Mode : 4 façons de s'apprêter sans se louper cet été

Le tenniscore, le preppy, la chemise, ou l'ultra-luxe transalpin... découvrez les tendances homme de l'été.
1. Collection Miu Miu printemps-été 2024. 2. La collection Ralph Lauren printemps-été 2024. 3. Timothée Chalamet en 2019 à Sydney en Australie.
1. Collection Miu Miu printemps-été 2024. 2. La collection Ralph Lauren printemps-été 2024. 3. Timothée Chalamet en 2019 à Sydney en Australie. (Crédits : © LTD / Lisa Maree Williams/Getty via AFP)

Jeux olympiques obligent, la fashion week homme arrive plus vite que prévu à Paris, ce mardi 18 juin, alors que le plus grand salon de la mode masculine, le Pitti Uomo, vient à peine de refermer ses portes à Florence. Entre deux feux, ouvrez votre dressing et découvrez les tendances à retenir pour bronzer stylé.

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1 - Le Tenniscore : Forty-Love

« Pendant longtemps on a cru que le sport allait conquérir la mode ; en réalité, c'est l'inverse qui s'est produit. Toutes les marques de mode se sont emparées du sport », constate encore Marc Beaugé. Avec une poussée toute particulière du tennis : ses codes chics, le blanc, les rayures, son vestiaire... tout est ré-interprétable dans une collection et pour le luxe, qui s'en empare allègrement. Portée aux nues avec Zendaya dans Challengers, cette mode dite du      « tenniscore » est l'une des plus puissantes jamais enregistrées sur le terrain sportif. Gucci, Miu Miu, Casablanca, Loewe, Celine, Armani ou même Chanel, toutes ont fait le break. S'y ajoutent des collabs en pagaille avec des marques de streetwear comme Kith ou Sporty & Rich qui renforcent le côté cool de cette tendance. Du style vintage chic d'Adriano Panatta à la chevelure romanesque de Borg, Instagram s'est fait le puissant relais d'une imagerie old money que la jeunesse contemporaine adore s'approprier.

2 - Le triptyque preppy : survet-cravate-casquette

Ces dernières années, deux tendances fortes que tout semblait opposer, le preppy et le streetwear, ont fini par trouver un terrain d'entente. Pour mémoire, le preppy est un dérivé    du bon chic bon genre (BCBG) de nos parents, mâtiné d'une sauce américaine dont Ralph Lauren a jeté les bases. Inspiré par les étudiants des grandes facultés du nord-est des        États-Unis, le preppy a vu ses codes évoluer. Certes, blazer, chino, cravate club et chemise oxford sont toujours là, mais la façon de les porter et de les marier change tout. Veste croisée marine ? Un sweat-shirt lui donnera un côté effortless apprécié. Idem au bout du chino beige d'inspiration militaire, dit gurkha, où les mocassins laisseront place aux sneakers épaisses de New Balance. C'est ici que s'opère la rencontre avec le streetwear. Pour que ce style chic s'inscrive dans son époque, les plus affûtés sont allés braconner dans le vestiaire urbain. « Le preppy avait besoin d'une street cred [approbation des jeunes de la rue] pour ne pas sombrer dans le désuet », résume Marc Beaugé. Ce stylisme, que la marque new-yorkaise Aimé Leon Dore a érigé sur un piédestal, n'a fait que s'amplifier. De sorte qu'aujourd'hui le nouveau preppy n'hésitera plus à mettre un moelleux jogging sous son long manteau de cachemire.

3 - De la chemise au chemisier. La féminisation de la liquette

Dos nu, transparente, fermée d'une lavallière ou d'un nœud généreux, la nouvelle chemise masculine n'est pas si mâle. Le premier à oser s'en emparer fut le comédien Timothée Chalamet. Depuis longtemps adepte d'un look androgyne à la fluidité appuyée, le jeune homme, qui incarne mieux que quiconque sa génération, a fait du crêpe de soie sa seconde peau. Hermès, Dolce & Gabbana et surtout Saint Laurent proposent une large collection sur ce thème. Une fois encore, l'imagerie queer qu'elle véhicule rend la chose difficile à assumer pour beaucoup d'hommes. « Pour autant, certains trouvent extrêmement viril de laisser une chemise largement ouverte sur leur poitrail ! » s'étonne Marc Beaugé. Il y a cinq ans, porter un smoking sans chemise ou sans broche de joaillier était inconcevable. On ne les comptait plus à Cannes cette année. Osez, que diable !

4 - L'ultra-luxe transalpin : pour les princes, pas pour les pinces

Qu'il s'agisse de Brunello Cucinelli, Loro Piana ou Ermenegildo Zegna, les princes italiens ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Chantres d'un quiet luxury de plus en plus visible, ils revendiquent deux principes fondamentaux : une apparente simplicité, et des matières d'exception. Du cachemire à en devenir chèvre, mais aussi de la vigogne, de la soie ou du coton égyptien. Un style épuré qui se reconnaît à d'infimes détails, comme le losange de cuir Venezia des zips Berluti - « Car nous nous devons d'être remarquables », souligne Jean-Marc Mansvelt, le président de la maison - ou le triangle ton sur ton au dos des tee-shirts millimétrés de Prada. Un entre-soi vestimentaire où l'on remarque ce que le commun des mortels ne verra jamais. Ce culte de la qualité, hélas pas toujours vérifiée, s'adresse à des clients qui ne regardent pas à la dépense. Et si la série Succession a jeté une lumière crue sur certains d'entre eux, sachez que la fast fashion n'a pas tardé à en imiter les codes, preuve d'un succès qui dépasse les CSP.

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