aux ingérences étrangères et aux guerres hybrides exercées dans le cyberespace, cinquième domaine de la guerre ? Les nouvelles technologies questionnent en profondeur l'idée d'Etat-nation ; questionner ne signifie pas nécessairement anéantir mais plutôt interroger et remettre à jour les articulations et le fonctionnement de ce que l'on nomme souveraineté, désormais plus liquide, distribuée entre acteurs publics et privés, parfois extracommunautaires comme les géants technologiques. Comment alors repenser le rôle et la place de l'Etat ? C'est une question passionnante mais qui suppose une certaine plasticité de pensée là ou les dogmatismes sont par nature rigides.

L'emploi des faux comptes pour « créer l'événement sans en être officiellement l'auteur », ce que l'on appelle l'astroturfing, fait partie de la panoplie

La force de frappe technologique de l'IA et des algorithmes couplée à l'orientation idéologique constitue une arme massive d'influence sur les consciences. Et donc une double menace, d'ordre éthique et contre la démocratie. Que peut-on craindre concrètement ?

Le programme de Marion Maréchal de substituer des « super robots » aux humains indésirables et chassés est un exemple d'intention politique et idéologique insérée dans l'outil technologique. Mais plus généralement, l'usage natif que certains jeunes leaders de la droite extrême française ont des réseaux sociaux peut en effet être un outil de persuasion, de recrutement, de mobilisation. Charge aux camps d'en face de monter à leur tour en compétence. Et puis il y a un talent inné - avec Marion Maréchal ou Jordan Bardella - à incarner quelque chose de très fort, immédiatement identifiable qui peut susciter l'adhésion des jeunes. Qui incarne quoi à gauche ?

La popularité de Jordan Bardella auprès de la jeunesse - tout comme celle des hiérarques de LFI - tient donc en partie à son utilisation des réseaux sociaux, en premier lieu le... chinois TikTok. L'érotisation des mises en scène sur les RS participe-t-elle au succès d'une stratégie de communication technologique ?

La sophistication des outils ne cesse de progresser. L'emploi des faux comptes pour « créer l'événement sans en être officiellement l'auteur », ce que l'on appelle l'astroturfing, fait partie de la panoplie. Pendant la campagne des Européennes, une vidéo TikTok montrait Marion Maréchal dansant de manière très sensuelle sur une musique deep house. Etait mise en scène une image très attractive d'elle, qui tranchait avec celle, radicale, que diffusent son discours politique et l'étiquette Reconquête ! d'Eric Zemmour. Elle s'en était désolidarisée, avait clamé l'ingérence d'un faux compte ou d'une deep fake ayant usurpé son identité, et au final on ne connaîtra pas l'origine. Mais le mal, ou plutôt le bien était fait : valoriser son image auprès d'un public jeune qui ne retiendra au final que la vidéo, pas la supposée machination.

Le brouhaha permanent crée une censure non par le bâillon mais par la saturation cognitive

L'attention d'un public finalement à l'image de l'époque : la forme domine le fond, le spectacle la connaissance, l'immédiateté le recul, l'instantanéité la distance, et l'image la véracité...

Avec tout le respect que je leur dois, François Hollande n'est pas Jordan Bardella, Olivier Faure n'est pas Marine Le Pen. Les poids lourds old school de la politique sont dépassés par les codes communicationnels que le RN maîtrise parfaitement. Votre question renvoie à un fait : nous vivons un tournant civilisationnel, au sens où le « bruit », judicieusement exploité par un encapsulage technologique puis traduit en datas, dicte le débat public, le débat médiatique, et donc le débat politique, le débat au travail, et même le débat dans nos sphères privées. Le brouhaha permanent crée une censure non par le bâillon mais par la saturation cognitive, un nivellement de contenus éphémères, un clic, une image, une punchline bien sentie chassant l'autre. Ne reste alors plus que la théâtralité, la mise en scène de mots vidés de leur sens ... De ça, nous en sommes d'ailleurs collectivement responsables et cela pointe le manque d'exemplarité de l'ensemble des responsables politiques, les premiers à dégainer leurs tweets.

Que sait-on par ailleurs du rapport que le RN confère plus globalement au « progrès » ?

Pas grand-chose d'exceptionnellement disruptif à ma connaissance hormis les quelques promesses usuelles. Je n'ai pas tellement entendu la direction du parti exposer une quelconque orientation ou le moindre programme précis, chiffré sur la recherche. S'il applique à la recherche publique le même vœu de privatiser l'audiovisuel public, on peut être inquiet ! Au final, le RN aborde le sujet technologique de manière contrastée : à la fois très moderne dans son approche utilitariste et techniciste de l'outil mais parfaitement obsolète dans sa compréhension géopolitique des enjeux si l'on repense à sa définition de la « frontière » mise à l'épreuve des cyber-conflits qui se jouent à bas bruit, sur le long terme et sous le seuil.

Une partie de l'élite technologique américaine, de Elon Musk à Peter Thiel, penche franchement vers l'Alt-Right

Sur un plan éthique, la finalité idéologique qu'il est susceptible d'en faire interroge le sens du progrès. On peut être féru de progrès technologique et arrimer cette sensibilité à un objectif - restriction des libertés, discriminations, etc. - contraire au principe universel de progrès...

Absolument. Ce qui induit de poser les bases d'une conception sinon universelle au moins partagée du progrès humain. Et puis, de quel type de progrès parle-t-on au juste ? Est-ce un progrès que de servir le progrès de la xénophobie, des stigmatisations ethniques, de la fragmentation des groupes sociaux ?

De la Turquie à la Hongrie en passant par les Etats américains trumpistes ou la Pologne - qui s'en est momentanément délivré le 15 octobre à l'issue du scrutin... législatif -, les exemples de dérive illibérale de démocraties historiques ou naissantes ne manquent pas. Les nouvelles technologies sont un levier - parmi d'autres : nominations complices dans les médias publics ou l'enseignement supérieur, révision de la charpente judiciaire ou des manuels scolaires, compression subtile des libertés individuelles, désignation permanente de boucs-émissaires, compression des moyens publics affectés à la culture, etc. -. En France, les institutions sont-elles suffisamment solides pour faire front ?

Il est important de rappeler d'abord que la France est coiffée par des règlementations européennes fortes (IA Act, Digital Services Act, Digital Market Act, et avant cela le fameux RGPD) qui, même imparfaites, ont le mérite d'exister. Les grands acteurs technologiques doivent s'y plier même si on peut interroger la capacité réelle de mise en œuvre, parfois lourde et lente, de tels textes face à l'hypervitesse de ces technologies. Mais le plus inquiétant est que la gouvernance actuelle de ces acteurs technologiques, qui restent des entreprises privées - bien que propriétaires d'infrastructures technologiques d'utilité publique - est tributaire des penchants idéologiques des grands entrepreneurs de la Tech américaine. Or une partie de l'élite technologique américaine, de Elon Musk à Peter Thiel, penche franchement vers l'Alt-Right américaine poussant un discours parfaitement compatible avec les populismes et l'extrémisme idéologique...

... Et moultes sujets peuvent créer la synchronisation d'intérêts. Exemple : au nom de la sécurité légitimement attendue par une grande partie des électeurs, on légitime l'emploi de l'IA pour une reconnaissance faciale et une technosurveillance « à la chinoise », les acteurs du secteur se sentent alors légitimes pour exaucer l'aspiration citoyenne...

La France est dotée d'importants contre-pouvoirs et d'une architecture institutionnelle solide. Pour autant en effet - et votre exemple le montre bien - des intérêts a priori indépendants peuvent converger sur l'autel technologique. L'Etat est une construction politique, on peut parfaitement défaire ce que l'on a fabriqué, et ce que nous croyions acquis peut soudain disparaitre. Restons vigilants à nos libertés fondamentales ! Ne sombrons surtout pas dans une forme de lassitude passive ! De plus, la capacité des réseaux sociaux de relayer, d'amplifier, de radicaliser et enfin de massifier les passions - fondées comme complotistes - jusqu'à créer une fièvre collective ou un assentiment général est redoutable. Cette capacité se sensibiliser et d'influencer les consciences est sans limite. Demain, qu'est-ce qui empêcherait une force politique de « labourer » méthodiquement l'espace médiatique et d'en saturer les contenus - via les réseaux sociaux, la maîtrise algorithmique et un bon emploi de l'IA - afin d'instiller le doute sur la légitimité du droit à l'avortement ? De recruter des influenceurs pour banaliser ce qu'on croyait intolérable ou menacer ce qu'on pensait inviolable ? De s'acoquiner avec des puissances étrangères pour déstabiliser son opposition ou ensommeiller sa population ? Rappelons-nous les scandales récents autour des logiciels espions... La promesse d'Internet était l'horizontalité ; « mal » tenue, celle-ci peut devenir une arme pour rendre l'inacceptable acceptable.

La résistance efficace, la résistance constructive s'organise ailleurs que sur les réseaux sociaux

Dans l'hypothèse d'une formation extrémiste et liberticide aux commandes du Gouvernement, sous quelles formes les nouvelles technologies pourraient-elles servir une résistance citoyenne et démocratique - si celle-ci venait à germer ?

Les technologies, réseaux sociaux et IA en tête, ne sont jamais qu'un outil, que la main de l'Homme fait le choix de déployer en faveur de tel ou tel dessein. On a vu combien elles ont soutenu les soulèvements populaires dans les dictatures arabes ou la dénonciation des violences policières racistes aux Etats-Unis, on voit comment le régime de Vladimir Poutine les emploie pour anéantir l'Ukraine. Elles ont un atout : elles sont la clé de voûte pour fédérer et organiser un mouvement populaire. Elles ont une limite : elles s'exposent à l'entrisme de volontés contre-influentes et peuvent être manipulées au profit de la désinformation et de la déstabilisation. Cette ambivalence, le mouvement des gilets jaunes en a été l'incarnation. Mais je crois surtout que la résistance efficace, la résistance constructive s'organise ailleurs que sur les réseaux sociaux : dans le réel. C'est-à-dire dans les espaces où l'on se voit, se parle, dialogue, partage physiquement. Là où il n'y a pas de place pour la manipulation, là on peut bâtir vrai, en transparence et solidement. Là où on se protège des modèles économiques, plus précisément du capitalisme pulsionnel qui enflamme la polarisation des consciences. Réinvestir le réel autorise le vœu de reconstruire du « nous », de réinventer le « nous ».

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Commentaires 22
à écrit le 20/06/2024 à 20:44
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Je pensais qu'en étant payé par des fonds publique, on devait avoir la décence d'observer une neutralité pendant une campagne électorale.

le 22/06/2024 à 9:39
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C'est ce que je n'arrête pas d'expliquer pour nos mégas riches ! Avec tout ce que nous leur donnons, de temps en temps un petit geste serait le minimum... Mais non ils nous prennent tout ils ne payent rien et en plus on doit les remercier !

à écrit le 20/06/2024 à 15:01
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Et l’extrême gauche, c'est l'autoroute vers le goulag... Je ne comprends pas pourquoi on va défendre la démocratie en ukraine, alors qu'on la laisse disparaitre chez nous avec la pensée unique décomplexée et totalitaire.

à écrit le 20/06/2024 à 11:02
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Une enseignante de science po, fallait bien qu’elle dise que le RN, est méchant. La gauche c’est mieux? 🤣 Bref encore un article sans intérêt.

à écrit le 19/06/2024 à 20:55
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... le dispute ici au conformisme et à la vacuité. Si mémoire est gardée de ces propos insignifiants, elle renseignera seulement sur nos égarements et soit illustrera le déclin soit justifiera le rebond.

le 20/06/2024 à 8:34
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deconstruire l'occident pour importer l'islamiste integriste dite le clairement et cela vas d(une partie de lr en majorite celle des elus de ce partie qui souhaite conserver leur siege a lfi ces gens de la population ils s'en moque

à écrit le 19/06/2024 à 20:33
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wow, impressionnant! bcp de diplomes pour raconter des insanites........cerise sur le gateau, un argument d'autorite, donc irrefutable sinon c'est immoral............he madame on a tous fait de la recherche, le propre c'est la discussion et l'argumen...

à écrit le 19/06/2024 à 16:19
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Donc, dans l'esprit de nombreuses personnes et des jargonneurs Bardella aurait déjà gagné. Et nos grands démocrates que sont les partisans de LFI nos spécialistes autoproclamés n'en parlent pas, pourtant ces admirateurs des dictatures comme à Cuba ou...

à écrit le 19/06/2024 à 14:36
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" elle oppose un vœu citoyen : « réinvestir le réel, pour réinventer le "nous" »." Quel charabia. Quel programme. Et c'est elle qui forme nos futurs élites (polytechnique, science pipeau) ? On est mal barré.

à écrit le 19/06/2024 à 13:23
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L'extrême droite c'est...à vomir! L'éloge de la médiocrité, des retractes frontaux, des bas du front: Frontiste est le bon mot pour "Front" National. RN pour Rassemblement National : Une imposture pour ne pas assumer l'idée de "Front"

à écrit le 19/06/2024 à 10:58
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Dites donc les éditorialistes on ne vous vois pas si près des détails quand cela vous dérange. Mais qui est cette personne une wokiste un macroniste un LFI masquée La presse a peur ??

le 19/06/2024 à 12:30
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Bardella va, en découvrant pour la première fois l'ABC de l'économie et de la géopolitique, se rendre compte que beaucoup de ses mesures faciles et populistes, devront rester dans les tiroirs. Malheureusement cet apprentissage se fera au détriment de...

à écrit le 19/06/2024 à 10:11
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On peut rappeler que l'entreprise française Safran en une dizaine d'années a scanné les empreintes digitales et des iris qui peuvent être collectées à partir de l'âge de 5 ans sur l'ensemble de la population indienne. Le groupe français a fournit les...

le 19/06/2024 à 12:31
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Bardella va, en découvrant pour la première fois l'ABC de l'économie et de la géopolitique, se rendre compte que beaucoup de ses mesures faciles et populistes, devront rester dans les tiroirs. Malheureusement cet apprentissage se fera au détriment de...

à écrit le 19/06/2024 à 9:23
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☠️ Nous assistons à un festival d'articles de propagande : la mise en pratique exacte du livre Propaganda - Comment manipuler l'opinion en démocratie d'Edward Bernays (1928). Tous les groupes d'intérêt sont activés : les sportifs, les artistes, les c...

à écrit le 19/06/2024 à 8:41
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Admirable compilation de jargon....et donc?

le 19/06/2024 à 10:59
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Ca lui fait tellement peur qu'on donne enfin le pouvoir aux français , qu'elle fabrique un schéma fantasmé de ses obsessions de la peur du retour à l'ordre républicain.

le 19/06/2024 à 12:31
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Bardella va, en découvrant pour la première fois l'ABC de l'économie et de la géopolitique, se rendre compte que beaucoup de ses mesures faciles et populistes, devront rester dans les tiroirs. Malheureusement cet apprentissage se fera au détriment de...

à écrit le 19/06/2024 à 8:33
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L'islamo-gauchisme tient le haut du pavé...

à écrit le 19/06/2024 à 8:22
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Quelqu' un peut il m' expliquer CLAIREMENT ce que SERAIT le TECHNO-FACISME ? Jusqu' alors je n' ai connu dans la France contemporaine que la TECHNOCRATIE au service de la PLOUTOCRATIE, si de " Droite " et de la FONCTION PUBLIQUE, si de " Gauche "...

à écrit le 19/06/2024 à 8:01
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c'est aussi votre responsabilité cela fait plus de 40ans que les dirigeants successif refuse d'entendre les revendications des francais voir des européens. il y a un moment ou le couvercle saute a cause de votre incurie le monde n'est un cercle fe...

à écrit le 19/06/2024 à 7:57
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"l'obsession pour les vierges dans les cercles archéologiques est probablement née d'une combinaison d'idées coloniales et de données limitées»" De ce genre là ! Tiré d'un super article de korii qui nous explique que les mayas ne sacrifiaient que des...

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