Football : attention, rien ne va mal chez les Bleus

Tout ne va pas bien non plus mais l’équipe de France a les moyens de voyager loin. Y compris avec ce qu’elle a montré jusque-là. Y compris contre la Belgique demain.
Bradley Barcola, Kylian Mbappé et Adrien Rabiot lors de France-Pologne (1-1), mardi à Dortmund (Allemagne).
Bradley Barcola, Kylian Mbappé et Adrien Rabiot lors de France-Pologne (1-1), mardi à Dortmund (Allemagne). (Crédits : © LTD / FRANCK FIFE / AFP)

Avant le coup d'envoi de l'Euro, les choses étaient claires : l'Angleterre et la France se partageaient le statut de favori. Trois matchs plus tard, les lignes ont bougé. Pour les Bleus, déclassés par les bookmakers, mais pas pour les Three Lions, qui ont basculé dans la partie dégagée du tableau malgré des productions plus indigentes. Tout comme celles de la Belgique, adversaire à la vie à la mort demain (18 heures) en 8e de finale à Düsseldorf, qui n'a jamais battu le rival voisin en quatre matchs dans un tournoi majeur ; série perpétuée en demi-finale de la Ligue des nations 2021.

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Mais la France est vice-championne du monde et possède la seule mégastar européenne dans la force de l'âge, ce qui explique en partie la férocité des observateurs d'ici et d'ailleurs. Le premier tour des Bleus n'a rien de glorieux mais, dans ce format qui n'élimine qu'un tiers des concurrents à mi-parcours, c'est un constat largement partagé. Onze équipes parmi les seize sorties des poules ont gagné au mieux un match. Personne ne vole très au-dessus de la mêlée. Pas même l'Espagne, seule sélection à avoir rendu une copie parfaite (9 points, 0 but encaissé). Et pour mémoire, le Portugal a été champion en 2016 avec trois nuls. De retour à l'entraînement jeudi, après une journée en famille, les Bleus ont ainsi eu droit à un discours de Didier Deschamps les incitant à regarder devant. Un coup d'œil dans le rétro est aussi instructif.

Un contexte moins poisseux

On s'est ennuyés lors des trois matchs ? Le procès en jeu restrictif est une constante du mandat longue durée de « DD ». Qui connaît aussi bien la remise en question et l'ombre de Zinédine Zidane avant le premier match couperet que le chemin vers les cimes, avec trois finales en cinq tournois. Le sélectionneur tâtonne tactiquement ? À l'Euro 2016, il n'avait trouvé son équipe qu'à la mi-temps du 8e de finale contre l'Irlande, en recentrant Antoine Griezmann.

Deux ans plus tard, au Mondial en Russie, c'était au deuxième match, avec Blaise Matuidi dans le couloir gauche, mais le contenu global ne laissait pas entrevoir l'épopée. Celui de cet Euro décontenance comme en 2021, ce qui n'est pas la référence ultime (élimination en 8e de finale par la Suisse), mais pour des raisons différentes et dans un contexte moins poisseux.

La fiabilité de Maignan

Les deux premiers matchs étaient intéressants, mais le troisième, pénible et décevant avec un onze très jeune, a tout emporté. Les trois auraient dû se terminer sur un score net. On peut tordre les statistiques dans tous les sens et leur faire dire ce que l'on veut mais, pour le coup, les expected goals (5,83) et les occasions franches (9) penchent comme rarement côté français. Ce qui renvoie à l'inefficacité maladive de l'attaque, qui pèse sur le déroulé des rencontres et la lecture qu'on en a. Le déclic viendra plus de devant que des solutions de Deschamps, même s'il doit trancher le positionnement de Kylian Mbappé, décisif sans être à 100 %, et la titularisation de Bradley Barcola. Quant à Antoine Griezmann, éternel baromètre du niveau de jeu des Bleus, il était déjà passé à côté lors du premier tour en 2018...

Pour aller loin, il faudra marquer mais surtout continuer à être solide derrière. Dix-huit mois après les retraites de Hugo Lloris et de Raphaël Varane, 238 sélections à deux, le sélectionneur a retrouvé de la fiabilité dans les buts avec Mike Maignan, dont c'est le premier grand tournoi, et a réussi une greffe de dernière minute en charnière (William Saliba et Dayot Upamecano), fatale à Ibrahima Konaté qui est venu hier en conférence de presse déminer les polémiques avec sa faconde solaire. Sur les côtés, Jules Koundé est une bonne surprise quand on ne s'attarde pas sur ses centres. Comme l'Angleterre et la Belgique, la France n'a encaissé qu'un but, sur un penalty sévère. Historiquement, c'est le socle des succès bleus en haute altitude. Mais en basculant dans la mauvaise partie de tableau, la route s'élève très vite.

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Commentaires 3
à écrit le 30/06/2024 à 9:31
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On voit bien que ces gars là n’ont pas très faim, gavés par leurs revenus plus que confortables qui les font rentrés tout droit dans les cibles du Nouveau Front Populaire !! Un retour précoce à la maison ne surprendrait personne………

le 30/06/2024 à 10:18
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Ces gars là comme tu dis bossent comem de chiens et gagnent parfois des millions honnêtement, sans trafiquer de drogue, sans tromper les électeurs ,sans remplir leurs immenses paradis fiscaux, ils ne cherchent pas des esclaves et ne se vautrent pas d...

à écrit le 30/06/2024 à 9:08
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Nous avons les meilleurs joueurs au monde et le plus grand réservoir de talents, ça ne peut donc que bien aller maintenant est-ce que ce gigantesque potentiel est exploité pour faire gagner la France ou bien pour faire gagner du fric à quelques uns c...

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