Vers une France sportive, partout et pour tous : une vision olympique illuminée par la flamme

OPINION. Avec son arrivée sur le port de Marseille, le 8 mai dernier, la Flamme  Olympique n'est pas seulement venue éclairer la grande fête que nous nous  apprêtons de vivre, mais également donner un nouvel élan sportif capable  de rallumer et d'unir la France entière dans toute son altérité et ses  différences. Ces jeux sont une occasion unique pour faire de la France une  nation sportive, pour le présent comme pour l'avenir. Par Benjamin Dirx, Député de la 1ère circonscription de Saône-et-Loire et Rapporteur spécial du budget du sport de la jeunesse et des associations (*)
(Crédits : DR)

La France travaille depuis plusieurs années à construire et renouveler son identité de nation sportive sur l'ensemble de notre territoire. Depuis 2017, le gouvernement, puis, sous l'impulsion d'Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, avec l'appui des parlementaires de la majorité, s'est engagé à redonner un nouvel élan à nos politiques publiques sportives. Nous sommes résolus à faire du sport l'affaire de tous, de la pratique de haut niveau à la plus occasionnelle, en promouvant une vision d'une France sportive partout et pour tous. Ces Jeux olympiques sont l'occasion de réaffirmer cette ambition et de démontrer notre détermination à bâtir une nation sportive inclusive et dynamique, en allant au-delà des médailles.

Cette nation sportive, c'est d'abord une nation tournée vers le sport pour tous. Depuis 2017, les crédits accordés au sport pour tous ont augmenté de 760 % pour atteindre 300 millions d'euros en 2023, soit un tiers du budget total dédié au sport. Ce renforcement budgétaire a permis la mise en place du Pass'Sport, une allocation de rentrée sportive de 50 euros par enfant ou jeune adulte qui sert à financer tout ou partie de leur activité sportive. La pratique sportive féminine, notamment dans les quartiers sensibles, et celle des personnes en situation de handicap ont également été développées.

Une nation sportive pour tous, c'est celle qui permet une pratique facile et accessible partout en France. Il n'y a pas de clubs sportifs sans infrastructures, comme il n'y a pas de pratique sportive quotidienne sans équipements de proximité. C'est pourquoi, nous avons lancé le plan « Génération 24 ', visant à construire ou à rénover 10 000 équipements sportifs. Dans cette première phase, 5 000 équipements sportifs ont été construits ou rénovés entre 2022 et 2024 afin de renforcer la pratique sportive dans nos territoires, notamment dans nos villages souvent écartés des infrastructures. Les 5 000 autres équipements verront le jour d'ici 2026, avec un accent mis sur ceux construits à proximité des écoles - la pratique sportive à l'école étant une priorité nationale dans nos politiques sportives actuelles et futures. Le sport pratiqué par nos enfants aujourd'hui, construira les jeunes adultes en bonne santé de demain.

Une nation sportive, c'est également celle qui s'engage pour l'insertion par le sport. Une démarche qui s'inscrit dans une vision politique ambitieuse visant à favoriser l'inclusion sociale et professionnelle à travers des initiatives novatrices. Par exemple, le programme Du stade vers l'emploi, mis en œuvre en partenariat avec France Travail, illustre cette volonté de créer des opportunités d'intégration professionnelle par le biais du sport au travers de journées où après des activités sportives, des job dating sont organisés - ces incitatives fonctionnent pour retrouver un emploi, et les participants en sont très satisfaits. Les récentes annonces du Président de la République concernant le recrutement de 1 000 éducateurs socio-sportifs et la reconnaissance de leur statut renforcent cet engagement politique. Ces éducateurs, spécialement formés, incarnent la volonté de l'État de combattre l'exclusion sociale en accompagnant les personnes marginalisées à travers le sport.

Puis, une nation sportive, c'est aussi une nation tournée vers le développement du sport santé. Ce sont des politiques qui soutiennent l'intérêt du sport pour le bien-être physique et psychologique, dans la prévention comme la guérison de douleurs ou maladies. Ainsi, comme l'a promis le Président de la République, un réseau des 573 maisons sports santé a été consolidé, renforcé par une ouverture de la prise en charge de droit commun de l'activité physique adaptée. Ces maisons permettent selon certains critères, d'être pris en charge et accompagnés par des professionnels de la santé et du sport, afin de suivre un programme personnalisé susceptible d'inscrire les personnes dans une pratique d'activité physique et sportive durable. 360 000 personnes malades ou éloignées de la pratique sportive ont déjà été prises en charge depuis leur mise en place en 2019.

A l'image de nos politiques sportives territorialisées, les Jeux ne seront pas seulement ceux de l'Île-de-France, mais bien ceux de la France entière. Au-delà de l'événement sportif et de notre politique du sport pour tous, ces Jeux sont une occasion unique de promouvoir les valeurs du sport dans tout le pays, grâce notamment au label 'Terre de Jeux', aux centres de préparation, au parcours de la flamme olympique et aux fan zones, implantés partout sur notre territoire. C'est pourquoi le budget a été renforcé cette année de 5 millions d'euros supplémentaires pour garantir un été olympique et paralympique décentralisé, et faire des Jeux un levier pour le développement local durable.

La question de l'héritage de ces Jeux est donc d'ores et déjà posée. Au-delà des émotions, des médailles et des infrastructures, que retiendrons-nous pour 'l'après' ?

Cet héritage réside dans la vision singulière que porteront nos politiques publiques après les Jeux. Quelles politiques publiques devons-nous préserver et renforcer, et quelles autres devons-nous inventer ? Ces Jeux doivent être un moteur pour nos politiques publiques, un élan de renouveau pour nos territoires, et un appel à bâtir une nation sportive unie et ambitieuse.

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(*) Benjamin Dirx, député Renaissance de la 1ère circonscription de Saône-et-Loire depuis 2017, est membre de la Commission des finances et rapporteur spécial du budget de la mission Sport, jeunesse et vie associative.  
Expert des politiques publiques liées au sport, il a mené à ce titre deux missions gouvernementales sur ces sujets, confiées par le Premier ministre Edouard Philippe. Il milite pour la démocratisation du sport en France, et promeut tout l'intérêt des Jeux-Olympiques et Paralympiques, ainsi que leurs héritages. Il soutient entre autres le développement des infrastructures sportives partout et pour tous, ainsi que les nombreux dispositifs publics autour de l'insertion par le sport.  
Ancien chef d'entreprise, issu d'un territoire à la fois urbain et rural, il maîtrise notamment les enjeux de l'entreprenariat, de la viticulture et de l'élevage.

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Commentaires 3
à écrit le 28/05/2024 à 14:21
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Et encore et toujours de la pub pour nous faire croire qu'il n'y a rien d'autre de plus important ! Dormez braves gens pendant que l'on détruit votre nation ! ;-)

à écrit le 28/05/2024 à 14:19
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Et encore et toujours de la pub pour nous faire croire qu'il n'y a rien d'autre de plus important ! Dormez braves gens ! ;-)

à écrit le 28/05/2024 à 11:49
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Marre de la "positive attitude" si encore nos dirigeants nous mettaient un minimum de temps en temps dans le contexte mais non faut être positif tout en vivant leur société de m... Si si il le faut ! C'est encore pour les revenus de ceux qui possèden...

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