Télécoms : BT écope de 17,5 millions de livres d’amende pour une panne « catastrophique » des appels d'urgence

BT s'est vu infliger ce lundi une amende de 17,5 millions de livres (20,8 millions d'euros) du régulateur britannique des médias et télécommunications. Ce dernier lui reproche de ne pas avoir été bien préparé à d'éventuels problèmes et d'avoir ainsi manqué à son devoir quand, l'été dernier, une panne de plus de dix heures a touché les services d'appels d'urgence au Royaume-Uni.
Le titre du groupe BT a évolué entre hausses et baisses, ce lundi matin, à la Bourse de Londres, à la suite d'une annonce par le régulateur britannique des médias et télécommunications d'une amende de 17,5 millions de livres prise contre la société.
Le titre du groupe BT a évolué entre hausses et baisses, ce lundi matin, à la Bourse de Londres, à la suite d'une annonce par le régulateur britannique des médias et télécommunications d'une amende de 17,5 millions de livres prise contre la société. (Crédits : Reuters)

17,5 millions de livres (20,8 millions d'euros) : tel est le montant de l'amende reçue par BT de la part du régulateur des médias et télécommunications Ofcom. Motif : « Avoir été mal préparé à répondre à une panne catastrophique de son service de traitement des appels d'urgence l'été dernier », a annoncé le régulateur dans un communiqué ce lundi. Pour rappel, l'opérateur télécom gère les appels aux numéros d'urgence 999 et 112 au Royaume-Uni et la panne, qui remonte au 25 juin 2023, a affecté 14.000 appels d'urgence et a duré plus de dix heures.

Selon les éléments de l'enquête du régulateur, BT « ne disposait pas de systèmes d'alerte suffisants (...) ni de procédures adéquates pour évaluer rapidement la gravité, l'impact et la cause probable d'un tel incident ou pour identifier des mesures d'atténuation ».

« Pouvoir contacter les services d'urgence peut faire la différence entre la vie et la mort. Ainsi, en cas de perturbation de leurs réseaux, les prestataires doivent être prêts à réagir rapidement et efficacement », a commenté Suzanne Cater, une responsable de l'Ofcom, citée dans le communiqué.

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BT reconnaît et s'excuse

L'opérateur a, en réaction, fait son mea culpa. « Le niveau de perturbation du service » constaté l'été dernier « n'avait jamais été vu auparavant et nous sommes sincèrement désolés pour la détresse causée », a réagi BT dans une déclaration transmise à l'AFP.

« Nous reconnaissons les points spécifiques soulevés dans les conclusions de l'Ofcom et avons mis en place des mesures pour éviter que cette série d'événements ne se reproduise », a-t-il assuré.

Folie en Bourse

Le titre du groupe BT à la Bourse de Londres a évolué entre hausses et baisses ce lundi matin, à la suite de cette annonce. Il reste néanmoins au haut niveau qu'il a atteint depuis mi-mai et la publication de ses résultats annuels. Le groupe n'avait alors pourtant fait état que d'un chiffre d'affaires annuel en petite hausse de +1%, à 20,8 milliards de livres, couplé à un bénéfice net divisé par deux par rapport à l'exercice précédent, à 855 millions de livres. Mais sa capacité à se serrer la ceinture rassure les marchés.

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Le groupe a, en effet, annoncé avoir atteint, un an plus tôt que prévu, un objectif de réduction de coûts de 3 milliards de livres annoncé en mai 2020. Et l'état-major de l'opérateur a annoncé un plan d'économies de même ampleur d'ici à 2029. Sachant qu'il y a un an, BT a lancé une vaste opération de restructuration, marquée par la suppression de 55.000 postes, soit pas moins de 42% de ses effectifs, d'ici à 2030. Aux yeux de la direction, toutes les opportunités pour réduire les coûts sont bonnes à prendre.

Autre nouvelle qui a plu aux marchés récemment : le fait que Carlos Slim, l'une des personnes les plus riches du monde, a pris 3% dans le groupe de télécommunications par l'intermédiaire de sociétés contrôlées par sa famille, d'après un communiqué publié mi-juin. Cette part représente une valeur de quelque 400 millions de livres. L'action de BT avait alors pris +2,1%, à 132,15 pence, parmi les plus fortes hausses du FTSE-100, l'indice des principales valeurs cotées de la Bourse de Londres.

(Avec AFP)

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