Quelle est la mission de Mirova ?

Mirova est une société de gestion dédiée à l'investissement social et responsable, née de la conviction que la finance a un rôle à jouer dans la transition de notre économie, et qu'il est possible d'avoir des stratégies d'investissement vertueuses sur un plan environnemental ou social tout en ayant des performances attractives. Nous sommes aujourd'hui un acteur de référence avec 27 milliards sous gestion, sur toutes les classes d'actifs. Mirova est une société à mission, labellisée B-Corp, qui s'est donné comme objectif de développer la finance à impact.

Pour compléter vos solutions existantes, vous avez lancé une stratégie de Private Equity à impact ?

Mirova était présente sur tous les actifs classiques, mis à part le Private Equity, qui consiste à financer directement des entreprises non cotées pour accompagner leur croissance. Nous avons fait le choix d'avoir une stratégie d'investissement qui embrasse l'ensemble des problématiques environnementales, pour avoir une diversification de risques et un spectre d'impact plus large. Nous investissons dans cinq secteurs : les énergies propres, l'économie circulaire, l'agri-agro technologie, l'optimisation de l'usage des ressources naturelles, et la ville intelligente.

Quelles sont les entreprises concernées par ces investissements ?

Dans le Private Equity, il y a différents stades d'investissement. Nous sommes en capital croissance, c'est-à-dire que nous sélectionnons des entreprises dont l'innovation est prouvée et qui sont ou vont devenir profitables dans les prochaines années. C'est un moment où le niveau de risque est plus maîtrisé, et nous avons un impact important puisque notre capital sert à leur accélération.

Nous accompagnons par exemple Ombrea, une entreprise qui adapte les cultures au réchauffement climatique en utilisant des ombrières composées de panneaux photovoltaïques pour contrôler le microclimat au niveau de la plante et les protéger contre le gel, la grêle ou l'excès d'ensoleillement.

Ou encore la société Tallano, qui a développé une technologie pour capter les poussières directement sur les freins, qui représentent 50% des émissions de microparticules des voitures. Ils sont aujourd'hui portés par des évolutions réglementaires.

D'une manière générale, la transition est parfois perçue comme une contrainte, mais nous croyons que cela crée aussi des opportunités pour accélérer le développement des entreprises porteuses de solutions.

Vous avez souhaité proposer cette stratégie à plusieurs types d'investisseurs ?

Traditionnellement, le Private Equity est destiné aux institutionnels, qui constituent une partie significative de nos investisseurs. Mais nous avons eu à cœur de démocratiser son accès et d'étendre le champ des investisseurs à celui des clients privés à travers plusieurs véhicules d'investissement.