« L'avenir de la presse ne se limite pas au papier ; nous devons embrasser le numérique et toutes ses possibilités »

Face à la révolution numérique et l'essor de l'intelligence artificielle, le secteur de la presse s'interroge sur son avenir économique et démocratique. Entre défis de productivité, nécessité de formation et enjeux de rémunération équitable, les acteurs de l'information cherchent des solutions pérennes. La table ronde « Les nouveaux paradigmes de l’information en 2024 » a réuni Édouard Coudurier du Télégramme, Pierre Louette du Groupe Les Echos - Le Parisien et Sébastien Missoffe de Google France pour débattre de ces enjeux cruciaux.
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Dans un monde où l'intelligence artificielle et le numérique redessinent les contours de l'économie, une table ronde récente a mis en lumière les défis et les opportunités que ces technologies représentent pour le secteur des médias. Les intervenants, des figures de proue de l'industrie, ont partagé leurs perspectives sur l'innovation, la productivité et l'impact de ces avancées sur l'emploi et la formation.

Edouard Coudurier, à la tête du Télégramme, a souligné l'importance de l'adaptation au numérique, en insistant sur la nécessité de diversifier les sources de revenus, notamment à travers l'événementiel et les nouvelles plateformes.

« L'avenir de la presse ne se limite pas au papier ; nous devons embrasser le numérique et toutes ses possibilités », a-t-il déclaré, mettant en avant des initiatives telles que la Route du Rhum.

Pierre Louette du Groupe Les Échos - Le Parisien a quant à lui mis l'accent sur la transformation digitale et l'importance de l'innovation pour rester compétitif.

« La technologie est un levier de croissance, mais elle doit être maîtrisée pour renforcer notre rôle démocratique et lutter contre la désinformation », a-t-il affirmé, évoquant le rôle crucial des groupes de médias dans la préservation de la démocratie.

La question de l'intelligence artificielle, notamment le projet Gemini, a été un sujet brûlant, révélant des divergences d'opinions parmi les intervenants. Sébastien Missoffe de Google France a défendu l'IA comme un outil puissant pour améliorer la productivité et personnaliser l'expérience utilisateur.

« Le cloud et l'IA sont des catalyseurs de l'innovation, et nous sommes à l'aube d'une révolution qui transformera la manière dont nous consommons l'information », a-t-il expliqué.

Cependant, cette vision technologique n'a pas fait l'unanimité. Des préoccupations ont été soulevées quant à l'impact potentiel sur l'emploi et la nécessité de former les professionnels aux compétences de demain.

La discussion a abordé la diversification des modèles économiques, avec un focus sur la transition des revenus publicitaires vers les abonnements et les services hors presse. L'écologie a également été mentionnée comme un enjeu majeur, les entreprises étant appelées à intégrer des pratiques durables dans leur stratégie de développement.

Les échanges de cette table ronde ont révélé une prise de conscience collective des enjeux liés à l'intégration de l'intelligence artificielle et du numérique dans le secteur des médias. Si l'innovation est incontestablement un moteur de croissance, elle soulève également des questions essentielles sur l'avenir de l'emploi, la formation et le rôle des médias dans la société. Les stratégies de diversification et l'adoption de pratiques écologiques s'imposent comme des réponses nécessaires à ces défis, dessinant un avenir où la technologie et l'humain devront coexister en harmonie.

La discussion en 5 points clés

  • La presse écrite a perdu 50% de ses revenus publicitaires en 10 ans, ce qui a entraîné une mutation vers le numérique avec une augmentation des abonnements digitaux, mais ceux-ci rapportent moins que les abonnements papier.
  • Les éditeurs de presse considèrent la presse comme un ingrédient fondamental de la démocratie et soulignent l'importance de la rémunération des contenus utilisés par les plateformes numériques pour assurer leur survie économique.
  • Les droits voisins, bien que perçus comme une avancée, sont jugés insuffisants par les éditeurs de presse qui estiment que la rémunération actuelle ne compense pas l'utilisation de leurs contenus par les géants du net.
  • La diversification des activités est une stratégie adoptée par certains groupes de presse pour compenser la baisse des revenus publicitaires et continuer à investir dans leur développement.
  • L'intelligence artificielle est vue à la fois comme une opportunité pour améliorer la productivité et la qualité du journalisme, mais aussi comme un défi pour le partage de la valeur et la rémunération des contenus de presse.

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