VTC : Uber gagne une bataille à New York

Par Maud Sarano  |   |  276  mots
Entre 2010 et 2014, la ville de New York a vu arriver 20.000 véhicules Uber, alors que la ville comptait déjà 50.000 taxis.
Uber peut célébrer son succès, le conseil municipal a décidé de ne pas voter la loi limitant le nombre de VTC à New York. L'étude sur l'état du trafic commandée par le maire aura bien menée mais sans immobilisation des VTC, qui y participent avec les données qu'ils récoltent.

La startup californienne sort victorieuse du bras-de-fer contre Bill de Blasio, indique Bloomberg. Le maire de New York, un homme de gauche, voulait limiter la croissance des voitures avec chauffeurs. Une proposition de loi, présentée au Conseil municipal ce jeudi, prévoyait de limiter à 1% la hausse annuelle du parc des VTC, afin de réduire l'impact de ces véhicules sur les embouteillages.

Les VTC sont responsables des embouteillages pour le maire

En effet, en quatre ans, 20.000 véhicules Uber sont arrivés dans la ville et la vitesse moyenne de circulation a baissé de 9%. Pour Mr De Blasio, la startup est responsable de ce ralentissement du trafic. Mais certains estiment que la mesure n'est qu'un autre moyen de s'attaquer à Uber, qui pèse peu comparé au 800.000 voitures en circulation en moyenne chaque jour dans la ville, affirme le quotidien Libération.

Le conseil tranche en faveur d'Uber

Finalement, le conseil n'a pas voté la loi. "Cela n'a pas de sens de limiter arbitrairement Uber ou d'autres sociétés de voitures avec chauffeurs avant d'avoir étudié l'impact de la congestion des rues de New York", explique Scott Stringer, le contrôleur des finances municipales, au journal Le Monde.

Les VTC rouleront sans limite particulière, mais sous certaines conditions. Uber devra coopérer à la réalisation de l'étude avec les données qu'elle recueille, améliorer l'accessibilité pour les handicapés et contribuer au financement des transports collectifs. Si un de ses engagements n'est pas respecté, la municipalité pourrait limiter le nombre de véhicules. D'autant que le conflit entre Uber et Bill De Blasio s'annonce comme une guerre de longue haleine.