Inflation : bonne nouvelle, le seuil des 2% est presque atteint en juin

L'indice des prix à la consommation a progressé de 2,1% sur un an, en France, au mois de juin, en léger reflux après 2,3% en mai, a indiqué, ce vendredi, l'Insee dans un communiqué. La barre symbolique des 2% d’inflation, objectif de la Banque centrale européenne, est donc presque atteinte.
La barre symbolique des 2% d'inflation est presque atteinte en ce mois de juin.
La barre symbolique des 2% d'inflation est presque atteinte en ce mois de juin. (Crédits : Reuters)

[Article mis en ligne le vendredi 28 juin 2024 à 9h42, mis à jour à 15h] « La baisse de l'inflation française en juin (...) est une nouvelle encourageante, la désinflation est en bonne voie. » Voilà comment a analysé, ce vendredi, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau à la vue de la baisse, en juin, de l'indice des prix à la consommation qui s'établit à 2,1% sur un an en France, en léger reflux après 2,3% en mai selon une publication de l'Insee ce vendredi.

Ce repli de l'inflation s'explique à la fois par un « ralentissement » de la hausse des prix de l'énergie et de l'alimentation, et une évolution au même rythme qu'en mai des prix du tabac, des produits manufacturés et des services, détaille l'Institut national des statistiques et des études économiques dans cette première estimation qui doit être confirmée mi-juillet.

Le coût des produits alimentaires a grimpé de 0,8% sur un an en juin, contre 1,3% en mai; celui de l'énergie a pour sa part crû de 4,8%, alors qu'il progressait encore de 5,7% un mois plus tôt. Le prix des services - une composante qui pèse plus de la moitié de l'indice des prix à la consommation -, s'est apprécié de 2,8% sur un an en juin, un chiffre identique à celui de mai.

Le prix du tabac a augmenté de 8,7% comme en mai tandis que celui des produits manufacturés est demeuré étale (0%). Sur un mois, l'inflation est « quasi stable » puisqu'elle s'inscrit à 0,1% entre mai et juin après avoir été nulle entre avril et mai, précise l'Insee.

Indicateur de référence au niveau européen, l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) progresse de 2,5% sur un an en juin, après une hausse de 2,6% en mai

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Une bataille « gagnée » pour Bruno Le Maire

Fin mai, le ministre de l'Économie avait estimé que « la bataille a été gagnée » contre la hausse des prix en France. « J'avais aussi annoncé que nous serions autour de 2% d'inflation début 2024, nous sommes fin mai 2024, et nous sommes autour de 2% d'inflation, donc le pari a été gagné », avait-il déclaré sur CNEWS-Europe 1.

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Signe du recul de l'inflation en Europe, la Banque centrale européenne (BCE) a effectué sa première baisse de 0,25 point de pourcentage de ses taux directeurs le 6 juin, et ce, après avoir monté ses taux de manière fulgurante entre 2022 et 2023, puis les avoir maintenus entre 4% et 4,75% depuis septembre, au plus haut depuis la création de l'euro.

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Rebond de la consommation des ménages

De son côté, la consommation des ménages a connu un fort rebond en mai, en hausse de 1,5% en volume par rapport au mois d'avril, portée par l'augmentation de la consommation alimentaire (+2,4%) et de la consommation d'énergie (+3,9%), pointe l'Insee.

Cette hausse de la consommation des ménages en mai fait suite à une baisse de 0,9% lors du mois précédent. Sur un an, la consommation des ménages est en hausse de 0,9%.

La consommation alimentaire des ménages suit la même dynamique, avec un forte hausse en mai (+2,4%) après une chute en avril (-3,2%), portée selon l'Insee par un regain de consommation de viande, de fruits et légumes, ou encore de pâtes. Malgré ce rebond, la consommation alimentaire demeure en baisse de 0,7% sur un an.

Les dépenses en énergie sont l'autre principal facteur de hausse de la consommation des ménages en mai. Elles augmentent de 3,9% après avoir déjà progressé de 1,4% en avril. « Cela s'explique probablement par des températures proches des normales de saison après plusieurs mois consécutifs au-dessus des normales de saison », explique l'Insee. Sur un an, les dépenses en énergie ont progressé de 3%.

Finalement, seuls les achats de biens fabriqués sont en légère baisse (-0,3%), « sous l'effet de la baisse des achats de biens durables et des dépenses en habillement textile », note l'institut statistique. Cette dernière catégorie pèse tout de même 43% dans le total de la consommation des ménages en biens, contre 37% pour l'alimentaire et 20% pour l'énergie.

La croissance des salaires  : un élément qui favorise l'inflation ?

Les salaires en zone euro ont augmenté de 4,69% au premier trimestre après 4,45% au cours des trois mois précédents, les salariés continuant de négocier à la hausse afin de compenser les pertes de revenus réels liées à l'inflation. La BCE prévoit une hausse de la rémunération de 4,5% en zone euro cette année, de 3,6% en 2025, et de 3,0% en 2026.

La BCE affirme qu'une croissance des salaires nominaux de 3% serait compatible avec son objectif d'inflation de 2%, une croissance supérieure suggérant l'existence de pressions salariales excessives générant de l'inflation.

Pour autant, la banque centrale a aussi déclaré que les travailleurs méritaient d'être compensés pour la perte de leurs revenus et qu'une période modeste de croissance plus rapide des salaires était acceptable, d'autant que les marges bénéficiaires des entreprises pouvaient absorber une grande partie de cette augmentation.

(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 29/06/2024 à 16:40
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seule loyer 50 % EDF ET GDF 35 % alimentation à jamais baisser .puis tout les charges d' un ménage ..tout les mois ils nous manque 600 euros pour vivre .donc les vacances belle lurette .que c' est fini ..j,ai mon frigo à changer 15 ans bon à chan...

à écrit le 29/06/2024 à 16:40
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seule loyer 50 % EDF ET GDF 35 % alimentation à jamais baisser .puis tout les charges d' un ménage ..tout les mois ils nous manque 600 euros pour vivre .donc les vacances belle lurette .que c' est fini ..j,ai mon frigo à changer 15 ans bon à chan...

à écrit le 28/06/2024 à 9:49
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Nous ne savons plus ce que veulent dire tout ces chiffres à force de nous manipuler avec, par contre nous savons que les fins de mois sont toujours plus difficiles. Nos dirigeants et leurs opposants sont NULS.. "Les faits sont têtus il est plus facil...

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