Les patrons français jouent la modération

Fini la démesure pour les traders et les patrons. L'année 2009 a sonné le glas des gros bonus en France aussi. Même si, dans les grandes banques d'investissement, les traders ont quasiment retrouvé leurs niveaux de rémunérations de 2007, l'heure reste à la modération. BNP Paribas et Société Généralecute; Générale ont engrangé des revenus record dans les activités de marché mais ont baissé le taux de distribution des rémunérations. Chez BNP Paribas, ce taux est passé de 40 % à 27,7 %. Il est de 30 % à la Générale. Au Crédit Agricolegricole et chez Natixis, la modération devrait être aussi au rendez-vous, d'autant que les deux banques ont continué à souffrir en 2009.Alors que l'opinion publique et les politiques restent très sensibles au sujet des rémunérations, les patrons ont préféré s'abstenir cette année. Le PDG de Société Généralecute; Générale a renoncé, pour 2009, à son bonus, ses stock-options et ses actions gratuites pour la deuxième année consécutive. En revanche, rien n'a encore été fixé pour ses directeurs généraux délégués. Même constat chez BPCE où François Pérol ne touchera pas non plus de bonus. Mais on ne sait pas ce qu'il en sera pour le directeur général de Natixis, Laurent Mignon. Quoi qu'il en soit, sa prime ne dépassera pas le montant de son salaire fixe, soit 800.000 euros. Chez Dexia, qui a été nationalisée en septembre 2008, le directeur général, Pierre Mariani, n'a pas touché de primes au titre de 2008. La décision au titre de 2009 n'est pas encore prise, alors que la banque franco-belge a renoué avec les bénéfices.BNP Paribas, forte de ses 5,8 milliards d'euros de profits en 2009, devrait verser des primes à ses mandataires sociaux. Celles-ci seront toutefois plafonnées. Ainsi, le directeur général Baudouin Prot touchera au maximum 150 % de son salaire fixe, soit 1,425 million d'euros, alors que le bonus du président Michel Pébereau est limité à 80 % de sa rémunération de base, soit 420.000 euros. Enfin, le Crédit Mutuel n'a, comme à son habitude, pas voulu communiquer sur la rémunération de son patron Michel Lucas. M. Pe.
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