L'inflation repart légèrement à la hausse au mois de juillet

Dans son estimation provisoire, l'INSEE révèle que l'inflation a légèrement augmenté en juillet en France, de l'ordre de 2,3%. En cause : une hausse des prix de l'énergie.
Cause principale de cette hausse de l'inflation, les prix de l'énergie qui avaient augmenté de 4,8% en juin ont bondit à +8,5% en juillet
Cause principale de cette hausse de l'inflation, les prix de l'énergie qui avaient augmenté de 4,8% en juin ont bondit à +8,5% en juillet (Crédits : DADO RUVIC)

L'INSEE a révélé dans son estimation provisoire, ce mercredi, que l'inflation a légèrement augmenté en juillet en France, de l'ordre de 2,3% sur un an. Et ce, alors qu'au cours du mois de juin, elle avait ralenti à 2,2% sur un an. Un recul toutefois moins marqué que ce que laissait présager une première estimation.

Prix de l'énergie en forte hausse

Cause principale de cette hausse de l'inflation observée en juillet : la « forte accélération » des prix de l'énergie, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques. Ils avaient, en effet, déjà augmenté de 4,8% en juin et ont bondi à +8,5% en juillet.

Selon UFC que choisir, il s'agit du poste de dépense le plus inflationniste dans le budget des ménages, au point de voir la facture annuelle moyenne en hausse de 21 % par rapport à celle de janvier 2022, avant la guerre en Ukraine et la crise de l'énergie.

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Ces tarifs, dont le poids sur le pouvoir d'achat ne cesse d'augmenter, pourraient continuer leur hausse dans les prochaines années. Selon le gestionnaire du réseau français de transport d'électricité (RTE), les prix de l'électricité sur le marché de gros devraient être déterminés par le prix du gaz « l'essentiel du temps » entre 2025 et 2035, même lorsque l'Hexagone n'en a pas besoin. Or, les cours imprévisibles de ce combustible fossile pourraient se ressentir sur les factures.

Les prix de l'alimentation ralentissent

Bonne nouvelle cependant pour les ménages, la hausse des prix de l'alimentation a ralenti, n'augmentant que de 0,5% durant ce mois de juillet contre +0,8% en juin. La semaine dernière, l'association de défense des consommateurs, Familles rurales, révélait d'ailleurs qu'après une augmentation de 25% entre 2021 à 2023, le prix des fruits et des légumes ont reculé en 2024 par rapport à l'année précédente. Une baisse qui n'est pas négligeable : les prix des fruits et légumes conventionnels ont reculé respectivement de 5 et 9% et celui des légumes issus de l'agriculture biologique a perdu 3% en un an.

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De même, les prix des services - une composante qui pèse plus de la moitié de l'indice des prix à la consommation - ont également ralenti à +2,5% contre 2,9% en juin.

Selon les dernières statistiques d'Eurostat, le taux d'inflation annuel dans l'ensemble de la zone euro s'est établi à 2,6% en mai 2024. Les méthodes de calcul d'Eurostat diffèrent légèrement de celle de l'INSEE.

Une croissance toujours poussive

Hier, mardi 30 juillet, l'INSEE annonçait un taux de croissance de 0,3% au deuxième trimestre. Le redémarrage se fait donc toujours poussif. Cette hausse est cependant plus forte que celle anticipée par des économistes interrogés par Reuters, qui tablaient sur une hausse de 0,2%, après 0,3% (révisé) de croissance au premier trimestre. Bruno Le Maire s'est rapidement félicité de ces résultats : « Je veux saluer cette excellente performance de l'économie française », a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances démissionnaire à des journalistes, soulignant que la croissance cumulée sur 2024 atteignait déjà 1% et pourrait donc dépasser cette prévision gouvernementale sur l'ensemble de l'année.

« Cette performance durable et solide nous distingue des autres grands pays européens, en particulier de l'Allemagne », a-t-il ajouté.

Après un repli de 0,1% au quatrième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) des 20 pays partageant l'euro a crû de 0,3% sur la période janvier-mars, par rapport aux trois mois précédents, selon l'estimation publiée ce vendredi par Eurostat. En rythme annuel, la croissance s'est même établie à 0,4%.

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(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 31/07/2024 à 11:14
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On va tous terminer sur la paille, si si Manu je t'assure que "le changement" on le sent bien passer hein ! J'espère un immense procès pour le covid. Où est passé notre pognon cette fois-ci ?

à écrit le 31/07/2024 à 10:54
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Encore un coup de intermédiaires et commerçants voulant profiter de la manne des touristes nationaux et internationaux ! Perso je consomme à minima et suis un mauvais touriste ! Si ça continue je vais faire comme les néerlandais : mes tomates mes c...

à écrit le 31/07/2024 à 10:51
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E core un coup de intermédiaires et commerçants voulant profiter de la manne des touristes nationaux et internationaux ! Perso je consomme à minima et suis un mauvais touriste ! Si ça continue je vais faire comme les néerlandais : mes tomates mes c...

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