Formation à la cybersécurité : la chasse aux talents est ouverte à l'IMT Atlantique

Soumis à des objectifs de croissance de ses effectifs, l’IMT Atlantique (Nantes – Rennes – Brest) table sur 26% de croissance entre 2022 et 2027. Pour attirer davantage d’étudiants et maintenir son niveau d’excellence, l’école d’ingénieurs mise notamment sur la diversification de son offre.
L'IMT Atlantique (ici le campus de Nantes) va former 500 étudiants supplémentaires d'ici à 2027, soit 2.500 en tout.
L'IMT Atlantique (ici le campus de Nantes) va former 500 étudiants supplémentaires d'ici à 2027, soit 2.500 en tout. (Crédits : IMT Atlantique)

Dans le cadre d'un contrat d'objectif et de performance signé avec son ministère de tutelle (de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique), l'école d'ingénieurs IMT Atlantique, qui est implantée à Nantes, Brest et Rennes et s'appuie sur un réseau de 18.000 diplômés, va devoir faire croître ses effectifs de 26% entre 2022 et 2027 « toutes formations confondues » pour atteindre 2.500 étudiants à cette échéance, indique Christophe Lerouge à la tête de l'IMT Atlantique depuis deux ans. Cela concerne ses quatre formations d'ingénieurs, ses trois formations spécialistes sous statut d'apprentissage, ses masters et doctorants. Soit 500 étudiants de plus comparé à aujourd'hui. La volonté étant d'attirer les meilleurs. « La chasse aux talents » est donc ouverte.

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De nouvelles formations

Après la création de la nouvelle formation FIT (formation d'ingénieur par apprentissage, spécialité "Transformation Digitale des Systèmes Industriels") à Rennes en 2023, l'IMT Atlantique va donc poursuivre le développement de son offre. L'enjeu étant de « répondre aux besoins des entreprises sur le long terme ». Christophe Lerouge ajoute : « Nous allons ouvrir une nouvelle formation d'ingénieurs sous statut d'apprenti à la rentrée 2026 qui va porter sur la question de la décarbonation de l'énergie. Nous commencerons avec une quinzaine d'étudiants avant d'augmenter progressivement les effectifs. Nous avons également pris la décision de renforcer le master IT (technologies de l'information), qui est dispensé à Brest et Rennes, en ouvrant une spécialité sur la cybersécurité. » Les recrutements débuteront en janvier 2025. De même, il est prévu de créer un nouveau master sur l'intelligence artificielle à horizon 2026.

Plus de candidates et d'étudiants étrangers

Pour relever ce « défi de croissance et de recrutements », l'IMT Atlantique dit avoir « la volonté de se diversifier » en recrutant notamment plus de jeunes filles, qui représentent aujourd'hui 25% des effectifs, « tout en maintenant le niveau d'excellence ». Précisons que l'école se place à la 60e position mondiale sur 1.171 universités dans le classement THE Young University 2024.

Dans le cadre de ses ambitions à l'international, Christophe Lerouge évoque aussi la nécessité d'attirer plus d'étudiants étrangers, notamment européens, et favoriser ainsi les coopérations entre l'école et les universités européennes. Aujourd'hui, ces derniers pèsent 30% dans les effectifs. Ils proviennent principalement des pays francophones, d'Amérique du Sud (Colombie, Pérou, Mexique) et d'Asie (Indonésie, Inde, Chine).

Renforcer ses relations avec les acteurs industriels

L'école continue aussi de développer ses liens avec l'industrie. C'est notamment dans ce cadre que s'inscrit la plateforme technologique spécialisée en optique appliquée "Arago" inaugurée le 13 mai dernier sur le campus de Brest, moyennant un investissement d'1,5 million d'euros. Sa vocation : accompagner les entreprises de l'idée à la mise en place d'une ligne pilote de fabrication.  « Il s'agit d'offrir un terrain d'essais pour les entreprises. » Cette plateforme est un ensemble de salles blanches (220 mètres carrés) qui permettent le développement de nouvelles technologies dans le but de faire émerger de nouvelles filières industrielles. Parmi les entreprises accompagnées figurent entre autres la jeune pousse Cylensee (lentille connectée).

Autre mode d'interaction avec les entreprises : la création d'un laboratoire commun à Rennes « lab.SCHC », en partenariat avec la société Actility (Lannion), dont les travaux porteront sur l'Internet des objets. Enfin, l'école précise avoir développé deux nouvelles chaires industrielles, l'une sur la gestion et le traitement des données, avec In Group et Orange, et la seconde (chaire Resoh) sur les risques industriels avec Naval Group et Orano, qui a été récemment renouvelée.

Née de la fusion entre Télécom Bretagne à Brest et l'École des Mines de Nantes en 2017, l'école d'ingénieurs IMT Atlantique emploie aujourd'hui 750 salariés permanents dont 250 enseignants-chercheurs. Elle fonctionne avec un budget d'environ 90 millions d'euros provenant pour deux tiers de dotations publiques et pour le reste de ressources propres comprenant les contrats de recherche dans les domaines du numérique, de l'énergie, de l'environnement et de la transformation industrielle.

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Commentaires 2
à écrit le 17/05/2024 à 18:32
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L'étude en cybersécurité est à double tranchants, à l'image d'une conception virale pour nous rendre dépendant d'un antivirus et ainsi nous répondre de l'irresponsabilé des prestataires face à notre "pigeonnier" !;-)

à écrit le 17/05/2024 à 10:31
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"26% de croissance entre 2022 et 2027" Ceci explique cela... Alors qu'il suffit de savoir débrancher une prise.

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