Rigueur : l'OCDE demande à la France de ne pas s'entêter

L\'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) vise une croissance de 0,2% cette année et de 0,3% en 2013 en France. L’institution tablait en mai sur des progressions du PIB de 0,6% et 1,2%. Ces prévisions sont très éloignées de celles formulées par Bercy qui vise une croissance de 0,3% cette année et de 0,8% l’an prochain.Dans ce contexte, l\'OCDE prévoit un déficit de 3,4% l\'an prochain, alors que le gouvernement s\'est engagé à le ramener à 3%. Il ne repasserait sous le plafond autorisé par les traités européens qu\'en 2014, à 2,9% du PIB. De son côté la dette publique continuerait à gonfler, atteignant le niveau record de 95,8% du PIB en 2014, alors que la France espère la faireUn chômage en forte hausseQuant au chômage, il pourrait grimper, jusqu\'à 10,9% de la population active en 2014 en France métropolitaine et à 11,3% si l’on inclue l\'Outre-Mer).Malgré ces chiffres peu rassurants, l\'OCDE estime toutefois que la \"crédibilité\" du gouvernement en matière budgétaire est \"renforcée\" par sa \"détermination à corriger les déficits\" et la création toute récente d\'un Haut Conseil des finances publiques adossé à la Cour des comptes.Ne pas être trop ambitieuxToutefois, l’institution demande au gouvernement de jouer la carte de la prudence au cas où la croissance ne serait pas au rendez vous l’année prochaine. Estimant implicitement que les engagements budgétaires officiels pour l\'an prochain étaient déjà trop \"ambitieux\". l’OCDE suggère que les stabilisateurs automatiques – allocations chômage, prestations sociales..- soient autorisés à jouer « pleinement si la croissance devait être moindre que prévu dans le budget\". En clair, réduire davantage les dépenses publiques pour atteindre l’objectif de 3% de déficit public, risquerait de casser une croissance déjà faible.Adopter une vision de moyen termePlus qu’une vision de court terme, l’OCDE demande au gouvernement de \"saisir l\'opportunité de ce début de mandat gouvernemental pour lancer une stratégie globale à moyen terme de consolidation budgétaire, réduction des dépenses et réformes structurelles pour doper la confiance et redresser la compétitivité et la croissance\". A moyen terme ? Dès 2014 ? Cette année-là, le PIB progresserait de 1,3% selon une première prévision de l\'OCDE, loin du 2% espéré par Bercy. Un tel niveau de croissance peut-il être suffisant pour engager des réformes en profondeur dans l\'Education, dans les collectivités locales, comme le réclame l\'institution ?
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